Maps to the stars, de David Cronenberg
Loin d’être une comédie, maps to the stars pourrait s’intituler maps to hell.
David Cronenberg plonge le spectateur au coeur du cinéma, de ce qui nous fait tous rêver, le mot magique du cinéma «Hollywood».
La réalité est bien autre. Là-bas, les stars du cinéma sont folles, déséquilibrées, ont des visions qui feraient passer «Sixième sens» pour un film drôle.
Par la mise en scène d’une star en fin de parcours et d’une famille déséquilibrée, le réaliseur agresse le système hollywoodien, le viole et met son âme à nue, une âme noire et damnée pour la célébrité.
La médisance, la séduction, la violence, la drogue, la mort, tout est permis pour un rôle et pour exister. Les couleurs vives, à la Hitchcok, renforcent l’impression de superficialité et de violence.
En effet, les actrices et les acteurs font tout pour exister. Exister pour eux, c’est jouer. Jouer à tout prix, et surtout avoir le premier rôle. Le prix à payer est la folie. Hollywood est un asile où tout le monde prend des cachets. Ceux qui ont des scrupules restent chauffeurs ou serveurs, ne percent pas. Tout repose sur l’apparence, la beauté physique. L’âme, elle, n’a pas à être belle.
Les personnages du film, sortes de Roméo et Juliette incestueux, et prisonniers de leur destin depuis leur naissance ne seront délivrés que par des cachets.
Lorsque le spectacteur sort de ce film, il s’interroge «les acteurs sont tous t-ils fous ?». Faut-il être fou pour nous faire vivre des émotions ?
David Cronenberg nous interroge sur le cinéma, et notre amour des acteurs.
S’il fallait une seule raison pour voir ce film, je choisirai celle-ci.