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tixou0
708 abonnés
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3,0
Publiée le 6 juin 2014
David Cronenberg est un cinéaste aux oeuvres très généralement polémiques - ce "Maps to the Stars" (il faut attendre l'épilogue, cosmogonique, pour apprécier l'opportunité d'un tel titre) n'échappe pas à la règle. Peinture au vitriol de Hollywood (où l'on parle de vraies stars, autant que de stars de fiction), oui : sexe, argent, ambition et vilaines moeurs en général. Mais se limiter à cela n'est assurément pas la bonne grille de lecture. C'est une saga à l'antique, sombre et rougeoyante, violente, où les héros sont englués dans le fatum (le "Liberté" d'Eluard résonnant en antiphrase récurrente). Décrypté par la psychanalyse. Film ultra dérangeant - d'aucuns diront : malsain, d'un malsain redondant. Jusqu'à la nausée. Gonflé à la trivialité, voire à la vulgarité. Pour ma part, beaucoup moins séduite que par le "Cosmopolis" d'il y a 2 ans. Si la trame centrale est cohérente (les destins de la famille Weiss et de Havana Segrand, dont on suit les trajectoires respectives, en guettant la collision..), les intrigues périphériques le sont moins, et certains personnages peinent à convaincre (comme celui de Jerome - Robert Pattinson, réduit aux utilités). Julianne Moore (Havana), pour moi, en fait des tonnes - ce qui rend injustifié son prix d'interprétation à Cannes. Mia Wasikowska (Agatha), en revanche, est remarquable de justesse - et aurait mérité cette récompense bien davantage !
David Cronenberg a l'art de mettre en scène dans son style propre, la face sombre de l'humanité. Il nous distille lentement mais de manière savamment mesurée, l'illusion du pouvoir et l'égotisme, avec comme résultat une belle démonstration de bêtise et de souffrance. Viennent se greffer le lourd héritage familiale et la difficulté à s'en extirper, si ce n'est à ne pas l’amplifier. Les acteurs et leur direction ont cette patte Cronenberg typique et d'à propos. J'ai beaucoup aimé.
Hollywood, usine à fabriquer des rêves. Qui d'autre que Cronenberg, spécialiste des psychoses humaines et de l'inconscience, pouvait réaliser une représentation de ce monde à part ? Psychothérapeute cupide, actrice neurasthénique, pyromane dépressive ou jeune star odieuse vont se croiser dans une histoire que nous n'avons pas envie de connaître, évoluer dans un environnement dans lequel nous ne voulons pas vivre.
Véritable satire du monde vicieux d'Hollywood, Maps to the Stars dresse par la multiplicité de ses personnages un portrait complet de cette ville en dehors du temps. L'argent, véritable leitmotiv de ce conte morbide, détruit l'innocence et l'humanité en chacun de nous. La starification entraîne un nombrilisme exacerbé tandis que notre rapport à la mort est totalement faussé. Cusack, Wasikowska, Moore ou autre Pattinson nous heurtent profondément. Non pas parce que ce sont des monstres, mais parce que nous voyons en eux une tristesse absolue, une solitude insondable.
David Cronenberg filme pendant près de deux heures une bulle ressemblant à un songe. Un rêve dont on aurait envie de s'extirper au plus vite. Sa mise en scène est crue et ses conversations sont tournées, comme souvent, avec une extrême rigueur. Il ne se penche d'ailleurs que sur ces protagonistes et le monde autour de ces derniers ne l'intéresse pas. Ayant trouvé le ton juste dans un rôle excessif, Julianne Moore (récompensée justement à Cannes) supplante tout le monde avec un jeu habité et troublant.
À la fin de ce mauvais trip, on commencerait presque à s'habituer à toute cette dangereuse superficialité. Imaginez alors ce qu'il se passerait si vous viviez à Hollywood, cette usine à déshumaniser des êtres.
Où il est question de masturbation, menstruation, défécation... Le style trash, pour être supportable, nécessite un minimum de talent. Où est le talent dans ce film? Sûrement pas du côté de Cronenberg, qui filme machinalement un histoire à dormir debout. Ou même à dormir dans son fauteuil, car "Maps to the Stars" dégage un profond ennui, même s'il vire au gore vers la fin. J'ai vu des spectateurs quitter la salle pendant la projection, j'en ai entendu d'autres ricaner méchamment. Julianne Moore a obtenu un prix d'interprétation à Cannes. On ne peut pas dire qu'elle soit transcendante, tant s'en faut. Mais elle méritait bien une récompense pour avoir obéi aux exigences incongrues du metteur en scène.
Plusieurs histoires s'imbriquent sur fond de drame fantastique. La trame se devine au bout d'une vingtaine de minutes et nous permet d'avoir une vue d'Hollywood, de ses sommets cliquants au bord du gouffre. Stars capricieuses, agents flatteurs ou assistants esclaves, tous sont prêts à vendre leur âme au diable pour réussir. Juliane Moore est époustouflante dans le rôle de la star déchue gavée aux anxiolytiques. On hésite entre la pitié et le dégoût, devant ses crises de nerf face à ses rivales qui montent. Son désir de gloire a dévoré son humanité et n'a laissée qu'une créature tourmentée et seule qui vide ses intestins comme elle répéterait un rôle. Ce film montre les aberrations de cet univers sous cloche ou chaque pas peut vous faire escalader des montagnes ou bien vous précipiter dans le ravin.
Un Chef d'oeuvre du genre qui parle de l'époque et de la fabrique à rêves d'Hollywood avec un joyeux cynisme. C'est truculent. Les lumières, les acteurs : une belle leçon de cinéma.
Une claque cinématographique avec une Julianne Moore époustouflante. Tout est à garder dans ce film qui met, certes mal à l'aise, mais qui est d'une efficacité redoutable.
Très bizarre et presque inutile. La palme pour Julianne Moore n'est pas spécialement méritée pour ce film!! Une débauche inutile d'histoires compliquées qui rendent cette satyre d'Hollywood peu crédible, domage
Je suis allée voir ce film sans aucun préjugé puisque je n'avais pas lu les commentaires. Dès le début, j'ai compris qu'il s'agissait d'une caricature (très grossière) de Hollywood, qui se résume pour D. Cronenberg à une machine infernale qui brise les rêves et transforme les enfants en monstres. Passe encore, cela aurait pu être intéressant de (re)découvrir l'envers du décors. Mais le film se résume en un enchainement de clichés plus risibles les uns que les autres. On n'y croit pas du tout, et pire, on n'est absolument pas touché par les mésaventures des personnages. Au bout de 20 minutes on peut facilement deviner la suite du scénario. Je suis restée jusqu'à la fin parce qu'il pleuvait dehors, c'est pour dire. Tous les spectateurs n'ont pas eu ce courage puisque 5 personnes sont sorties au cours de la séance.
Je mets 2 pour Mia Wasikowska que j'adore et qui sauve un peu Maps to the stars du bide total.
grosse déception. Seule Juliane Moore tire son épingle du jeu. Le scénario est extrêmement faiblard et trop de personnages sont plats. l'art de Cronenberg ne se retrouve que dans les scènes de visions!
Maps To the Stars apparaît comme un des meilleurs Cronemberg dans la prolifique carrière de ce réalisateur talentueux. DC sait se renouveler et tourner sur des scénarios très éloignés les uns des autres et avec de nouveaux acteurs dont il met en valeur le talent. Julianne Moore, en star hollywoodienne réunissant tous les clichés que l'on imagine, illumine ce film en un véritable exercice de style, passant de l'hystérie à la tendresse, de la joie à l'épouvante avec une expressivité jamais prise en défaut et récompensée à Cannes, à juste titre. L'humour du réalisateur fait passer les scènes les plus gore, même si parfois on a l'impression d'avoir déjà vu ailleurs un assassinat à l'aide d'une statuette des Oscars. Ce qui empêche de parler de chef d'œuvre à propos de ce film, est ce salmigondis d'incestes, métaphore selon DC du monde du cinéma, certes, mais plutôt lourdingue à force de répétitions et de flash backs oniriques. Quelques scènes d'anthologie à ne pas manquer, les discussions des stars enfants ou les amours saphiques de l'héroïne entre autres.
Encore un film passionnant de Cronenberg, mais cette fois, la charge est un peu lourde. Certes, on sait depuis longtemps qu'Hollywood n'est pas le paradis sur terre mais, là, on frôle la caricature. Heureusement, la mise en scène est magnifique, d'une fluidité sans égal et Julianne Moore trouve un rôle à la mesure de son talent : elle est époustouflante.
Un déballage inutilement violent et scatologique. Les acteurs sont bons, mais que font-ils dans cette galère ? y compris Julianne Moore qui ne méritait certainement pas un Prix d'interprétation féminine à Cannes … Mon seul regret ne pas être sorti avant la fin, cela ne m’étais pas arrivé depuis des années. Je n’étais pas un grand fan de David Cronenberg, mais ce sera ma dernière fois.
Une escroquerie ! Des clichés empilés, du politiquement incorrect gratuit et hystérique. Un film de série Z, qui, signé par un autre, aurait été conspué par les critiques (qui, décidément, sont de plus en plus à côté de la plaque...)