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H. Osborne
6 abonnés
37 critiques
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4,0
Publiée le 12 juillet 2014
"Maps to the Stars" vient confirmer la volonté de David Cronenberg de se frotter à tous les genres, en variant habilement les structures narratives. Après "Cosmopolis" et "A Dangerous Method", le Canadien surprend encore et signe un nouveau film majeur.
Retenir Mia W. pour ce scénario épineux est le bon choix, la trame du film reposant sur elle. (Je ne vois pas de renvoi spécialement à Hollywood, lieu de stars). J' ai regardé J. Moore se débattre dans son rôle, le frére stoïc rattrapé par la folie, la mére exprimer ses angoisses, et le pére rigide et froid. Un portrait de famille au vitriol à la Cronenberg
Plutôt d'accord avec fxsauvage sur mon impression après ce film: pas clair! Mais c'est du Cronenberg, je n'en attendais pas moins! Je dirai même que de côté là, je suis quand même plus satisfait qu'après "Cosmopolis" où je n'avais rien compris! Je m'étais promis de ne plus me faire prendre par Cronenberg et pourtant chacun de ses films reste attirant par ses scénarios, par ses castings et par ses mise en scènes évidemment parce qu'il a quand même une sacrée patte le David, et dans tous les styles qu'il a pu toucher. Ici, c'est un peu brouillon mais je suis resté intéressé jusqu'au bout par tous ses interprètes tous plus bizarres les uns que les autres! Aucun n'est irréprochable, le tableau qu'il nous balance d'Hollywood est à gerber. Egocentriques, Superficiels et matérialistes.... Voilà le tableau de ces personnages qu'on a envie de baffer pour les sortir de leur trip, de leur planète parce que c'est l'effet que m'a donné Hollywood ici: un autre monde mais pas l'un de ceux qui nous donnent envie de découvrir, bien au contraire!
Après ses (peut-être) 2 meilleurs films A History of violence et Les promesses de l'ombre, Cronenberg nous signe 3 mauvais films d'affilé .... A dangerous method : vraiment pas fan du sujet, Cosmopolis : une purge sans nom avec un casting de merde et maintenant un Maps to the stars qui sans toucher le fond de Cosmopolis a du mal a surnager. Une partie du casting fait de la peine (Pattinson qui vit très mal son après-Twilight) et l'autre partie (Moore, Cusack) on se demande ce qu'elle est venu foutre sur ce navire en perdition. Cronenberg devrait retrouver Mortensen pour un nouveau polar dans les plus brefs délais...
Que dire.... La prestation des acteurs et surtout celle de Julianne Moore sont à souligner. Le prix d'interprétation reçu à cannes est parfaitement justifié. Quant au film, Cronenberg met mal à l'aise le spectateur. Entre inceste, sexe, violence, démence... Un film déroutant qui peut laisser sur le côté certains spectateurs
Un David Cronenberg qui peut paraitre faible en comparaison des anciens succès mais qui reste très convaincant Le scénario est bon mais souffre de quelques mollesses par moment
Julianne Moore mérite son prix d'interprétation a Cannes, elle est parfaitement dans son role sans trop en faire Grande surprise pour Robert Pattinson qui montre qu'il sait faire autre chose de mordre le cou de belles demoiselles
Bravo à Julianne Moore pour avoir accepté un tel rôle, elle y est sublime. Au début du film on a un peu de difficulté à situer les différents personnages, puis très vite on est pris dans cet engrenage de relations plus ou moins malsaines mais traitées à la manière d'un thriller psychologique des plus captivant.
Un film sur des psycho-dingues névrosés, pris dans le système hollywoodien (caractéristique de LA, mais on en trouve aussi ailleurs), en particulier à travers une famille perturbée (les Weiss, avec une terrible Olivia Williams) et une riche actrice sur le déclin (Julianne Moore, excellente tout de même), reliés par le personnage de la fille honnie (Mia Wasikowska, pas mal mais à vrai dire un défaut de casting). Dire que D. Cronenberg, avec très peu de prises, en a réalisé le montage en deux jours.. et ça se voit. Malgré les placements produits (une quinzaine!), au vu du résultat final, il faut reconnaître à MAPS TO THE STARS ses qualités d’œuvre captivante et l'efficacité de son crescendo déstabilisant à perturbant, où l'humour parvient à rejoindre l'effroi. Là où le bât blesse, c'est qu'on ressent un certain manque de punch, de vivacité, y compris à travers les dialogues, qui manquent de concision, mais aussi que les situations dramatiques, aux allures très artificielles, auraient bénéficié d'une meilleure mise en scène et d'un scénario plus complexe qu'une simple démonstration analytique. Si l'enchaînement bancal des scènes nuit à la crédibilité de l'ensemble, sans parler de cet extrait du poème d'Éluard, répété ad nauseam, ce film reste à voir mais c'est loin d'être un chef-d’œuvre.
Film féroce sur le monde glamour du cinéma... Peu d’intérêts à psychiatriser tous ces acteurs sauf à dire que le cinéma hollywodien se dégénère et à du mal à se renouveler...........
Satire complaisante d'un Hollywood consumé par le cynisme des faiseurs de divertissement. Mais qui ne détonne pas, contrairement à ce que certains en disent. Sous couvert de satire, Cronenberg veut en réalité tout faire péter, provoquer par l'absurde et le trash, et fondre ces deux ambitions dans un pseudo portrait d'une Amérique décadente. Mais les dialogues sont pauvres, l'histoire inintéressante et les quelques bribes de poésie parfaitement inodores. Julianne Moore a remporté un prix à Cannes pour son personnage d'actrice névrosée sur le déclin, et c'est bien tout ce qu'il y a de réussi dans ce film.
Flippant. Famille dysfonctionnement, gourou plus que louche, drogues en tout genre, intérêts financiers déments, peur de vieillir et de ne plus être dans le coup dès 15 ans, perte de réalité et de toute dignité... On adhère ou on déteste mais on ne peut pas rester insensible à ce film. Une vision de LA et d'Hollywood qui ne doit pas être si loin d'une certaine réalité. Et pourtant, ces gens "ont" tout pour être heureux... A voir (la notion du bonheur, de la célébrité et... Le film)
Sacré satire du milieu d'Hollywood ! Sacré bande de déjantés ! Y'a du scénario, c'est bien fait ... mais bof bof ... tout ça ne m'a pas fait beaucoup d'effet ...
Depuis environ dix ans, David Cronenberg a mis de côté ses obsessions scientifico-sexuelles pour devenir un explorateur de thèmes n’ayant aucun trait commun de prime abord : la schizophrénie dans Spider, la mafia russe dans Les promesses de l’ombre, la psychanalyse avec A dangerous method ou encore l’effondrement de la société capitaliste de Cosmopolis. Le voilà attelé à une satire crue et dérangeante de l’univers hollywoodien. Et comme de coutume il fait mine de respecter les codes du genre pour mieux amener son sujet dans les arcanes les plus torturés. Son lointain cousinage avec David Lynch peut effleurer les spectateurs ayant encore en tête l’énigmatique Mulholland drive, mais ce n’est qu’un leurre. Si Cronenberg intronise ses mystères de façon similaire à celle de son confrère américain, il n’éparpille pas le puzzle dans tous les sens. Mieux, il leur donne un ancrage dans la réalité, développe les différentes pistes, et au final leur offre une résolution. Comme une bonne fable avec sa nécessaire moralité, quand bien même elle est douteuse ici. Le déroulement du film peut clairement se décomposer en deux parties : une première heure où le cynisme et la cruauté des situations touchent avant tout les petites mains de l’industrie cinématographique, chargés de couvrir les imperfections et excès de stars sur la corde raide, tandis que la suite tend à déboulonner les statues de leurs socles. La faiblesse psychologique et le narcissisme des vedettes les entraineront à leur perte, Havana Segrand la première, cette actrice sur le déclin incarnée avec maestria par Julianne Moore (lauréate du prix de l’interprétation au dernier festival de Cannes). Ce rôle osé pousse l’anti-glamour à son paroxysme, lève un voile sombre sur la nature d’une femme déshumanisée par son milieu, spécialiste de la posture bienveillante quand elle rumine en réalité un fiel de longue date. Sa danse de réjouissance suite à la mort du fils de sa rivale est sans doute la scène la plus édifiante. Elle valide les dialogues tranchants et les bassesses entrevues jusqu’alors. Par ailleurs, ce film se joue de la notion de premiers ou seconds rôles, la clef du scénario est à chercher du côté de ceux qui nous paraissent les plus insignifiants a priori. Mais si la parabole hollywoodienne n’était que prétexte ? De quoi nous parle ce film sinon d’une famille dysfonctionnelle, du rapport à l’image supplantant la réalité, du caractère malsain de l’idolâtrie, du cerveau humain susceptible de tendre vers la folie quand les aspirations cèdent la place à des intérêts vils ? Plus qu’un pan du cinéma, c’est une partie factice de la société qui perd de sa superbe et doit plier face à des promesses d’éternité enfantines. De la poésie macabre au message porteur d’espoir, chacun ressentira la conclusion à des degrés divers.