Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Alice025
1 682 abonnés
1 369 critiques
Suivre son activité
2,0
Publiée le 22 mai 2014
Décidément, je n'aime vraiment pas les films de Cronenberg... L'histoire m'intéressait beaucoup mais ce n'est pas ce à quoi je m'attendais. Tout est trop bizarre, trop noir, trop dérangeant. C'est long, c'est ennuyant, c'est louche. 2 sur 5 pour la prestation des acteurs, en particulier Julianne Moore. Non, je n'accroche vraiment pas.
Je suis allé voir hier soir à la dernière séance "Maps to the stars" avec beaucoup d'a priori. D'un côté l'enthousiasme de Ulysse (le petit bonhomme de Télérama) et d'Isabelle (la meilleur critique cinématographique sous le 45ème parallèle). De l'autre les réticences d'Aurélie et de Brigitte qui me l'avaient fermement déconseillé. Et aussi mon peu de goût pour le cinéma de Cronenberg, dont je reconnais le talent, sans partager les délires. J'aime ses films les plus conventionnels (A History of Violence, Les Promesses de l'ombre, A dangerous method) tandis que ses films authentiquement cronenbergiens m'ont laissé sur le bord du chemin (Cosmopolis, Spider, Crash). Ce qui n'est pas bon signe
Cet opus-là du maître canadien est, pour moi, tombé du mauvais côté. Cronenberg filme la Cité des fanges (comment Libé fait-il pour trouver à chaque fois des titres aussi géniaux ?!), un Hollywood mortifère, aussi ensoleillé que crépusculaire (on pense à Sunset Boulevard ou à Mulholland Drive - les films, pas les rues). Tous les personnages y sont unanimement barges : Julianne Moore (une GMILF de 54 ans !) ne réussit pas à solder sa relation avec sa mère, John Cusack interprète un psy-gourou déjanté, Robert Pattinson conduit une limousine ahuri (le conducteur ! pas la limousine !), Mia Wasikowska est celle par qui le malheur arrive, un Phœnix incestueux et vengeur. Pas un pour récupérer l'autre. Cet océan de noirceur dépeint sans subtilité nous fait lentement plonger dans un gouffre d'ennui. Je me suis endormi sans que les mols rebondissements d'un scenario poussif ne réussissent à m'arracher de ma léthargie. Un NO GO !
Il n'y a qu'un seul film de D. Cronenberg que j'ai aimé c'est "A dangerous method", c'était remarquable, sobre et très intéressant. Les autres films de ce réalisateur je n'ai pas aimé et celui-ci c'est le cas aussi : bien que ce film soit bien foutu il faut le reconnaître, c'est trop dérangeant, bizarre, tordu. La première moitié du film ça va à peu près et ensuite la seconde partie c'est bien pénible à suivre. Et alors la fin c'est carrément l'horreur.
Pour la première fois de sa carrière, le génial David Cronenberg tourne aux Etats-Unis, et plus particulièrement à Hollywood. Mais contrairement aux stéréotypes, ce n'est pas pour nous parler de rêve, mais bien de cauchemar. En effet, folie, inceste et cynisme règnent en maître dans un univers qui fait froid dans le dos. Cronenberg prend un malin plaisir à mettre en scène tous ces éléments, avec une mise en scène habile et efficace, bien que peu novatrice, et alterne entre des scènes purement terrifiantes et d'autres tout aussi déstabilisantes mais désamorcées par un humour noir souvent jubilatoire. "Maps to the Stars" est essentiellement composé de personnages dingues, joués par des comédiens tous au sommet de leur art ( Julianne Moore et John Cusack exceptionnels), et traversé par une écriture de haute volée, avec des situations totalement improbables et une recherche poussée dans la trivialité des dialogues. Toutefois, on peut émettre deux petits bémols: d'abord dans le manque de scènes chocs, pourtant propres au cinéaste canadien, et ensuite dans un final un peu décevant car finalement attendu. Pas le meilleur film de Cronenberg, mais une belle réussite où on ne se lasse à aucun moment d'écouter le sublime poème de Paul Eluard, symbole du mysticisme ambiant.
Très décevant... et tellement navrant que je suis sortie avant la fin du film (ce qui n'est pas dans mes habitudes). Franchement le scénario ne tient pas debout, les personnages ne dégagent rien, pour moi ce film est une perte de temps et n'apporte rien.
Dans Hollywood ou foisonne une société pour le moins bizarre entre les actrices sur le retour et les jeunes loups lancés dans la carrière un peu trop jeunes, complètement déconnectés de la réalité de la vie, une famille de "dingues" où l'on perçoit beaucoup de problèmes entre les flash-back du passé et la réalité du moment. On sent au fur et à mesure des images une montée d'angoisse pour arriver à un final sanglant, violent et mortel. Film glacial qui m'a laissée dans un état second, toute surprise à la sortie de voir des personnes normales attendant d'entrer dans la salle...
L'enfer du décor d'Hollywood. La mort rode, le bûcher des vanités et les secrets inavouables. Film a ne pas mettre entre toutes les mains. C'est du lourd au niveau drame.
C’est peut-être Hollywood qui est visé, mais c’est à la face de l’humanité toute entière que Cronenberg s’adresse avec une superbe éclatante, disséquant plus qu’observant ce monde qui tourne autour de son nombril. Entre Lynch et Jarmusch, le cinéaste canadien opère une mutation sentimentale, croisement hybride de pulsions et d’instincts qui font de l’homme ce qu’il a toujours été. Cronenberg réussit à y mettre des visages, dont celui du Dr des stars que John Cusack fait vibrer de manière sidérante. Le reste du casting n’est pas mal non plus, Julianne Moore enlaidit, portant tout le poids de cette histoire familiale qui pourrait donc être celle d’Hollywood. Ou bien la nôtre, mais de toute façon la chirurgie est efficace… Pour en savoir plus
On est dans un "univers" de petites stars névrosées à Hollywood.....D'emblée le film s'affiche comme une lutte psychologique dans une famille bourgeoise "un peu" à la dérive... Le fils fait du cinéma dans un feuilleton à succès et méprise tout le monde, le père soigne une actrice (JUlianne Moore) qui essaie de reconquérir le cinéma....on est à la fois dans un milieu privilégié mais terriblement désemparé en terme de valeurs...... On entre dedans ou pas, mais les dialogues n'ont rien d'anodin,(le poème liberté d'Eluard revient comme un leitmotiv) que ce soit dans le grossier ou la désillusion existentielle.....et ne sont pas à mettre entre toutes les oreilles (plus de 14 ans à mon avis) C'est vivant, un peu lassant en effet au bout d'une heure, car cela donne l'impression de répétition dans les situations autant que dans les dialogues avec les mêmes personnages (John Cusack, Mia Masikowska, Julianne Moore).... C'est du Cronenberg, indubitablement, agressif dans son analyse et son argumentation, pas forcément juste ou profond, un cronenberg en quête psychologique depuis deux ou trois films, et ce film n'y échappe pas..... Ceci dit la qualité du film est là, il force chaque spectateur à une introspection, ou tout au moins une réflexion sur ce qu'il voit sur l'écran.... Personnellement j'ai trouvé intéressant ce film sur le thème de la vacuité et qui fait conclure au spectateur , dans une fin un peu baclée et violente, que la violence psychologique mène à la violence tout court, pas idiot en définitive...Je le reverrais avec plaisir....
(...) Récit original, alors qu’on pourrait le croire adapter d’un livre, Maps To The Stars se veut critique et acide. La plaine californienne est décortiquée et repoussée dans ses pires retranchements avant de poser un regarde inquisiteur sur son fonctionnement. L’exagération de certains passages et les clichés de certaines séquences contribuent à cet effet mais n’égratigne en rien le film. C’est un tout avec l’étampe Cronenberg qui ressort finalement de l’ensemble. On retrouve en premier lieu sa patte. Une atmosphère précise où la place donnée aux personnages est très importante. Ici, aucun doute, à ce titre, le montage son, épuré dans son design comme dans sa forme (le film est très peu habillé d’un montage sonore), donne une importance XXL aux dialogues. Ces derniers sont parfois les seuls monuments de l’espace sonore. Petit détail invisible, qui inconsciemment apporte une note précise, note paradoxalement esthétique. C’est donc par le jeu et la direction d’acteurs que Maps To The Stars trouve sont principal intérêt. Son histoire bien sûr, n’est pas en reste mais la partition que joue chaque comédien est d’une importance non négligeable dans la réussite du film. Julianne Moore à ce titre, nous offre une fois de plus une interprétation gigantesque dans les différents tons qu’elle tend à employer pour composer un personnage totalement névrosé, star quinquagénaire, (...) La mise en scène n’est bien sûr pas en reste puisque qu’au pays où tout brille de mille feux, illuminé par le soleil californien, c’est bien sûr la noirceur qui finit par ressortir gagnante de cette exposition. Toujours aussi habile avec sa caméra, la mise en scène de Cronenberg séduit autant que par le passé, les fans de la première heure seront peut-être encore plus exigeants alors que les autres trouveront certains passages qui tournent à vide. Se serait se tromper sur la vraie valeur du film, plus satirique que provocatrice, il n’efface en rien sa charge négative et le côté détracteur de son auteur est bel et bien présent. (...) Si le retour du réalisateur se fait par une petite porte, le film, malgré son budget réduit (certains effets spéciaux, décors en patissent), n’en est pas moins efficace et sa charge critique relativement élevée. Le ton, noir profond, dénonce le « nouvel » Hollywood et son fonctionnement en le dépeignant dans un ensemble cruel et suffisant. Si l’exagération de David Cronenberg à porter son regard très négatif sur le star system peut sembler extrême c’est pour finalement mieux décortiquer dans leurs fors intérieurs la psychologie des personnages qu’il tend à observer. Ce qui est déjà la marque d’un retour en force.
Pour certains critiques, Cronenberg fait de L.A. un hôpital psychiatrique à ciel ouvert. Si on aime le dark on peut prendre plaisir à cette fresque des névroses et de vices poussés à l’extrême. Pour ma part je dirais que Cronenberg fait de L.A, l'Olympe moderne et nous dit "Voici vos Dieux"