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Un visiteur
2,0
Publiée le 27 décembre 2014
Ayant des origines oranaises, je suis allée voir ce film avec beaucoup d'enthousiasme. Et quelle déception... Je me suis d'abord méfiée de la critique presse qui annonçait un film sincère, historique... J'ai mieux compris ensuite. Ce film n'a rien d'historique, il est anecdotique, il manque d'émotion parce que mal joué. J'attendais un film courageux, mêlant intelligemment petite et grande histoire. Je n'ai trouvé qu'un seul passage intéressant : celui de la langue lors de l'épisode "sciou metalicou" qui montre bien qu'après l'indépendance territoriale, il fallait l'independance culturelle qui passe bien évidemment par la langue. J'aurais aimé que le film ne soit que ça : des instants drôles et profonds a la fois qui "racontent" quelque chose de cette periode, pas le bavardage incessant de Hamid ou autre, aussi anecdotique qu'inutile. Dommage...
(...) Lyes Salem offre une vision authentique des courants contraires qui animent un pays. Les tenants de la tradition, les apôtres de la modernité, les profiteurs, les oubliés, les occidentalistes, les orientalistes, tout ce petit monde cohabite avec plus ou moins de difficultés. Le point commun est la tradition intangible, les moeurs invariables. La place de la femme est inamovible et on sent les évolutions silencieuses. Surpris j’étais de voir au commencement du film les bouteilles de vins circuler entre les convives d’une soirée où les chants et les danses réchauffent l’atmosphère. Loin de l’image que l’on peut avoir de ce pays. Les préjugés ont la vie dure, Lyes Salem les saborde avec une admirable constance.
Fan du cinéma arabo-musulman, je ne connais que peu le cinéma algérien. Hormis Mascarades, je ne pourrais pas citer d’autres films du cru. Je connais beaucoup mieux le cinéma marocain, tunisien ou moyen-oriental. A croire qu’il faut creuser pour découvrir des pépites encore cachées. L’ORANAIS est certainement représentatif du poids de la révolution dans l’imaginaire collectif local. Lyes Salem sait manier l’émotion et les rapports humains compliqués pour offrir un tableau dense et sincère de ce que peut être une vie.
Bravo, un film qui reflète la réalité politique et sociale de l'Algérie. Un pays en quête de son identité mais aussi le désastre de l'indépendance confisquée.
Plus terrible encore avec la nouvelle pièce écrite par FELLAG : Espoir, des espoirs
J'ai vraiment beaucoup aimé ce film ou l'Histoire d'une période de l'Algerie, avant et après l'indépendance, est contée a travers 3 personnages clés. Il y a des partis pris au travers de l'histoire de ces 3 hommes mais surtout beaucoup de justesse et d'authenticité, une liberté de ton rafraîchissant, de l'humour et de la dérision. Et la voix sublime d'Amazigh Kateb (Gnawa Diffusion) pour accompagner cette belle signature de Lyes Salem. Courez y avant qu'il ne passe dans des salles plus "arts et essai" que grand public.
une belle plongée dans l'Algérie de la guerre d'indépendance, et de celle de l'après guerre, qui n'a pas été avare en trahisons et magouilles politiques. l'Oranais est presque plus une tragédie grecque 'mais oui, c'est possible) qu'un film historique, et c'est justement ça qui m'a plu. passionnant, malgré une durée qui aurait pu être revue à la baisse.
Chouette film à découvrir, émouvant et drôle, et qui donne à penser. C'est rare d'avoir un point de vue algérien sur la Guerre d'indépendance de l'Algérie. Le film, centré sur les relations entre quelques amis du et au pouvoir, raconte surtout l'après indépendance, entre adaptation au réel et désillusions, voire trahisons. Vision plus "à hauteur d'homme" que politique, mais riche en allusions incisives à la situation du pays, dont la vie de ce petit groupe constitue l'allégorie. En prime, à signaler, Amazigh Kateb vient à deux reprises interpréter une chanson !
Que reste-t-il de notre combat pour l’indépendance de l’Algérie ? interroge ce film à travers le récit de trois anciens résistants appelés à prendre les rênes du pouvoir, chacun à des niveaux différents. Une question de fond relayée par un cinéma populaire qui rapporte l’histoire conjuguée de plusieurs destins, confrontés aux exigences d’un pays à construire. Au même titre que "L'homme du peuple" de Wajda qui vient aussi de sortir, j'y vois à nouveau la nécessité d’un film historique indispensable, et la résultante d’un cinéma qui s’ouvre à une majorité de spectateurs. A noter la prestation du réalisateur Lyes Salem, dans l'un des rôles principaux... Pour en savoir plus
Avec un sens précis de la reconstitution historique, Lyes Salem retrace la destinée de trois amis qui luttent, chacun à leur manière, pour l'indépendance et vont prendre des voies différentes dans l'après-guerre (...). Le film, intelligemment construit, souffre cependant d'un défaut d'interprétation (...) Mais c'est un retour intéressant sur les espoirs et les désillusions d'un combat.
Bonjour. Un film très réussi dans sa mise en scène. Beaucoup de pudeur sur la réalité de la guerre et la colonisation.Un film qui essaye naïvement de réconcilier les deux peuple. Beaucoup d'humour à l'Algérienne (Autodérision). A la sortie on ne regrette pas.Des questions sur l'identité de chacun. Un très bon moment pour ceux liés de près ou de loin à l'Algérie. Questions universelles.
Et bien dans l'absolue c'est déjà bien et si rare par le cinéma français d'aborder le sujet taboo de la guerre entre les deux pays. Sans entrer dans l'angle historique ect...je veux juste commenter la faiblesse de scène voir total absence d'actions puis le découpage en vrac des époques traverser par les personnages. Beaux décors très peu d'extérieur , tentatives de calquer l'ambiance grand banditismes Américain sauf que c'est pas bétonner par des actions violentes nécessaires aux alliances de ce genre. Bien tenté sinon...et très très bonne efforts languistiques.Felicitations malgré quelques questionnements sur les directions multiples ou on est menés finalement vers des impasses.
Ce film est intéressant d'une part parce qu'il s'agit d'un metteur en scène algérien n'ayant pas peur de dénoncer les ratages d'une indépendance accaparée par un petit nombre , cela on le sait depuis longtemps et l'Afrique donne pleins d'autres exemples identiques si on en avait besoin , d'autre part parce qu'au moment où il apparaît sur les écrans ce film s'inscrit presque dans le passé d'une histoire algérienne qui, très prochainement, va probablement souffrir des maux qu'elle a elle-même engendré. Imaginons quels vont être les lendemains d'une disparition présidentielle non anticipée et comment vont réagir ceux qui, depuis des lustres, attendaient mieux ?
J'ai été bouleversé par ce film qui raconte l'Algérie de 1962 aux années 80, sujet peu ou pas traité au cinéma. Il y a une force romanesque incroyable dans le destin de cet Oranais. Les acteurs sont magnifiques. Le film vous attrape dès la première séquence et ne vous lâche pas. Et même quand vous sortez de la salle, il vous tient encore.
Un pan de l'histoire de l'Algérie. Mais surtout une histoire algérienne. Profondément ancrée dans la terre du pays, de la lutte pour l'Indépendance aux années 80. Une période somme toute peu connue et que L'Oranais n'a pas la prétention de raconter de façon exhaustive en 2 heures de temps mais d'en appréhender l'atmosphère à travers la trajectoire divergente de deux amis, hérauts de la Révolution. D'où de nombreuses ellipses dans le récit qui le rendent parfois confus pour qui ne maîtrise pas parfaitement le cheminement cahoteux de l'Algérie contemporaine. 6 ans après son premier film, Mascarades, Lyes Salem entend d'abord évoquer le désenchantement, les désillusions et les compromissions d'une génération, après la folle espérance des années de construction. A ce titre là, et malgré des excès trop voyants dans son interprétation, L'Oranais est un film courageux, honnête et vibrant dans son lyrisme contenu.