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nikolazh
62 abonnés
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4,0
Publiée le 21 juillet 2013
Même si on est loin du cinéma poétique et visuellement très inspiré du réalisateur de Cashback, force est de constater qu'il réussit son coup en nous plongeant dans l'ambiance hyper réaliste (on à parfois l'impression d'être dans un documentaire - d'un point de vue formel du moins) et glauque de manille, avec son bruit incessant, ses bidons villes, sa corruption... le tout vue à hauteur d'Homme, celui d'un paysan et de sa femme, honnêtes et bons, venus là avec sa famille pour subvenir à leurs besoins. Les acteurs sont absolument fantastiques, les personnages très bien écrits et attachants au possible, et l'émotion vous prend vraiment aux tripes... Et si le scénario n'a rien d'original en soi (le parcours d'un homme un peu naïf qui se fait "avaler" par la ville), il est cependant bien amené et très prenant du début à la fin. Que du très bon. A voir.
L'échec de son second film à été un véritable coup dur pour le réalisateur Sean Ellis. Révélé par Cashback, premier long métrage très prometteur, le réalisateur s'était égaré dans une histoire trop ambitieuse pour ses épaules de jeune metteur en scène et scénariste. Après cinq ans de réflexion et de remises en question, le revoici avec un film très différent. Une plongée dans l'enfer de Manille dont on ne revient pas indemne.
Sean Ellis marcherait il sur les traces de Danny Boyle ? Les films des deux réalisateurs partagent en effet beaucoup de points communs. Son premier film Cashback avait parfois des faux airs de Trainspotting (le match de foot), son second film The Broken etait un film d'horreur cinq ans après 28 Jours Plus Tard et les bidonvilles de Manille rappelle ceux de Slumdog Millionnaire. Le réalisateur s'expatrie totalement avec son troisième long métrage Metro Manila qu'il a carrément tourné dans la langue locale.
Loin de la poésie des difficultés amoureuses quasi-autobiographiques du héros de Cashback, Metro Manila nous plonge dans une réalité qui fait mal. La vie misérables d'une famille qui tente le tout pour le tout en allant s'installer à Manille. Le bruit et la fureur de la ville ne tarde pas à se montrer hostile aux couples et leurs jeunes enfants. Alors qu'ils pensaient déjà être dans la mouise la plus totale la situation ne vas faire qu'empirer après une brève éclaircie. Le drame devient alors un thriller nerveux et implacable dans sa dernière partie surprenante.
Les rôles principaux de Metro Manila ont étés confiés a des acteurs locaux Jake Macapagal et la jolie Althea Vega qui s'expriment majoritairement dans leur langue natale et de temps en temps en anglais. Seul John Arcila qui joue le collègue convoyeur d'Oscar a eu une petite expérience international en apparaissant dans Jason Bourne L'Héritage. Tous ces acteurs tiennent parfaitement leurs rôles, on y croit à fond et tremble pour leur malheur.
Cette descente aux enfers de la famille Ramirez rappelle aussi un peu Requiem For A Dream, on suit leur parcours en pensant que les choses finiront par s'arranger mais un malaise règne. L'ambiance du film est poisseuse et glauque. C'est sale et très bruyant. Sean Ellis n'en oublie pas pour autant son passé de photographe en ménageant quelques respirations "touristique" et une très belle image.
Metro Manila confirme le talent d'un réalisateur / scénariste qui s'est fait trop rare ces dernières années. Trois films en sept ans c'est peu. Espérons que ce nouveau long métrage permettra enfin à Sean Ellis de pouvoir mettre en chantier les projets dont il rêve et notamment peut être de réaliser l'adaptation de Lunar Park, avant dernier roman de Bret Easton Ellis (American Psycho). En tout cas ne ratez pas ce Metro Manila qui vous mettra une bonne claque dans la gueule.
Un très bon film pour ma part. Son gros avantage est la proximité avec les personnages, on compatit dans leurs malheurs des personnages dut en grande partie au jeu des acteurs. L'image est très bonne, Manila est bien filmée, même si malheureusement c'est un film qui nous donne encore une image oppressante et dangereuse des métropoles asiatiques (cf Slumdogs Millionnaire, Very Bad Trip 2 ). spoiler: De plus, le fait que Mia quitte la ville à la fin avec ses enfants prouve que Manila n'est pas une ville fréquentable .L'histoire en parallèle accentue le côté touchant du film et n'est pas inutile. Le message du film est assez classique mais reste toujours d'actualité. J'ai trouvé un rapport avec la religion assez intéressant mais peu explouté. Bref je terminerais par dire que Metro Manilla est un film très touchant et qui nous fait prendre compte de la chance qu'on a ici en occident.
Film intéressant qui est clairement à recommander pour les amateurs de cinéma asiatique. Néanmoins ces amateurs ne cesseront d'avoir en tête des oeuvres de Brillante Mendoza ou dans une certaine mesure des films Hongkongais ou coréens. Hélas à ce jeu de comparaison involontaire, force est de constater que le Métro Manila de Sean Ellis manque de consistance en dépit de ces 2 h. A titre d'exemple, la fin du film malgré un belle bande son, et une photographie magnifique, cette fin est assez previsible. L'intrigue jusque là centrée sur le duo particulier formé par Ong et Oscar va prendre une tournure abrupte. Des lors ce qui aurait pu être un vrai beau film perd au fil des scènes et séquences en intérêt... Film à voir néanmoins !
Découvert grâce sa fable romantico-psychédélique Cashback en 2006, Sean Ellis revient, après quelques réalisations oubliables, avec un film noir surprenant qui nous dépeint la ville de Manille d’un point de vue alarmant. Dans la capitale philippine où pauvreté, pollution, criminalité et prostitution paraissent omniprésents, le drame que vit ce couple de fermiers va, grâce à une habile maitrise des codes scénaristique les plus classiques du thriller, se transformer en un véritable cauchemar tandis que le père de famille se retrouve embrigadé malgré lui dans une sordide affaire de braquage. Des grosses ficelles d’écriture que le réalisme de l’esthétique naturaliste dont fait preuve le cinéaste et l’épaisseur psychologique qu’il donne aux personnages font rapidement oublier. Alternant sa narration avec des passages purement visuels et musicaux, Metro Manilla est d’une richesse artistique époustouflante et dégage une force dramatique éprouvante.
" Le film "Métro Manila" est une magnifique photographie sur la situation sociale et économique d'un couple de fermiers philippins et de leurs deux enfants, en train de se basculer lorsqu'il se voit obligé de quitter le milieu rural pour mieux subvenir à leurs besoins, vers Manila, une grande ville qui fait rêver les agriculteurs. A leur arrivée, ce couple va vivre une désillusion en découvrant l'univers néfaste d'un quartier pauvre où règnent la pauvreté extrême, les arnaques, la prostitution, le trafic de drogue, la corruption. La famille doit alors se battre pour que leurs enfants se nourrissent, qu'ils aient le toit mais beaucoup de contextes ne leur sont pas favorables ... jusqu'au moment où le père trouve un emploi à haut risque comme convoyeur de fonds. Le milieu social à Manila, est impitoyable, où tout le monde est prêt à manipuler pour voler et à exploiter les personnes pour avoir de l'argent dans les poches ... C'est absolument chacun pour soi ! On dirait que cela fait partie à la culture philippine ! Choquant ! Alors, jusqu'à où la famille est-elle prête à faire pour gagner des sous et protéger la famille ? Et alors, que faites vous lorsque vous qui avez envie de vivre, vous êtes tous seuls et désespérés ? "Les hommes désespérés font des choix désespérés" ... Excellent film de société ! Ouah! Il m'a fallu retenir mon souffle tout au long du film en me demandant si cette famille s'en sortira bien ... On est vite attachés au couple philippin et surtout à leurs enfants. Assis sur le fauteuil du cinéma, on se sent impuissant de ne pouvoir les aider financièrement, ni leur donner des conseils, on est sortis assez bouleversés par la froideur et la violence dans le film ... Ce beau film m'a fait penser au rêve américain qui montre souvent la déception des immigrés face à la réalité américaine. Ce film m'a permis de comprendre pourquoi les bidonvilles poussent comme des champignons. Il est intéressant de comparer les richesses de notre pays à aux pays pauvres dans les domaines : économie, société, éducation, emploi, culture. Edifiant, ce film ! Bouleversant ! Film à ne pas rater, allez le voir ! Génial "
5 étoiles voilà ! On ne peut pas rester insensible à cette histoire qui est mis en scène de façon remarquable avec une bande son vraiment poignante....encore le genre de film qui sort un peu dans l'anonymat mais qu'il ne faut surtout pas louper...un peu comme Hijacking vu récemment. Quand on voit toutes les conneries qui sortent avec battage médiatique à l'appui, on se dit qu'il faut vraiment tout checker dans les films qui sortent chaque semaine pour ne pas passer à côté de petites pépites..Sundance ne s'y est pas trompé comme souvent
Drôle de film. A la fois personnel et tellement formaté. Comme il y a la World Music il y a le "World Movie". Alors, avec Metro Manila, c'est vrai qu'on en a pour son argent : on a la BOF qui va bien, les longues séquences silencieuses où s'enchaînent une suite de plans de villes, de routes, de natures, d'usines désaffectées et de gros plans sur des visages accompagnés d'une musique envoûtante, le croisement des histoires pour rappeler, derrière une intrigue somme toute assez pauvre en rebondissement, que quelque chose d'inéluctablement tragique va arriver...Bref, comme la World Music, on entre dans un moule qui prétendait ne pas en être un mais assez vite tout finit par se ressembler! J'exagère, mais pas tant que ça. Malgré tout, le réalisateur parait sincère dans sa démarche, c'est aussi le cas des acteurs. La grande force de ce film c'est - un peu comme avec Only God Forgives - de brouiller les frontières au point de parvenir à créer un film anglais qui parait venir d'ailleurs. En ce sens le film est une réussite. Mais cet ailleurs est le même que celui de toute la vague de films du "World Movie" qui sortent depuis quelques années dont Inarritu pourrait en incarner un des fers de lance et j'ai finalement trouvé que ce Metro Manila était plus voué à être une tentative d'intégration du cinéma anglais dans l'univers du "World Movie" qu'une oeuvre personnelle. La mise en image est sans surprise, c'est pour moi un film sans âme, sans style propre, construit autour d'un ensemble de règles qui semblent désormais s'imposer et qui changent la poésie recherchée en une suite de plans déjà vus dont l'enchainement et la bande-son pourraient s'acheter en kit au supermarché du coin. Sean Ellis termine, en plus, en pur free style avec un dénouement peu crédible qui donne l'impression qu'il n'a pas maitrisé complètement son sujet. A part ça, les acteurs sont très touchants et justes. Je mets 3/5 pour leurs performances et parce que, malgré tout, je ne me suis pas ennuyé.
Attention, ne vous méprenez pas, ce film est une arnaque, rien ne fait sens, il n'y a aucuns véritables enjeux dramatique ou même de désirs de cinéma, mais plutôt une envie de montrer cette histoire comme on peut avoir envie d'pisser (apparemment c'est le cas d’après les secrets de tournages). Bourré d'clichés, dégoulinant de bons sentiment, avec une musique ultra envahissante qui est utilisée à chaque fois pour mettre une troisième couche de compassion et vous tirez les larmes, sauf que ça ne marche pas, parce que c'est quand même facile de séduire avec de la musique et s'en tirer à bon compte. Filmé au lance pierre, scénario et dialogues lourdingues (dont certains on dû être écrit par un môme), mise en scène néante... Bref c'est l'artillerie lourde du tire-larme de bas étage, qui ne vaut pas mieux qu'un mauvais téléfilm gnangnan. Comme "cashback" le film glisse sur nous comme un pet sur une toile cirée.
Un film fort, puissant, émouvant et percutant, porté par deux acteurs excellents, un petit bijou. De la tension jusqu'au bout, un dépaysement parfait, un air de qqchose "pas déjà vu".