Bien que je ne l’ai pas revu depuis sa sortie en salles, je gardais un bon souvenir du long métrage « Le flingueur » avec Jason Statham, simple film d’action classique mais efficace. Ayant rater sa suite logiquement intitulé « Mechanic : Resurrection » (le titre original doit faire plus classe, tant pis pour la cohérence…), ce n’est seulement qu’aujourd’hui que j’ai pu la découvrir.
Une nouvelle fois, je n’ai pas été déçu par le résultat. Le scénario écrit par Philip Shelby et Tony Mosher n’a pas de grandes originalités mais il nous offre une suite logique qui reprends les éléments du premier film. Notre héros va encore être dans de beaux draps, il va encore devoir faire jouer des muscles avec des plans pour tuer astucieux et cette fois-ci, on va même lui mettre la classique romance qui fait toujours son petit effet même si cela n’apporte rien.
En soit, cela ne me dérange absolument pas. Je veux voir un film d’action et c’est ce que j’ai eu. J’ai quand même une préférence pour le premier opus. Bien qu’efficace, ici les ficelles et autres facilités scénaristiques m’ont paru plus grossières. Je ne m’attendais pas à de la finesse mais même les fameuses exécutions sensés ressembler à des accidents manque un peu de charme (surtout pour le premier contrat). Après encore une fois, je ne me plains pas trop. Je voulais me vider la tête et ce film réussit à atteindre son objectif.
Jason Statham (Arthur Bishop) reprends bien son personnage. Il est loin le temps où Arthur Bishop avait les traits et la moustache d’un Charles Bronson. Ici, Jason Statham fait ce qu’il fait de mieux. Charismatique, il n’hésite pas à montrer des poings dans des chorégraphies classiques mais qui fonctionne bien. Son personnage demeure sympathique et même si il joue avec tous les clichés du genre, je me suis laissé prendre au jeu.
A ses côtés, on retrouve une Jessica Alba (Gina Thornton) toujours aussi charmante. Avec elle, la romance va venir sans aucunes subtilités mais tant pis. L’actrice fait très bien la demoiselle en détresse et on a même le droit à une scène sous marine purement gratuite qui rappellera aux amateurs de la comédienne son « Bleu d’enfer ». C’est l’atout charme du film, on n’essaie même pas de le cacher et on en aura pas plus. C’est dommage car du coup, les quelques passages où elle distribue des coups manque de crédibilité mais le couple fonctionne c’est déjà ça.
Pour le reste de la distribution, il n’y a pas grand chose à dire. J’ai apprécié Michelle Yeoh (Mae) même si je trouve vraiment dommage sa sous exploitation dans ce film d’action qui aurait pu être taillé pour elle. Quant à Tommy Lee Jones (Max Adams), il n’apparaît que tardivement mais sa façon de cabotiner m’a fait sourire je ne peux pas le nier. C’est grotesque mais ça m’as vraiment fait marrer. Sam Hazeldine (Riah Crane) est lui peu charismatique et fait un méchant peu convaincant. Il a juste pour lui le mérite de limiter un peu ses excès à l’inverse de Femi Elufowoju Jr. (Krill) ou encore Toby Eddington (Adrian Cook).
Remplaçant la mise en scène dynamique de Simon West, Dennis Gansel prend le relais de façon correct. Il joue avec les codes du genre, on a des plans très classique et prévisible mais le boulot est fait. Pas foncièrement désagréable, son long métrage se laisse regarder. Il y a peu de temps morts et même si le montage aurait pu être davantage travaillé, à l’écran, c’est le film que je venais chercher.
La photographie est bonne aussi. J’ai aimé cette sensation de voyage même si l’on aurait pu aller encore plus loin histoire de vraiment trancher entre ses différents lieux qu’Arthur Bishop doit visiter. J’ai aimé également la bande originale composée par Mark Isham même si là aussi, il n’y a pas de grandes prises de risques. Musicalement, hormis la première apparition de Jason Statham à l’écran qui lance un disque, ça manque un peu de fun.
Pour résumer, « Mechanic : Resurrection » est un pur film d’action lambda estampillé Jason Statham. Il n’y a pas de surprises mais l’on a ce que l’on recherche. Si je l’ai trouvé un peu moins attrayant que son prédécesseur, il m’a en tout cas fait passé un bon moment sans prise de tête et c’est ce que je voulais. Il y a vraiment matière à faire un film d’action plus consistant à mes yeux mais en l’état, cela reste appréciable pour un samedi soir devant une pizza.
Mr Vladdy – 23 décembre 2018.