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Zoumir
67 abonnés
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3,0
Publiée le 8 février 2018
Ayant vu ce film sans savoir ce que je m'apprêtais à regarder, je vous conseille de ne pas lire cette critique si vous vous apprêtez à le visionner. Le fait d'être complètement dans le brouillard face à cet nième found footage permet de garder une certaine surprise face à ce qui nous attend.
Avec The Sacrament, ignorant pleinement dans quoi je m'embarquais, les premières secondes et leur texte rabâché me donnait le sentiment épuisant de me replonger dans ce que le found footage n'arrive plus à offrir : de la nouveauté. Quelques lignes pour accentuer l'attachement au réel, la source de ce procédé est tarie depuis bien longtemps maintenant. Alors lorsque nos héros reporters rattachés au magazine Vice tentent très rapidement de poser les bases de cette expédition à la fois personnelle pour l'un et purement journalistique pour les deux autres, on s'attend simplement à la longue lutte pour survivre inévitablement liée à l'envie indéfectible et parfois ridicule de filmer quoiqu'il en coûte. Et bien, pas tout à fait. The Sacrament réussit grâce à une tension diffuse qui s'accentue crescendo à nous interroger sur la finalité de tout ceci. L'arrivée de ces 3 amis dans cette communauté reculée en pleine jungle interroge et le malaise d'abord sporadique mis en avant avec la petite Samantha, finira par véritablement se faire sentir lors-qu’apparaîtra la figure patriarcale derrière toute cette organisation. Gene Jones est d'ailleurs le seul acteur véritablement impactant dans ce film qui s'inspire très ouvertement du massacre de Jonestown survenu en 1978. Son arrivée à la nuit tombée, précédé de son charisme prophétique relayé par ses fidèles, finit d'installer un sentiment de malaise lorsque son hospitalité se délite doucement face à ses propos. La tension palpable de la scène de l'interview marque le tournant du film et elle finit de désarmer nos reporters face à la pointe de folie de ce prêcheur faussement ouvert et accueillant, laissant place à de multiples questions.
A partir de là, The Sacrament devient véritablement oppressant. On est au 2/3 du film et si rien ne s'est véritablement passé, les minutes se sont enchaînées grâce à une bonne gestion de l'information. Ti West utilise pleinement l'impact de la caméra à l'épaule et du temps réel pour nous donner des révélations au compte-goutte. Contrairement aux sujets habituels du genre qui nous pousse à imaginer une histoire baignée de surnaturel, le réalisateur nous prend à rebours en restant très terre à terre et le film ne s'attarde pas à nous montrer l'incompréhensible. Il se contente de nous laisser dans l'incompréhension comme ses personnages. Un bon point d'ailleurs avec l'utilisation de la petite fille Samantha qui nous trompe et pousse notre esprit à bifurquer vers le fantastique surconsommé de ce type de récit caméra à l'épaule.
Ainsi, jusqu'à la scène finale ou tout s'accélère dans un déferlement de prédications morbides, la voix rassurantes et redoutables de notre "Père" poussent les adeptes de cette communauté à l'impensable en leur donnant un dernier coup de pouce alors qu'ils sont déjà au pied du précipice. On passe alors dans une dernière demie heure où l'action prend le relais et où les images fortes et dérangeantes face à l'incompréhension d'un tel acte se succèdent.
Au final, si on ne s'est pas ennuyé, si le film n'a rien d'exceptionnel, il a le mérite de rester captivant (lorsqu'on l'attaque l'esprit vierge) en ne s'attaquant pas une nouvelle fois à des histoires de fantômes et autres esprits revêches et surtout, de mettre en lumière un fait historique glaçant imputé au "pasteur" Jim Jones.
Film absorbant qui reflète très bien le mécanisme qu'on appliquait de nombreuses sectes et avec un gourou qui exploite la misère sociale et les plus faibles afin de les soumettre et de les rendre totalement dépendant de sa personne.C'est très bien fichu,réaliste on y croit!le gourou appelait le "Père" est très charismatique et l'emprise psychologique qu'il a sur les adeptes est très palpable.J'ai entendu dire que ce film ce serait inspiré de faits réels qui se seraient déroulés en 1978 en Guyane, car oui j'ai fait des recherches tellement le scénario pouvait s'avérer plausible.Cependant la ou j'ai eu du mal c'est au niveau du Found Footage,alors traqué par des vigiles armés de Kalashnikov qui n'hésite pas à tirer à tout va,notre journaliste continu caméra à l'épaule à tourner dans le camp en cherchant ses amis et en scandant leurs noms sans pression à découvert au milieu du camp,j'ai trouvé ça un peu trop burné ou inconscient et un peu agaçant à la fois!mais bon mis à part ce personnage la c'est très immersif et bluffant de réalisme,les acteurs sont géniaux faut reconnaitre aussi.3,5/5
Un film qui se base sur le principe du found footage, pour changer. Mais ici pas de démons, exorcismes etc, juste un village, base d'un culte religieux où en apparence tout va merveilleusement bien. The Sacrament est plutôt intéressant dans son approche, mais au fond il ne dit pas grand chose de plus sur les sectes, cultes religieux et la dernière demie heure est un peu baclée, dommage.
Bonne idée de base (enfin en terme de scénario), la montée en intensité du suspense est prenante grâce à l’atmosphère et certains aspects de mise en scène, cependant Ti West tombe comme d’innombrables bleus dans le piège du found-footage qui ne respecte pas les règles, il y a des moments où on ne sait plus qui filme et la musique est bien trop présente. Enfin le procédé donne lieu à de supers moments d’immersion mais c’est parfois dérangeant car ça manque inévitablement de bon sens, tout comme 2-3 situations en particulier, et je n’ai pas du tout compris l’intention à la fin de vouloir nous faire gober que c’est une histoire vraie alors que l’intro nous plonge bien dans un futur proche avec le nouveau média. Enfin globalement c’est un bon moment, c’est scotchant … mais ça n’empêche que c’est un peu idiot.
On n'est pas étonné de retrouver à la production de ce film qui met les nerfs à rude épreuve le réalisateur Eli Roth ("Cabin Fever", "Hostel"), sauf qu'ici il n'est guère question de gore et de sang à profusion: on est dans une horreur toute psychologique. Parvenant à installer une tension qui va crescendo, le film nous donne ainsi droit vers la fin à quelques scènes très perturbantes, ce malgré des acteurs pas toujours convaincants et une mise-en-scène quelque-peu hésitante.
Un bon film simple mais avec tout de même beaucoup d'intrigue. Il prend beaucoup de temps a démarrer mais je ne me suis pas ennuyé car l'intrigue est la, le jeu d'acteurs est correct et on se demande vraiment ce qui cloche dans cette communauté...
Ce film est basé sur le massacre des 914 adeptes de la secte du Temple du Peuple au Guyana en 1978. C'est un très bon film, un peu long à démarrer et filmé façon caméra sur l'épaule. Les acteurs jouent très bien, palme d'or à Gene Jones pour son interprétation du pasteur qui donne froid dans le dos. Le film aurait mérité un peu plus d'action. Très bon moment passé devant ce film!
Produit par Eli Roth, réalisé et écrit par TI West et avec AJ Bowen un acteur que j'aime bien au casting ce film ne pouvait que être bien et c'est le cas c'est vraiment un très bon film. Déjà il faut préciser que ce n'est pas un film d'horreur mais plus un film sur une secte, on peut séparer le film en trois parties tout d'abord la mise en place ni trop longue ni trop courte c'est intéressant, crédible et ça permet de poser des bases solides, ensuite vient le virage un peu plus sombre pendant la nuit avec une excellente ambiance vraiment bien faite tout ça accentué par le style caméra aux poings qui une fois de plus apporte beaucoup puis pour finir la dernière partie très bien rythmée avec des scènes chocs comme l’exécution de la petite ou l'auto-immolation. C'est vraiment un bon film bien fait et prenant du début à la fin.
Inspiré du massacre des adeptes du Temple du Peuple par le gourou Jim Jones en 1978, The Sacrament sait se montrer convainquant et dérangeant. Un film coup de poing qui peint avec réalisme les utopies, contradictions et dérives de cette communauté, qu'il décrit sous l'angle réaliste, sombrant inexorablement dans l'horreur, sans recourir à une déflagration d'effets spéciaux. Notre critique est en ligne sur le site Terreurvision.