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Hotinhere
547 abonnés
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3,0
Publiée le 1 décembre 2022
Signé Blake Edwards (oui oui !), un polar noir très stylisé, à l'atmosphère angoissante, mais terni par une intrigue qui manque de souffle. Tellement dommage ! 2,75
Les codes du film noir sont là, et assez maitrisé à bien des égards, mais le film porte des faiblesses qui ne le feront jamais rentrer au Panthéon des films noirs. La scène d'introduction est admirable, très peu de plans et une utilisation des noirs et blancs admirable, la construction comme un thriller, et la course poursuite dans un embouteillage humain, il fallait y penser. Le méchant, est plutôt bien campé et donne une vrai dimension à ce psychopathe. Ce qui pêche, ce sont quelques longueurs, l'héroïne arrive à joindre un agent du FBI et celui-ci, rien qu'avec un nom, court pour secourir cette femme en danger, tout cela parait bien peu réaliste, et enfin, que ce soit Glenn Ford, ou Lee Remick, ils sont sous-exploités, ils devraient camper des personnages dont le profil serait plus construit. Ici, il y a le mieux qui côtois le moins bien.
Le film sait nous mettre dans une ambiance pesante et la musique est astucieusement utilisé comme un déclencheur. Malheureusement, à chaque moments clés ou on veut connaitre le dénouement une idiotie nous ai pondu, la crédibilité ne tient pas la route dans ce triller qui se veut sérieux. De plus la lenteur du rythme est de plus en plus dur à encaisser au fil du temps car notre confiance étant bafoué par ces absurdités scénaristiques nous sommes moins amène à sacrifier notre temps.
Ce film est frustrant de part ses choix scénaristiques ridicules.
Oublions le ridicule titre français qui renvoie à l’image qu’a Blake Edwards en France, le réalisateur de comédie. Le titre original, quant à lui, annonce le programme « Experiment in terror ». Blake Edwards travaille le thriller comme un véritable exercice de style. Certains disent le film maniéré, il est surtout techniquement et esthétiquement virtuose ; une mise en scène d’orfèvre livrant de nombreux moments au suspense redoutable n’ayant pas pris une ride. Deux moments clés dévoilent tout le talent de Blake Edwards ; dans le stade ouvert et surdimensionné ou dans l’atelier artisanal intimiste et surchargé, il parvient à tendre l’ambiance par un montage et des plans magnifiques. La photographie magnifie aussi le noir et blanc et la musique jazzy de Mancini tout en discrétion apporte une dose de mystère. Irréprochable techniquement, le script n’est pas à la hauteur. Classique comme un film noir des 50’s, il est truffé de facilités, la construction devient laborieuse et s’enlise sur plus de 2 heures de film. A voir pour ses qualités techniques indéniables. tout-un-cinema.blogspot.com
Un film palpitant qui multiplie les scènes mémorables. Celle de la fin dans le stade est exemplaire évidemment pour le suspense. Les plans de l'homme avec le combiné de téléphone, le tigre de l'enfant. Le tueur est partout avant qu'on le connaisse et même la première scène qui nous met dans le bain tout de suite est angoissante. Très bon film policier haletant et noir.
Un bon polar US à l'ancienne , magistralement réalisé par Blake Edwards. Le scénario n'a rien d'extraordinaire, un harceleur s'en prend à un JF employée de banque. Et l'inspecteur ,interprété par Glenn Ford, va s'occuper de son dossier et l'aider . C"est lui qui donne un vrai poids à son personnage et de la densité à tout le film . Des gros plans , un éclairage tamisé, des gris "colorés" , tout cela est superbe ... Une vraie réussite . Le suspens nous tiendra en haleine jusqu'au dénouement final , assez surprenant, qui se situe dans un stade de base de ball , magnifiquement tourné...
On passera sur l'énorme facilité se scénario au début dans laquelle Lee Remick trouve tout de suite le bon interlocuteur au FBI, pas débordé du tout et qui met tout le service à sa disposition. L'intérêt du film est ailleurs puisqu'il s'instaure un triangle étrange entre les protagonistes, un tueur complexe, et qui est d'ailleurs le seul personnage complexe du film, un Glenn Ford service-service, et une Lee Remick flamboyante de beauté, d'expressivité et de talent. Certaines scènes son très forte : l'amorce du film qui nous cache le visage du méchant, la scène dans spoiler: l'atelier de mannequins, la poursuite finale dans la foule compacte sortant du stade, l'exécution froide comme la mort. Un excellent film.
Le nom de Blake Edwards reste immanquablement associé à celui de Peter Sellers avec lequel il imposa pour le plus grand plaisir du public des années 60 l'impayable inspecteur Clouseau (la série des "Panthère rose"). Le chef d'œuvre de non-sens que fut "La Party", paracheva d'affirmer la réputation de cette collaboration fertile. Une grande partie de sa foisonnante filmographie (37 films en 40 ans de carrière) étant composée de comédies restées célèbres ("Diamants sur canapé", "Elle", "Victor, Victoria"), Edwards est le plus souvent catalogué comme un réalisateur talentueux mais léger. C'est pour cette raison que ses incursions rares mais très réussies dans d'autres genres souffrent d'être méconnues ou mésestimées, telles "Le jour du vin et des roses", film sur les dégâts de l'alcoolisme dans lequel Jack Lemmon est saisissant de vérité ou encore "Deux hommes dans l'Ouest", western crépusculaire somptueux avec William Holden et Ryan O'Neal. "Allo, brigade spéciale" film noir très curieux est issu de cette veine. Inspiré d'un roman de Mildred et Gordon Gordon (couple d'écrivains) paru en 1961, le film suit de près la traque d'une caissière de banque (Lee Remick) et de sa nièce (Stefanie Powers) par un cambrioleur psychopathe (Martin Ross) qui n'est pas loin de s'apparenter à un serial killer. C'est un inspecteur du FBI joué par un Glenn Ford impeccable et minéral au possible qui va prendre à bras le corps cette enquête où les indices sont minimes. Une enquête qui révèle quelques lacunes sur lesquelles il ne faut pas s'arrêter même si l'on se dit que le scénario aurait pu facilement les éviter. En effet, le propos d'Edwards est avant tout de créer une angoisse diffuse sans cesse entretenue par le comportement erratique du tueur potentiel qui doit beaucoup de sa sauvagerie contenue et de son ambigüité à la composition étonnante de Martin Ross, le facétieux Artémus Gordon des "Mystères de l'Ouest" que l'on n'attendait pas dans pareil emploi (c'est sa prestation dans le film qui lui vaudra d'être retenu pour la série !), un peu comme Tony Curtis transfiguré dans "L'étrangleur de Boston" de Richard Fleischer en 1971. C'est de l'atmosphère créée par Edwards et son chef opérateur favori Philip H. Lathrop dont il faut s'imprégner pour apprécier ce film noir déroutant et envoûtant qui contient quelques scènes de frayeur du meilleur effet et dont Terence Young s'inspirera sans doute pour "Seule dans la nuit" avec Audrey Hepburn cinq ans plus tard. Décidément la filmographie de Blake Edwards recèle bien des trésors oubliés !
On connaît surtout Blake Edwards pour ses comédies : c'est une erreur. Non pas que celles-ci soient surfaites, loin de là, mais on aurait tort de ne pas s'intéresser à un autre aspect de sa filmographie dont « Allo... Brigade spéciale » (lui préférer son titre anglais, bien plus évocateur : « Experiment in Terror ») fait partie intégrante. La première partie est même un modèle du genre : découpage précis, photographie splendide, musique au diapason dans un San Francisco glaçant à souhait : tous les éléments sont plantés pour créer un suspense intense et remarquablement mené, ce qu'il parvient d'ailleurs à être durant une bonne moitié. Car malgré tout, je dois avouer que j'ai fini par trouver le temps un peu long. Malgré une très intelligente volonté d' « humaniser » le criminel, ou en tout cas de lui donner un minimum de complexité, le récit finit par devenir assez classique voire un peu « routinier », la prestation assez quelconque de Glenn Ford (tout comme son personnage d'ailleurs) empêchant notamment l'œuvre de prendre une tournure vraiment vertigineuse, à l'image de quelques incohérences assez voyantes spoiler: (le comportement du tueur lors du dénouement, pas très logique, surtout au vu de son intelligence) . Heureusement, Lee Remick est une merveilleuse victime, et malgré ses (petites) réserves, le polar reste de fort bonne facture, à l'image d'un Ross Martin bien loin de son célèbre Artemus Gordon des « Mystères de l'Ouest »... À (re)découvrir.
Blake Edwards est surtout réputé pour ses films comiques, notamment sur le thème de la panthère rose mais il a aussi réussi quelques policiers dont le fameux « Allo Brigade spéciale » avec un plateau de choix : Glenn Ford, Lee Remick et la jeune Stephanie Powers. Homme touche à tout, il a été acteur, producteur, réalisateur, assistant … Il parvient à nous captiver dans ce policier à mi-chemin entre le film noir et le thriller. Les jeux de caméra sont parfaitement maîtrisés et le noir et blanc contribue à rendre l’atmosphère presque hitchcockienne. Le suspense est total et va crescendo tenant le spectateur en haleine. Je recommande ce film.
Je suis terriblement désappointé de mettre seulement la moyenne à l'oeuvre de Black Edwards qui se lance après avoir travaillé dans le registre de la comédie, dans un polar bien noir sur fond de terreur et de phobie. En effet, la première demi-heure joue avec les nerfs du spectateur interpellant chez celui-ci la peur qu'un inconnu nous observe, nous espionne (Ross Martin dans le rôle du psychopathe est parfait). Le scénario bien qu'une nouvelle fois assez classique permet grâce aux innombrables effets de lumières de nous plonger à Twin Peaks dans un isolement pourtant pas évident, car on se trouve dans San Francisco, des plus total. C'est frissonnant, angoissant et pourtant cet atmosphère des plus inquiétants va vite laisser place à une enquête policière banal, sans grand plongeon et surprise même si l'inspecteur Ripley joué par Glenn Ford reste des plus convaincants. Mention spécial à la bande sonore qui participe à l'écoulement et au développement de cet atmosphère. C'est réussis sans être un pur chef d'oeuvre.
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4,0
Publiée le 19 novembre 2013
Blake Edwards doit l'essentiel de sa rèussite à des comèdies brillantes, parfois sophistiquèes ("Breakfast at Tiffany's"), et ne s'est pas privè d'exploiter le succès commercial de la sèrie des "Pink Panther". Dans "Experiment in Terror", le monde noir est fondamentalement un monde de cauchemar qui se renforce par de splendides scènes nocturnes! Film noir particulièrement angoissant, c'est une exceptionnelle rèussite avec une scène d'intro dans un garage qui ressemble à un pur moment de terreur (les secondes ressemblent à des minutes) et qui, non seulement, laisse des sèquelles indèlèbiles mais qui, parallèlement confirme le gènie de Blake Edwards dans le genre! Ce dernier installe alors l'atmosphère tendue adèquate pour que commence le rècit cauchemardesque de Lee Remick face à un Glenn Ford qui combat le harcèlement moral en entreprise dans le San Francisco tout en pentes des sixties (un règal pour les amoureux de Frisco). Chapeau bas à un metteur en scène qui kidnappe le spectateur sans dèfense et qui sait maintenir l'intèrêt pendant deux heures! C'ètait du domaine de « l'impossible » puisque c'ètait le premier long-mètrage rèalisè par Blake à n'être pas amusant: il a pourtant relevè le dèfi avec une menace urbaine intense et des moments de suspense terrifiants! Le phrasè vicieux du tueur qui respire comme un asthmatique (le très impressionnant Ross Martin), la musique « lynchèenne » de Henry Mancini qu'on peut difficilement oublier, le regard effrayè de Lee Remick souvent saisi en gros plans, les mouvements de camèra d'une fluiditè admirable font de ce film un thriller / psychologique indispensable! Les inconditionnels de « L’amour du risque » pourront même y apercevoir la toute jeune Stefanie Powers / Jennifer Hart qui brûle ses vingt ans avec pas mal d’effroi via le striptease forcè...
Classé par certains dans la catégorie des films noirs, il en a les apparences, d'abord, les jeux de contraste noir et blanc utilisé par le metteur en scène, ensuite l'obscurité de certaines scènes comme celle du début entre le psychopathe et Miss Sherwood (Lee Remick). Mais c'est bien au genre thriller que "Experiment in Terror" appartient, ne serait-ce que par le script. Et pour un cinéaste tel que Black Edwards habitué au comique, ce film est une réussite, tant par le solide montage que par le jeu des acteurs. L'intrigue est progressivement amenée à son terme, avec un suspense gradué, du moins le croit-on. Car le film n'est pas exempt de défauts telle la séquence où Miss Ashton attend l'inspecteur Ripley chez elle, un peu trop longue, ou celle de l'indicateur dans la salle de cinéma. Mais ce qui gâche tout, c'est faire la connaissance du présumé assassin au milieu du film. Cette scène est téléphonée (sans jeu de mot…) et dès lors, le suspense tombe en partie. Glenn Ford incarne un inspecteur expérimenté et il est intéressant de retrouver Ross Martin dans le rôle du psychopathe (l'acteur de la série Les mystères de l'Ouest). Excellent thriller au scénario bien rôdé et à la brillante distribution.
Le seul film noir d'un surtout réalisateur de comédie a de la gueule c'est certain mais pâtit de quelques petits défauts. Bon déjà, sur le plan du rythme narratif c'est inégal comprenant des longueurs qui n'apportent rien au récit et qui nuisent à l'intensité, et ensuite le personnage de Glenn Ford manque d'un peu de personnalité... Maintenant les qualités, bon d'abord une Lee Remick qui est un régal à regarder, ensuite le portrait du méchant qui nettement plus nuancé au fur et à mesure que l'intrigue avance qu'on aurait pu le penser au début, un thème musical de Henry Mancini auquel le compositeur de "Faites entrer l'accusé" à piquer quelques notes (en les mélangeant habilement avec la BO du "Messager" de Michel Legrand !!!), et une scène finale dans un stade qui préfigure celle de "L'Inspecteur Harry" ; c'est déjà pas mal pour en faire un bon petit film du genre faute d'en faire un grand.
Plutôt connu pour ses comédies Blake Edwards a parfois dévié de sa route pour s'aventurer dans d'autres genres avec un résultat pas toujours convaincant mais Allô, brigade spéciale est un polar noir très efficace doté d'un excellent scénario et si le suspense n'est pas toujours présent (il est là surtout au début et à la fin) l'intrigue est solide jusqu'au dénouement final avec une scène de foule happante. Ce qui est paradoxal avec Allô, brigade spéciale c'est ce que polar peu parfois agacé avec un côté un peu lisse (par moment on dirait presque une vitrine publicitaire pour le FBI) et d'un côté il y a des moments très sombre voire malsain (la séquence des mannequins est surprenante) Blake Edwards filme des plans audacieux presque hitchcockien d'ailleurs l'héroïne du film est la magnifique Lee Remick (immensément belle dans ce film) une blonde qui avait tout à fait sa place dans l'univers de Hitchcock . A ses côtés il y a Glenn Ford impeccable en agent du FBI probe, une toute jeune et mignonne Stefanie Powers et Ross Martin très inquiétant. Allô, brigade spéciale est un bon film qui souffre en partie des rigueurs cinématographiques de son époque mais qui reste à découvrir.