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inspecteur morvandieu
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2,0
Publiée le 16 septembre 2024
C'est un polar qui rime avec nanar, et c'est ce qui fait son charme. Le titre annonce la couleur et c'est dans un cabaret parisien qu'un inspecteur de police mène l'enquête. Ce qui permet de montrer des numéros artistiques bien ringards et surtout des girls aux seins nus. C'est permis lorsque le cinéma des années 50 prend pour décor le Gai-Paris... Sur le plan policier, l'intrigue se plait à maintenir le suspense à propos du criminel. Jeu de pistes dans les coulisses du célèbre Concert Mayol où sont désignés successivement différents suspects. C'est la puérilité du film qui fait son intérêt, sa réalisation et sa direction d'acteurs aussi simplistes que candides. Par conséquent, les interprètes sont plutôt mauvais. Les investigations de l'inspecteur Million ne sont pas à prendre au sérieux; et lorsqu'il lui prend de vouloir donner, à la fin, dans le film noir, le réalisateur -l'inconnu et peu prolifique Pierre Méré- fait dans le grotesque. Avec son imper de flic (de cinéma), Million se promène au Concert Mayol et amuse involontairement en enfonçant des portes ouvertes, tirant des conclusions hâtives et divulguant ses conclusions à n'importe quel témoin...On a vraiment le sentiment que l'objectif principal du film n'était pas autre que de montrer des jeunes femmes dénudées.
On voit ce film comme si on écoutait un ancien 78 tours ! Avec tendresse, mais en se disant que les progrès du cinéma ont été si considérables qu'on se demande quel serait l'accueil du public aujourd'hui sur ce film de 1954 ? Le scénario est construit de bouts de ficelles et malgré ma bonne volonté, je n'y ai pas cru un seul instant. Par contre, il constitue un des premiers films coquins car on commençait à dévoiler l'anatomie féminine sur grand écran : on ne peut nier que dévoiler la nudité d'une femme en évoquant les concerts Mayol dont c'était la raison d'être ne constitue nullement un alibi et subisse la censure ! Ce n'était pas un outrage aux bonnes moeurs. On notera ensuite que les goûts de l'époque allaient vers des danseuses plutôt potelées ! Est-ce que le titre alléchant et les promesses de nudité ont attiré beaucoup de messieurs alléchés à l'époque ? Mais la libéralisation du cinéma allait se poursuivre avec les films franchement plus érotiques, puis X, au point de banaliser le nu à l'écran...et finir par lasser. Et de désertifier les salles qui en vivaient, tant au cinéma que pour les concerts Mayol eux-même. Willycopresto