Rex Piano est un réalisateur qui frappe très fort dans la nanardise, voire le franchement mauvais navet !
Il n’est vraiment pas réputé pour ses chefs-d’œuvre, par contre qu’est-ce qu’il accumule comme casserole dans le genre catastrophe, et La Chute d’Hypérion est de celles-ci. C’est assez incroyable, il arrive à faire un film catastrophe sans aucune catastrophe naturelle, et à mettre jusque dans le titre le noyau du film (la station Hypérion), sans jamais la montrer ! En clair, si vous cherchez ne serait-ce qu’un petit effet spécial tout moche, c’est peine perdu il n’y a que du blabla (allez, je suis méchant, il y a 20 secondes d’effets spéciaux d’une laideur inqualifiable, mais c’est quand même très peu !).
En fait le film est un assemblage de dialogues et de situations convenues sur Terre au sujet de la chute éminente avec quelques météores de la station Hypérion, sorte de station Mir. Donc vous avez compris, il y a un méchant et on sait où il est très vite, il y a le gentil scientifique, son gentil collègue journaliste, une famille dont le destin est essentiellement de remplir les trous du métrage et de lui faire tenir une taille convenable, et tout ce beau monde va vivre une dure journée (comme le spectateur devant ce film j’ai envie de dire !). C’est lent, c’est anti-spectaculaire, mais le souci c’est que par ailleurs les situations sont déjà vues, les dialogues sont simplistes (« Ryan… maman….Ryan…maman », cela pendant 5 bonnes minutes !), et qu’est ce qu’on s’ennuie au final de ne jamais rien voir !
Les acteurs ne sont pas franchement géniaux mais curieusement ce n’est pas la pire chose. Les personnages ne sont pas inintéressants, en tout cas pas tous, avec le journaliste qui pique finalement la vedette au héros, le méchant qui bien qu’ultra-prévisible n’est pas aussi creux qu’on aurait pu le craindre, et puis les seconds rôles ne sont pas trop mal mis en valeur. Reste que ce n’est pas franchement suffisamment pour faire décoller un film par ailleurs redoutablement faible.
La mise en scène c’est du vent, comme à peu près tout ce que touche Rex Piano, et à ce vent s’ajoute celui des décors (je crois qu’il n’y a même pas une scène d’extérieur qui ne soit pas stock-shoté !), et de la photographie ! Je ne parle pas des effets spéciaux vu que le film n’en propose qu’avec une radinerie incroyable ! Finalement, même moches, ce n’est pas si mal d’avoir des fx dans un film catastrophe ! La bande son est presque honnête, mais c’est un détail face au déluge de médiocrité par ailleurs.
Sincèrement si je mets 1 à ce film c’est parce que les acteurs sont presque pas mal, et parce que les personnages ne sont presque pas trop mal exploités. On ajoute un demi-quart de point pour la musique et voilà ! Mais enfin, à éviter malgré le titre gentiment pompeux !