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vidalger
325 abonnés
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2,0
Publiée le 16 mars 2014
On se perd un peu en conjectures sur le but poursuivi par le réalisateur dans ce mixage d'une vie de couple en perdition dans la noirceur d'une France tristounette et son pendant exotique et lumineux dans une Inde très différente des habituelles cartes postales, certes, mais parfois trop caricaturale. Le film se sauve de l'ennui distillé par une succession de scènes inutiles grâce à la puissance de jeu d'une Charlotte Gainsbourg confite dans la douleur et la recherche d'une sérénité impossible et la maturité d'un Ivan Attal en mari voulant comprendre comment son bonheur s'est échappé. Il a manqué un montage un peu plus nerveux et une plus grande concision de la narration dramatique.
Voici un drame bien original avec une histoire de possession selon des croyances indouistes. Dans ce film, nos croyances, principes psychanalytiques sont un peu secouer. Et ça ne fait pas de mal. La possession par les "peys" (âmes malfaisantes) est apparemment courante en Inde car des lieux de prières y sont dédiés pour les guérir. Alors que chez nous, on dirait que la personne est folle et serait sous médocs. C'est sur cette base que repose le film. Une femme meurt et son esprit vient posséder le corps d'une femme qu'elle connait. La réalisation est très soignée et les plans sont beaux. C'est très agréable à regarder. Charlotte Gainsbourg est, comme toujours, parfaite. Yvan Attal est très juste. Les acteurs indous, inconnus chez nous, nous emmènent dans leurs univers et nous touchent, surtout Janagi. Dommage que la fin ne soit pas aussi soignée que tout le reste car l'histoire avait vraiment du potentiel.
Michel Spinosa place le fantastique au cœur du récit sans en faire un objet de folklore, mais plutôt de fascination. (...) Malgré quelques longueurs, le film séduit par son approche originale et surtout la qualité exceptionnelle de son interprétation.
Michel Spinosa et son équipe ne méritent que des félicitations pour ce film singulier et dérangeant. Il est beau autant en France qu’en Inde avec des extérieurs vraiment en opposition, couleurs grises pour notre pays et éclatantes sans être écrasantes pour l’autre. L’essentiel cependant se trouve dans les rapports humains avec deux thèmes distinct et deux épreuves pour Joseph : comment vivre avec une ex toxicomane substituée puis comment vivre sans ? Essayer de découvrir et d’analyser ce qui s’est passé lorsque son épouse avait disparu. Rudes épreuves dont il sortira meurtri. Le premier thème est remarquablement bien traité et fait l’éloge du subutex dont l’usage est bien documenté (sauf que le comprimé à 0,8 n’existe pas, un détail), Durant cette partie, c’est Joseph qui ne comprend rien comme presque tout autre homme à sa place. Le deuxième thème, plus fréquent aboutira grâce à ses recherches qui lui verra prendre conscience de son manque de discernement et de ses erreurs. Comprendre, c’est déjà revivre. J’ai beaucoup aimé la scène qui montre la responsabilité de Gracie qui n’a pas vu, davantage que Joseph, le danger permanent que courait Catherine si le subutex manquait. Sur ce sujet, l’intelligence fait défaut autant au vétérinaire français qu’à la jeune femme tamoul, elle en paiera lourdement la note en culpabilisant jusque dans son inconscient. C’est remarquablement observé. Je ne commenterai pas la partie ésotérique qui nous replonge en plein dans notre moyen âge, je suis certain que Spinosa l’a parfaitement décrite. Il est impossible de ne pas admirer le couple Gainsbourg/ Attal, Charlotte faisant une toxicomane en manque plus vraie que vraie. Après tous ces éloges me direz-vous : pourquoi seulement trois étoiles ? La réponse est embarrassante : cette histoire m’a autant désintéressé qu’elle a passionné Spinosa, j’en ai trop vue dans la vraie vie .J'aimerais que plus de un million de jeunes aillent voir ce film et en tirent parti ; oui, mais lesquels vont en avoir envie ?
Deux couples en crise : l'un français, l'autre indien. Et une mort qui les relie. Singulier film que Son épouse qui capte au passage quelques bribes d'un monde aussi fascinant que déroutant. Au royaume des esprits, en s'extirpant tant bien que mal d'un folklore exotique trop évident, Michel Spinosa parvient en partie à donner corps à son film malgré une mise en scène trop illustrative et un montage maladroit. Quand il se love dans le mystère des âmes et laisse toute la place au surnaturel, le scénario intrigue et stimule. Mais il y a cette volonté, occidentale pour faire court, d'expliquer voire de démontrer, qui brise un tantinet le sortilège. Dans cet univers ténébreux, qui s'oppose aux chatoyantes couleurs indiennes, l'interprétation d'Attal et de Gainsbourg parvient à ne pas détoner et à trouver sa place. Le film est un poil frustrant parce qu'il ne va pas jusqu'au bout de ses idées mais il n'en est pas moins perturbant, et c'est un compliment, dans sa dimension mystique et fantastique.
Un drame troublant et un brin surnaturel sur les déchirements d'un couple, l'addiction et la culpabilité. Très belle interprétation de Charlotte Gainsbourg.
ce voyage en Inde se déroule dans une atmosphére mystérieuse et colorée, le rendu est trés réussi et le couple Attal Gainsbourg s'avére émouvant. Bref j'ai beaucoup aimé ce film original
Dommage que le réalisateur ait choisi le couple Gainsbourg-Attal qui ne se renouvelle guère. Ils sont trop marqués à la culotte "bobos torturés". Ici sur fond d'exotisme, les mêmes personnages tourmentés dont les états d'âme nous indiffèrent totalement. Prévoir aspirine. C'est d'autant plus dommage que j'avais adoré du même auteur le remarquable et inquiétant "Et après" rempli de poésie avec R. Duris et J. Malkovitch.