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    La Traversée
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    Peter Franckson
    Peter Franckson

    56 abonnés 1 166 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 septembre 2017
    Le titre fait référence à la traversée en bateau (« L’île de Beauté ») entre Marseille et Alger et effectuée par de nombreux algériens ou français d’origine algérienne. Le film est d’une grande justesse car les personnes interviewées sont, d’une part, d’une grande sincérité et d’autre part, d’une grande lucidité sur leur situation. spoiler: Un vieil algérien cite, apparemment à tort, Victor Hugo : « la vie, c’est comme un oignon, on l’épluche en pleurant ; chaque pas dans la vie est un pas vers la mort ». Un autre, qui a élevé ses 13 frères, préfère souffrir dans son pays (l’Algérie) qu’ailleurs. Un autre ne veut pas retourner vivre en Algérie mais seulement pour les vacances. Une femme pied-noir est restée en Algérie après l’indépendance. Elle regrette de ne pas savoir parler arabe (qui n’était pas enseigné sous la colonisation). Une petite fille de pied-noir souhaite connaitre le pays de son grand-père. Un homme dont la mère ne s’est pas occupé de lui et qui a été adopté par son oncle, compare l’Algérie à une vieille tante malade qu’on va voir le week-end, que l’on quitte rapidement le dimanche soir pour y revenir, honteux, aussi rapidement. D’où un sentiment d’indécision permanente. Il se pose d’ailleurs la question du lieu de sa future inhumation ; il a peur des reproches quand il retourne au bled car il n’est pas marié, n’a pas d’enfants, ne suit pas à la lettre les préceptes de l’Islam. Une gamine vit mal de se faire traiter d’émigrée quand elle est en Algérie et de conclure que l’Algérie est un pays de jaloux !
    Un très beau film sur l’appartenance, l’exil et qui montre que beaucoup d’Algériens sont à la fois chez eux, en Algérie et en France. .
    Aymeric Defosse
    Aymeric Defosse

    10 abonnés 138 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 septembre 2015
    Depuis le huis clos singulier du bateau, au cœur du va-et-vient et dans la parenthèse du voyage (…), ce documentaire, d'une singularité touchante, en dit beaucoup plus sur l'immigration que n'importe quel reportage télévisé.
    Christoblog
    Christoblog

    835 abonnés 1 684 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 septembre 2014
    Tourné sur un ferry qui assure la liaison Marseille Alger, le documentaire d'Elisabeth Leuvrey présente le bateau comme une puissante métaphore du déracinement.

    Alors qu'ils sont physiquement entre les deux rives de la Méditerranée, les Algériens (ou les Français d'origine algérienne, on ne sait pas) qu'on écoute sont aussi sentimentalement entre les deux pays.

    Beaucoup de conversations tournent autour de ce sujet : on aime y retourner en été, mais on ne pourrait plus y vivre. La conversation avec l'incroyable Ben, vers le milieu du film, y fait par exemple référence. Ben compare ses visites en Algérie à celle qu'on ferait à une vieille tante : on ressent le besoin d'y aller, puis on est pressé d'en partir, et enfin on se sent coupable de n'être pas resté plus longtemps.

    La traversée est très court (1h12) et se regarde avec intérêt, comme un très bon reportage sur Arte. Elisabeth Leuvrey réussit quelques très jolis tableaux et possède à l'évidence un sens du cadre hors du commun. Si les témoignages sont inégaux, on croise une telle diversité de caractères que le voyage est tout de même globalement plaisant.

    A signaler que le DVD est accompagné d'un très joli livret.

    Retrouvez un millier d'autres critiques sur Christoblog :
    Olivier Barlet
    Olivier Barlet

    299 abonnés 396 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 novembre 2013
    Un enjeu se dégage, qu'exprime clairement Ben, un des protagonistes : "faire de deux mondes un troisième monde". Ce nouveau territoire, il n'est qu'en perspective mais il est bien là, dans le désir de dépasser le tiraillement, dans la délicate négociation culturelle entre son origine et le pays où l'on vit, mais aussi dans cette certitude que le voyage vaut le coup, en dépit de la souffrance.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 25 juin 2013
    Etonnant et laissant mariner un supsense et une ambiance constante qui marche et un Michael Yoün bien meilleur dans ce genre de rôle que dans celui du parisien mesquin blindé ne voulant pas faire son age.
    ferdinand
    ferdinand

    14 abonnés 452 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 avril 2013
    Sur le ferry entre Marseille et Alger des gens se racontent, sous le regard chaleureux de le réalisatrice. Voilà un bien beau documentaire qu'il faudrait donner à voir au plus de gens possible. Sa sortie en salle étant plutôt confidentielle, il faut espérer qu'une chaine télé le programmera? On peut rêver... Seule critique, le film (1h10) aurait pu être plus long.
    beida
    beida

    5 abonnés 55 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 21 avril 2013
    Cadrage et bande-son très soignés, idée de départ excellente, mais au final un projet inabouti : on reste sur sa faim.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 21 avril 2013
    affiche-Film-La-traversee1 Parmi les films qui sont sortis mercredi en salle, j'ai tenu la même semaine à porter un coup de projecteur sur un film très grand public, à qui j'espère une grand carrière (Les gamins) et, en même temps, et à l'exact opposé, sur un film qui est sorti dans la plus petite confidentialité et qui aura à coup sur une carrière éclair sur nos écrans, alors même qu'il peut toucher pas mal de gens, à la fois par le sujet et la façon dont il est abordé.

    Ce film, c'est un documentaire d'une heure et douze minutes qui s'appelle la Traversée. Il est l'oeuvre d'Elisabeth Leurey, une documentariste qui sort à cet effet son tout premier film en salles.

    Ce film, j'ai eu la chance de le voir avant qu'il sorte en salles, grace à une agence de communication qui m'a envoyé la version DVD du film, et j'ai vu le film en voyage, non pas en bateau, mais en train ( celui qui menait de Nice à Lyon) et, du coup je me suis bien mis dans l'ambiance de ce film qui est également le récit d'un voyage, mais nettement moins anodin que le mien.

    En effet, dans cette traversée, la cinéaste Elisabeth Leurey a embarqué sur un ferry qui relie Marseille à Alger. En effet, comme chacun le sait, chaque année charrie son nombre de personnes qui transitent entre Marseille et Alger par le ferry. Il y a ceux qui retournent au pays, au « bled » comme ils disent, pour les vacances, ceux qui rendent visite à la famille, mais également quelques clandestins sans papier renvoyés en Algérie.

    Ce sujet ne peut que m'interpeller personnellement, car je suis fils et petits fils de pied noir, que ma mère a quitté l'Algérie lorsqu'elle avait a une dizaine d'années, et que j'ai beaucoup entendu parler de ce pays dans mes repas de famille, donc forcément tout ce qui a trait à ce pays m'interesse, et ce film est une des oeuvres les plus marquantes que j'ai pu voir sur ce pays.

    Durant la traversée, les passagers filmés se prêtent au jeu et racontent leur histoire. Le bateau navigue pendant 24 heures et pour passer le temps, les langues se délient.

    Comme elle l'explique dans le dossier de presse délivré avec le DVD, le sujet a particulièrement interpellé la réalisatrice qui est ( comme ma mère donc) née en Algérie, et qui y est retournée quelques années avant de tourner ce film, afin de travailler la question de la mémoire et de l'identité. Et rapidement, le sentiment qu'elle a ressenti, et qu'elle n'a cessé de retrouver dans les discussions des passagers du ferry interrogés est ce tiraillement que chacun éprouve, provoqué par l'entre-deux: entre deux pays, deux appartenances, deux religions.
    Le va-et-vient de ces Français d'origine Algérienne ou de ces Algériens partagés entre ces deux pays donne inconstestablement lieu à des problèmes de déracinement et des interrogations profondes sur la place que chacun habite, et ce film arrive à nous le démontrer sans manichéisme ni lourdeur.

    C’est toute une population disparate et hétéroclite qui peuple ce grand bateau où durant les 24 heures que durent le trajet il faut s’occuper alors les langues se délient et on se raconte pourquoi on va là-bas ou pourquoi on y retourne.

    Elisabeth Leuvrey a effectué pas moins de 20 traversées pour nous offrir ce documentaire sur cet entre-deux, sur la mer apatride, où l’on n’est plus en France, ni encore tout à fait en Algérie, et où cette situation un peu flottante permet à ces passagers de possèder le recul nécessaire sur leurs situation de déraciné, en regardant à la proue s’approcher les côtes d’Alger et la poupe s’éloigner celles de Marseille.

    Filmé au rythme du voyage, parfois sans doute un peu trop lentement, mais toujours avec une belle attention et une belle humanité, ce documentaire laisse une part égale à la beauté du voyage et de cette mer toujours aussi mystérieuse, et aux propos échangés.

    Certes, cette traversée est parfois inégale, certains témoignages (notamment celui d'un certain Ben, au propos riche et formidablement imagé) étant nettement plus interessants que d'autres, qui sont malheureusement simplement esquissés, mais, en l'état, le film fait partie de ces oeuvres intelligente et reflexive permettant de mieux nous aider à comprendre le monde dans lequel on vit, et en cela, il est hautement recommandable, si jamais il joue dans une des salles de votre région, ce qui n'est évidemment pas gagné, vu le peu de copies dont il bénéficie.
    Flore A.
    Flore A.

    35 abonnés 518 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 avril 2013
    Un très beau documentaire sur l'immigration. Un cadre bien choisi et symbolique pour recueillir les témoignages des ces hommes et ces femmes dont le cœur est souvent très partagé entre ces 2 pays : un riche panel, beaucoup de sensibilité, de l'humour parfois ... un film sensible et intelligent.
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