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714 abonnés
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4,5
Publiée le 14 novembre 2015
Un thriller psychologique signé par l'un des maîtres du film noir, c'est forcément à voir. Adapté d'un roman, ce retour de O. Preminger au genre fait plaisir à voir. Déjà, sa mise en scène est toujours aussi pointue, avec cette succession de plans très longs qui alternent mouvement ahurissant et cadrages au cordeau, le tout au sein d'un montage d'une fluidité incroyable. Se déroulant sur une seule journée, le scénario est mené sans temps mort, cultivant l’ambiguïté de son intrigue et maintenant un mystère constant. On ne s'ennuie pas et on cherche nous aussi un début de solution pour mener à bien cette enquête jusqu'à sa dernière partie, spoiler: un véritable moment de tension à la fois psychologique et physique . L'influence expressionniste de Preminger se ressent parfaitement, avec des lumières tranchantes qui découpent les visages des personnages et participent pleinement au climat inquiétant. Du très grand cinéma, avec des acteurs excellents et une résolution perturbante. D'autres critiques sur
Ann Lake vient de déménager en Angleterre avec son frère. Elle dépose sa fille Bunny à l'école. Mais, quand elle revient l'y chercher, Bunny a disparu. La police est aussitôt alertée. Mais, inquiet de l'état psychologique de la mère, l'inspecteur Newhouse se demande si Bunny Lake existe vraiment.
"Bunny Lake a disparu" est un des derniers grands films de Preminger. Tourné en 1965, à Londres (on entend les Zombies, un avatar très sixties des Beatles), il semble pourtant curieusement plus ancien. La raison en est à son noir et blanc et à son histoire, qui mélange le polar et la psychanalyse comme le faisaient les grands classiques de Hitchcock ou de Lang dans les années 40 ou 50.
Le premier tiers de "Bunny Lake a disparu" est une longue mise en place qui suit Ann - on ne voit (évidemment) jamais Bunny à l'écran - dans ses gestes quotidiens. À la limite, le spectateur qui n'aurait pas lu le résumé du film pourrait se demander où on veut le mener. À la question "Qu'est-il advenu de Bunny ?" s'en substitue bientôt une autre : "Bunny existe-t-elle vraiment ou est-elle l'invention du cerveau malade de Ann ?". Le mystère est élucidé trop tôt hélas ce qui prive le dernier tiers du film de suspense.
Le film de Preminger est l'adaptation d'un roman écrit en 1957. Preminger en avait acquis les droits dès 1958 mais n'était pas satisfait de son dénouement. Celui que ses scénaristes ont concocté est différent de l'original. Force est d'ailleurs de reconnaître qu'il le surpasse. Pour autant, "Bunny Lake..." ne rivalise pas avec les chefs d’œuvre de la première époque du maestro : "Laura" (1944), "L'Homme au bras d'or" (1955), "Autopsie d'un meurtre" (1959)... Comme si les recettes de l'âge d'or du film noir ne fonctionnaient plus dans les années soixante.
Une qualité photo certaine pour ce thriller psychologique, le suspense et les interrogations sont aussi bien présents. En revanche je trouve tout de même la mise en place des indices faux ou vrais un peu trop "méthodique" et le rythme ne variant pas le film perd aussi beaucoup d'intensité sur le final.
La mise en scène somptueuse est en harmonie avec ce scénario diaboliquement efficace. On doute jusqu'aux dernières minutes de qui est le véritable fou de l'histoire (un peu comme dans Shutter Island vu recemment qui a surement inspiré Scorsese). Otto Preminger sait utiliser le dialogue car tout le film c'est des interrogatoires successifs mais maîtrisés. Un grand film noir avec un grand Laurence Olivier.
Tournée dans un splendide noir et blanc par un Preminger en grande forme, une enquête policière prévisible dans un premier temps (on se doute rapidement des soupçons qui vont peser sur la jeune mère) et souffrant d'une gallerie de seconds rôles franchement irritants (le proprio alcoolo ne sert foutrement à rien) mais dont l'ambiance va petit à petit basculer dans une certaine étrangeté, jusqu'à un final incroyable et flippant, empreint de cette folie douce chère à l'enfance.
Thriller et film policier en noir et blanc sorti en 1965, Bunny Lake Is Missing est un film à voir. Réalisé par Otto Preminger, celui-ci prouve ici son talent une nouvelle fois avec ce film surprenant et intelligent. Emmené par la jolie Carol Linley et Keir Dullea, deux acteurs peu connu qui semblent peu confirmés en début de films, montrent au fil du film leur talent. Vient se joindre à ce duo l’inspecteur de police incarné par Sir Laurence Olivier qui, sans livrer une performance inoubliable, est très bon dans le rôle. La clef de voûte du film est clairement son scénario, en effet le film possède une première partie qui semble molle et l’histoire semble plutôt banale : un enlèvement d’enfants. Mais rapidement le spectateur comprends qu’il y a plus, que la folie est présente et que le film est en réalité un long crescendo aboutissant à un superbe final. Du côté de la bande originale on gardera des regrets, tout le monde n’est pas Bernard Herrmann, ainsi la musique n’excelle pas toujours dans sa tâche créatrice d’ambiance et extériorisation des sentiments des personnages, dommage. Pour couronner ce film pas loin du chef-d’œuvre Saul Bass nous gratifie d’un générique dont il a le secret.
Habileté, serait le premier adjectif qui pourrait être attribué à ce film, pourtant les vingt premières minutes ne sont pas les plus représentatives, on a du mal à croire aux jeux des acteurs, des maladresses, tous ceux que l'on croise dans l'école sont faussement impliqués, la mère garde un calme très anglo-saxon pour une Américaine, on se demande si ça va décoller ou sombrer. Puis Lawrence Olivier, entre en scène et enfin le film prend de l’ampleur, le rythme ne s'accélère pas mais, on est au cœur de l'intrigue, sans surenchère, on avance pas à pas jusqu'au dénouement final. Pas un chef d'œuvre mais une œuvre honorable.
Quiconque ignore qu’Otto Preminger se trouve derrière la caméra pourrait songer, l’espace de quelques minutes, que Bunny Lake a disparu est un énième film de kidnapping. Bien entendu, le sous-entendu est suffisamment fort : le spectacle auquel nous convie le réalisateur est au-dessus de toute attente. Et de toute manière, Laurence Olivier au casting a souvent été synonyme de surprise. Souvenez-vous, Le Limier, Rebecca… Ces longs-métrages qui se jouent de vos nerfs. Qui ne vous lâche qu’à la toute dernière seconde, si ce n’est au-delà. Bunny Lake a disparu est en effet de ceux-là. Porté par une Carol Lynley on ne peut plus présente – brillamment secondée par Keir Dullea –, l’engouement qu’a la mère pour retrouver son enfant (ce qui, en soi, n’a rien d’étonnant je pense…) ne tarde pas à embarquer le spectateur au cœur d’une enquête mémorable, où s’enchaîneront de multiples rebondissements. Dès lors, il n’est plus seulement question d’un simple film policier, mais plutôt d’une direction de spectateurs grandiose et véritablement efficace. À tel point que, passé la moitié du long-métrage, on peut se sentir ridicule d’avoir espéré, l’espace d’un instant, imaginer un éventuel dénouement, un éventuel coupable. Parfois même, la silhouette bien en chair d’Alfred Hitchcock semblerait veiller sur Preminger, le guidant ainsi jusqu’à une scène finale où l’impression d’avoir assisté à un film du Maître persiste. Scène finale dans laquelle on ne sait plus où donner de la tête. Scène finale emplie de folie. Scène finale schizophrénique. Un moment de cinéma très intense qui parvient à faire frissonner à de nombreuses reprises. Tel est le pouvoir de Bunny Lake a disparu, où l’orchestration d’une telle manipulation atteint des sommets de maestria. Le tout dans une perfection esthétique stupéfiante – du début à la fin –, qui rappellerait presque L’Inconnu du nord-express, en encore plus magnifique. Une fois les méandres du labyrinthe mis à découvert, le spectateur laisse échapper un « ouah » de surprise, se vidant petit à petit de l’adrénaline accumulée au cours de la dernière heure.
Preminger à ce don incroyable de surprendre le spectateur. En effet, dans ce film il nous tient en haleine tout au long du film, en nous menant vers une intrigue compliquée, mais qui cache quelque chose, et on le découvre seulement à la fin ; cette méthode est géniale car il l'assume jusqu'au bout osant même des choses qui nous mettent mal à l'aise. Un régal !
Apparemment Bunny Lake a disparu est un thriller psychologique ce qui ne me dérange nullement par contre l'absence de suspense est embêtant car j'en ai peu ressenti en visionnant ce film de Preminger et c'est vraiment dommage car le scénario est excellent (tout à fait le type d'histoire qui aurait convenu à Hitchcock) de plus la dernière demi-heure est très réussie mais la 1ère heure ne m'a nullement passionné j'ai même trouvé la mise en scène assez plate, bien filmée mais ne parvenant pas à instaurer une réelle ambiance. Une déception pour ma part.
Ma critique contient des spoilers. Je vous déconseille de lire ma critique si vous n'avez pas vu le film. Le film commence assez classiquement comme un film de disparition, et tout d'un coup le tout dérape vers quelque chose auquel je ne m'attendais pas. Ce qui est dommage, c'est que le film aurait peut être gagné un peu avant de mettre ce climax, car là il arrive sans qu'on s'y attende, et on ne comprend pas bien pourquoi les policiers ont tout d'un coup cette idée. Malgré tout, le film se renouvelle continuellement, emmenant le spectateur vers quelque chose de nouveau, de différent, rendant le scénario vraiment intéressant. Ça fait parfois penser à Fight Plan (en largement mieux !) et c'est bien filmé par Otto Preminger.
Bunny Lake a disparu est un très bon film sur le thème de l'enlevement d'enfant. Réaliser dans les années 60 par Otto Preminger ( Laura ), ce long métrage britannique s'avère être très intriguante et angoissante, d'ailleurs l'usage du noir et blanc se trouve assez judicieux pour renforcer l'impact émotionnelle du film. Le rôle de la mère Ann Lake est superbement interpréter par Carol Lynley, très envoutante dans son rôle, tandis que Laurence Olivier campe le rôle de l'inspecteur Newhouse avec beaucoup de talent. Voici donc un long métrage très étonnant du début jusqu'à une fin particulièrement réussi. Il s'agit pour moi d'une vraie petite surprise et que les cinéphiles se doivent de découvrir.
Enquête policière et familiale autour de la disparition d’une jeune fille et dont la mise en scène moderne témoigne d’une grande intelligence, Bunny Lake mérite sans aucun doute des éloges. Son scénario à tiroirs se montre étonnamment moderne et efficace : il multiplie les fausses pistes et maintient une tension constante. Si l’ensemble a malgré tout un peu vieilli, il reste une valeur sûre, dont, sans aucun doute, de nombreux réalisateurs se sont inspirés par la suite !