Ce n'est pas la faute d'Elie Chouraqui mais après Le fils de Saul, il est désormais impossible de regarder des scènes supposées avoir eu lieu dans un camp de concentration sans y voir une reconstitution gauche et pour tout dire indécente. L'origine de la violence part d'un sujet ambitieux, celui de la transmission et de la révélation de secrets de famille d'autant plus terribles qu'ils ont à voir avec la Shoah. Au début du film règne une certaine confusion qui se dissipera peu à peu dans une suite pas toujours adroite de dévoilements mélodramatiques, à travers de multiples flashbacks, qui donnent une emphase inutile et un sentiment de trop plein. Malgré tout, on ne peut dénier à Chouraqui une sensibilité poignante et une sincérité à toute épreuve. Stanley Weber met tout son coeur dans un rôle bien écrasant et où il doit affronter un Richard Berry remarquable et un Michel Bouquet impérial : pas facile, mais il s'en sort avec les honneurs. Même si L'origine de la violence est trop chargé et étouffant, il ne mérite pas d'être évacué d'un revers de main, en dépit de ses lourdeurs de narration.
On frôle le NANAR , ce qui compte tenu du sujet est un peu gênant . Malgré la présence de Michel Bouquet et Catherine Samie , on est jamais pris par l'émotion . Richard Berry a rarement été aussi peu convaincant et ce du début à la fin ( surtout à la fin ) . Stanley Weber tient la route comme acteur et sauve un peu le film mais que vient faire son amourette dans ce film ??? une scène culte : il plonge dans une rivière tout habillé pour retrouver sa nana allemande de l'autre côté ( parce qu'il s'est trompé de chemin ) , étonnant non ? Peut être ce film souffre de la comparaison avec d'authentique chefs d'œuvre .
Voici un film remarquable en tous points : histoire, réalisation et interprétation. Un homme trentenaire professeur de français, suite à la vision d'une photo, va faire des recherches et questionner sa famille. L'histoire se déroule actuellement avec beaucoup de flashbacks dans le passé. C'est absolument passionnant et prenant. D'ailleurs je ne comprends malheureusement pas du tout les "quelques" mauvaises critiques complètement injustifiées que j'ai pu lire.
Un professeur effectuant des recherches sur sa thèse au camp de concentration de Buchenwald tombe sur une photo où il voit un prisonnier ressemblant beaucoup à son père. Intrigué, il va mener l'enquête sur son histoire familiale pour en apprendre davantage. Ce film aborde la thématique du secret de famille et de ses conséquences, avec la Shoah en toile de fond. Le récit est bien rythmé, se déroulant sur deux plans à travers les recherches du protagoniste et les flash-back racontant les événements relatifs au passé. Les différentes révélations sont amenées de manière pertinentes et j'ai trouvé les personnages plutôt attachants. J'estime que ce long-métrage parle très bien de son sujet tout en restant sobre.
Le livre de Fabrice Humbert relevait avec un certain succès le défi osé de raconter la quête de vérité pour débusquer des secrets de famille sur fond de camp de concentration.J'étais curieux de découvrir ce que le film aurait ajouté. Pas grand chose en fait, en choisissant de coller très près au roman et en ajoutant un peu trop de lourdeurs dans certaines séquences, des colères ou des larmes un peu appuyées, des musiques surlignant pesamment les intentions, des retrouvailles exposant des sentiments un peu forcés, des rebondissements convenus. Restent de très belles scènes et une histoire bien ficelée qui mérite d'être lue ou vue!
Quel dommage encore un film français raté, d'abord par le choix de l'acteur principal qui n'arrive jamais à porter son rôle dans la véritable émotion, il ne suffit pas de faire couler des larmes pour atteindre justement le cœur des spectateurs. Et puis c'est lourd ça manque de relief certaines scènes rallongent le film sans aucune nécessité, le choix des acteurs ne m'a pas convaincu, le choix des musiques pas plus. Seule la longue scène avec Michel Bouquet (toujours impérial) m'a vraiment captivé. Richard Berry est naturel mais peu crédible pour assumer ce qu'il doit assumer. Voilà faites votre choix.
Je ressors bouleversée de ce film, de cette histoire dramatique. C'est réellement poignant et émouvant. Un trentenaire va apprendre la vérité sur ses origines, sur sa famille. Par ailleurs, le film est bien réalisé, de grande qualité.
Une affaire de famille dans tous les sens du terme, ... recomposée métissée avec les doutes et la violence que les secrets provoquent ... et des la naissance du film réalisé, joué et mis en musique par les Chouraqui père et fils. Un beau film d'amour et d'erreurs avec leurs conséquences parfois dramatiques. Sans aucun effet spectaculaire, joué et filmé délicatement. Le jeu des acteurs passe par les regards. Grands acteurs.
Stanley Weber, César Chouraqui, Richard Berry, Miriam Stein sont excellents. Et quel régal de voir Michel Bouquet et Catherine Samie. À voir absolument!
Coup sur coup trois romans français que j'avais lus et diversement appréciés viennent d'être portés à l'écran : "Tout, tout de suite" (Sportès-Berry), "Elle" (Djian - Verhoeven) et aujourd'hui "L'Origine de la violence" écrit par Fabrice Humbert et réalisé par Élie Chouraqui.
Ces adaptations posent des questions qui me passionnent depuis longtemps. Peut-on réaliser un grand film à partir d'un mauvais livre ? Oui : c'est le cas de tous les films de Kubrick adaptés d'oeuvres littéraires sans grand intérêt y compris "2001...". Peut-on réaliser un mauvais film à partir d'un bon livre ? C'est le cas hélas de cet "Origine..."
Car le drame autofictionnel de Fabrice Humbert sorti en 2009 était terriblement réussi. Il mettait en scène un professeur de lycée qui croît reconnaître son père dans la photo d'un détenu du camp de Buchenwald. Cette découverte n'est que la première d'une série de révélations sur des secrets familiaux longtemps enfouis.
L'histoire n'est pas sans rappeler "Un secret" le roman de Philippe Grimbert adapté avec beaucoup d'élégance par Claude Miller. L'élégance, c'est précisément ce qui manque à Élie Chouraqui. L'auteur de "Paroles et Musique" et de "Ô Jérusalem" filme à la truelle. Les flash back dans les camps de concentration sont d'une pachydermique maladresse. Et le choix de César Chouraqui pour jouer le jeune héros est calamiteux.
Très bon film, plutôt novateur malgré le sujet déjà de nombreuses fois abordé. Novateur car sous la forme d'un thriller familial. Novateur également car le regard est porté par le petit fils d'une personne déporté donc par une personne de la generation actuelle. Le casting est flatteur avec une belle découverte en la personne de césar chouraqui qui effectue ici son premier long métrage. Seul bémol peut être : le choix de Richard Berry qui, sans remettre en cause ses qualités d'acteur, m'a paru physiquement difficile à imaginer fils de david wagner et père de Nathan. J'ai découvert le film en avant première à lille avec la présence de césar et Élie chouraqui qui se sont montrés très disponibles. Merci à eux.