Etrange ce film, étrange ce type qui part en vrille, étrange ce fil rouge qu'est l'assassinat de Kennedy. Pas très agréable à regarder, et pour cause : on se crie dessus, on s'ignore, on se casse du sucre su le dos. Je ne suis pas contre le genre, mais la causticité habituelle de Bacri, qui est un peu, il faut bien l'avouer, son fond de commerce, est remplacée par une apathie assez soporifique. Je n'ai pas bien saisi le sens de ce film, à part essayer de traiter la crise de la cinquantaine, peut-être n'y a-t-il d'ailleurs pas vraiment de sens, et puis après tout en s'en fout. Une chose que j'ai quand même apprécié : on ne sait jamais à quoi s'attendre avec le personnage principal. Quelle sera sa prochaine connerie ? Va-t-il finir en apothéose et se faire sauter le caisson ?
Une œuvre franche et aboutie. Mais à voir en pleine forme car la déprime transpire de part en part. J-P Bacri est pareil à lui-même, on est donc pas surpris : si vous aimez, c'est parfait. Si vous ne supportez pas son jeu, vous ne changerez pas d'avis en voyant Kennedy et moi !
Encore un pensum parisiano-bourgeois qui peut horripiler par ses considératiion qu’il évoque et que j’ai l’impression d’avoir entendu mille fois. Après, Bacri sauve un petit peu les meubles et sait donner un minimum de relief à un scénario qui a quelques idées, mais trop peu pour se dégager de cette masse assommante de cinéma malrusien.
Sam Karmann, acteur, réalisateur et aussi quelquefois scénariste n'occupe pas une des premières loges du cinéma français mais il est fortement actif depuis une quarantaine d'années que ce soit au cinéma, à la télévision ou au théâtre. Sur les trois longs métrages qu'il a réalisés, "Kennedy et moi" s'est depuis 1996 taillé une solide réputation. C'est l'adaptation du roman éponyme de Jean-Paul Dubois, écrivain libertaire à l'optimisme modéré dont les héros masculins sont la plupart du temps en rupture, en crise ou revenus de tout, un peu à l'image de l'auteur qui s'affirme volontiers comme réfractaire à toutes les convenances et renoncements auxquels nous contraint la société consumériste actuelle. Les deux hommes se sont associés pour transposer à l'écran l'histoire de Simon Polaris, écrivain cinquantenaire qui mène une introspection le poussant à remettre en question tout ce qui a jusqu'alors fait sa vie. Simon Polaris c'est Jean-Pierre Bacri dont le tempérament souvent affiché à l'écran s'accorde très bien avec l'univers de Jean-Paul Dubois au sein duquel la contemplation, la mauvaise humeur, la moquerie, la désinvolture se marient avec une pointe de mauvaise foi qui se teinte parfois d'une petite dose de mépris. L'introspection de Simon qui se passe en voix off n'épargne ni sa femme Anna (Nicole Garcia) ni ses enfants qu'ils regardent vivre comme des bêtes curieuses, se demandant comment il a pu lui-même si longtemps supporter cette existence qui l'ennuie à force d'emprunter tous les jours les mêmes rails. La coexistence prend des allures parfois surréalistes du meilleur effet grâce au contraste souvent drôle entre le dévouement d'Anna pour son mari qu'elle aime encore et l'agacement de ses enfants se demandant si désormais le seul but de leur père n' est pas de leur pourrir leur post-adolescence et leur avenir. Jean-Pierre Bacri est bien sûr complètement dans son élément, alternant avec bonheur les saillies bougonnes ou lunaires selon l'humeur du moment. L'arrivée assez tardive du psychiatre incarné avec le magnétisme requis par Bruno Raffaelli et de sa montre ayant prétendument appartenu à John Fitzgerald Kennedy donne un souffle salutaire à l'intrigue qui commençait un peu à tourner en rond. Le meilleur est à venir, Jean-Pierre Bacri poussant jusqu'au bout sa soif de liberté tout en justifiant paradoxalement son patronyme de Polaris. Au final "Kennedy et moi" se révèle un régal de film décalé avec un acteur dans son emploi préféré et surtout une Nicole Garcia qui envoûte par sa sensualité si particulière
l'histoire d'un type qui s'emmerde mais qui ensuite... va continuer de s'emmerder mais un peu différemment... Par dessus le manque d'intérêt dans les relations il y avait aussi un certain manque de crédibilité, notamment la scène sur le bateau était limite ridicule par son manque d'intelligence, bref j'ai peu ri et me suis pas mal emmerdé...
Film sympathique porté par un Bacri toujours en forme,d'ailleurs un rôle taillé pour lui.Censé étre une représentation de la crise de la quarantaine.On a du mal à y croire tellement le scénario est confus,il prend souvent les mauvaises directions ce qui désoriente le spectateur qui juge beaucoup de scénes inutiles.On apprécie car le film est captif malgré sa réalisation plate mais on sent quand même que Bacri fait tout le film.
Un film qui manie joliment le panel du comportement du déprimé et les sentiments que l'on peut avoir à son égard. Tantôt bougon, tantôt terriblement drôle, tantôt taciturne, tantôt cinglant, Bacri porte le film à lui seul. Et pourtant, cet attachant et agaçant personnage est aussi servi par une réalisation réussie car rythmée et sans détours. Les dialogues sont eux justes, et le concept autour de Kennedy est séduisant. Vraiment un bon moment !
Un régal pour les fans de l'excellent Jean-Pierre Bacri puisque Bacri fait du Bacri et s'en donne à coeur joie... En revanche, ceux qui s'attendent à une comédie empreinte de cynisme et de sarcasme, au ton bien mordant, passeront leur chemin et ne se retourneront pas!... Sam Karmann réalise un film bien gentillet et longuet où toute irrévérence semble avoir définitivement été écartée... On n'en retient qu'une énorme déception faute d'en avoir espéré bien trop... Quel dommage!
Un film qui se regarde. Pas vraiment drôle, pas vraiment quoi que ce soit d'ailleurs, mais ça peut permettre de passer le temps quand on a rien à faire. Bacri est dans son rôle habituel, égal à lui-même.