Faut-il prendre « L’attaque du fort Douglas » (1956) au premier ou second degré ? J’ai eu l’impression, en regardant ce petit film « années 50 », de visionner du théâtre filmé. Tout est kitsch et ringard dans ce film : les décors, les acteurs, les dialogues, les situations... Le héros de cette histoire pittoresque est une sorte de Dom Juan un peu idéaliste et rêveur qui peint avec beaucoup de talent des femmes et des vaches dans un style quasi hyperréaliste. Une romance impliquant le bellâtre, une blonde, une rousse et une brune, vient pimenter le tout. Les principaux acteurs « Iroquois » sont tous des Blancs bien tartinés au fond de teint. Scott Brady cabotine à souhait et sait mettre en valeur son physique de beau gosse. Franchement, on a l’impression que Kurt Neumann a récupéré non seulement des bouts de pellicules « Sur la piste des mohawks », mais aussi des bouts de décors qui devaient traîner dans la cave de John Ford. Un film à prendre au second degré…
Retrouvez mon amour du Far West dans le roman WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU - Eds VERONE - TOME 1.