Bon, Griff Furst est capable de gros navets, et puis parfois de petits films comiques, certes assez bête, mais qui lorgnant vers le nanar volontaire deviennent assez attrayant. Arachnoquake est surement le meilleur des nanars volontaires de Furst, bien que derrière les pointures du genre comme Mega Python vs Gatoroid.
Au casting on retiendra surtout la présence en guest-star d’Edward Furlong, qui s’est fait franchement discret depuis pas mal de temps déjà. Bien qu’il hérite d’un second rôle c’est sympathique de le revoir, même s’il ne tire pas franchement la couverture à lui, se faisant voler la vedette par d’autres interprètes. L’équipe du trolley est franchement amusante est drôle, avec des personnages certes caricaturaux mais pas du tout sérieux qui apportent un humour bien agréable. Bug Hall hérite du personnage principal qu’il porte avec enthousiasma, solidement épaulé par Olivia Hardt. Alors certes je ne retiendrai en termes de qualité la prestation d’aucun acteur, mais il y a de l’allant, de la volonté, un réel plaisir à jouer, donc cela me convainc.
Le scénario est évidemment gros comme une maison, avec des scènes plus invraisemblables les unes que les autres, mais l’avantage d’Arachnoquake c’est qu’on sent clairement le second degré et l’absence de sérieux. Le film se veut presque parodique, et le final totalement délirant en témoigne. Certes un peu moins punchie et un peu moins maitrisé que quelques-uns de ses concurrents à l’image de Mega Python vs Gatoroid ci-avant cité, Arachnoquake reste percutant, notamment dans sa première partie qui frappe lourd d’entrée. C’est idiot, c’est souvent incohérent, mais c’est amusant, indéniablement, malgré un humour un peu trop redondant.
Visuellement le film est fait au rabais, donc il ne faut pas s’attendre à du lourd, mais les araignées ne sont pas trop mal faites justement pour voir le budget. La photographie est clairement bidouillée, c’est assez dommage, et niveau décors on aurait pu voir mieux, c’est certain, mais enfin on ne va quand même pas dire qu’on espérer énormément d’un film aussi ric-rac. Pour ma part le soin très relatif apporté aux araignées permet quand même de se faire relativement plaisir, d’autant que Furst signe une mise en scène assez enlevée, et parfois presque convaincante (si, si !). A noter une bande son assez cool, en particulier lors de quelques moments clés tellement clichés que s’en est hilarant.
Au bout du compte Arachnoquake est une semi-parodie monstrueuse assez sympathique, qui figure dans le haut de la filmo du réalisateur, si ce n’est son meilleur film jusqu’à lors. Pour ma part je le classe dans la catégorie d’un Bigfoot ou d’un Ghost shark, et je lui donne 3.