Un film que je conseille aux amateurs de symbolisme montagnard, et surtout à ceux qui ne sont pas trop allergiques aux crises psychologiques nordiques à la Haneke ou Von Trier ! On est dans les Alpes, mais avec cette famille suédoise, c’est bien une atmosphère scandinave qui se présentera à nous. Ce qui s’apparentait à des sports d’hiver on ne peut plus paisible pour une famille occidentale moderne deviendra une épreuve, au sens physique un peu, psychologique surtout. A travers un événement déclencheur (l’avalanche), le cinéaste déconstruit petit à petit la cellule familiale, et interroge sur tous les non-dits, les lâchetés, les dénis, les rôles désignés au père et à a la mère, etc… Des questions intéressantes, certes, mais on reste un peu trop en surface à mon gout. On comprend assez vite où le réalisateur va aller, et du coup les deux heures paraissent trop peu remplies. Pour ce qui est de la forme, il y a du bon et du mauvais. Le bon, c’est le cadre montagnard, filmé avec intelligence. Il symbolise tour à tour l’épreuve à passer, la peur, la solitude, mais aussi le lieu de vacances moderne et paisible en apparence. Des montagnes métaphoriques, donc. Par après, il y a aussi une certaine artificialité dans la mise en scène, avec beaucoup de blabla et de personnages à la fonction purement symbolique (les autres couples qui ne sont là que pour écouter le couple principal) ; je ne suis pas sûr que cette artificialité soit voulue, et ça casse quelque peu la tension selon moi. En bref, un film moyen, dont j’ai plus apprécié la partie Snow que la partie Therapy.