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Un visiteur
3,0
Publiée le 11 janvier 2017
La comédie dramatique scandinave prend beaucoup de recul, analyse son sujet avec calme et méthode, il y a de l'allemand là-dedans. C'est lent et subtilement méchant.
Une gentille famille en vacance au ski voit son quotidien ébranlé après la soudaine lâcheté du père face à une avalanche. Partant d'un postulat mêlant psychologie et sociologie, le réalisateur s'amuse à décortiquer posément les failles de ses personnages. On balance entre un drame et un humour inattendu, les scènes les plus tragique devenant les plus drôles. A l'image de ce père un peu mollasson, le film s'étire confortablement sur deux heures, parfois longues, pour une résolution plutôt décevante. La scène finale confirme joliment l’étrangeté de l'oeuvre.
Snow Therapy est un huis-clos éminemment subtil, qui ausculte le couple, ses peurs, sa culpabilité, ses rancoeurs, ses faux-semblants avec une ironie mordante. En instaurant un climat froid, mécanique, et en tissant les rets d'une belle satire sociale, il jette un regard percutant sur les comportements mécanisés du couple. Savoureux.
Un couple âgé rend visite à ses enfants...mais ceux-ci sont très occupés, et le séjour ne se passe pas idéalement...c'est un film d'Ozu de 1953...considéré comme un chef d'oeuvre, et ça me va...jamais compris comment certains cinéastes, comme Ozu, arrivent à faire oublier totalement que leurs personnages sont des acteurs, et là, c'est frappant. Quasiment que des plans fixes, filmés assez bas, des scènes qui prennent leur temps, un réalisme étonnant, un paquet de sujets de société abordés mine de rien, avec finesse...Ozu ne reproche rien à personne, il explique simplement pourquoi la société japonaise, au sortir de la guerre, a changé radicalement. La caméra sert alors d'oeil à une neutralité bienveillante. C'est un mélo, un vrai, il y a aussi des scènes assez cocasses...Un film complet, quoi, comme un plat de riz.
À cheval grinçant entre Bergman et Haneke, l'Avalanche était pourtant proche. Mais à force de silences trop étudiés dans une logique non-induite, la mise en scène casse toute la profondeur d'interprétation. Plus directif que réellement actif, le sujet s'essouffle alors. Il y a pourtant un sujet fort; La responsabilité de chacun face à la Vie.
Sans doute un des plus mouvais film de ma vie. Je me suis ennuie énormément. Les acteurs jouent super bien mais le scénario est super fatigant et l'histoire en elle même est nulle. J'ai pas mis zéro car les images sont belles. Je ne vous conseils pas.
"Snow Therapy" m'a fait une impression finale plutôt étrange; l'impression qu'il ne s'y passse pas grand-chose tout en lui reconnaissant une certaine force artistique et émotionnelle. Ce faux-sentiment de vide est accentué par la lenteur et la redondance rythmant l'histoire et par une intrigue pouvant se résumer en une phrase. Pourtant, celle-ci est intelligemment écrite et nous soumet plusieurs réflexions sur la vie de couple et familiale parfois avec sérieux, parfois avec humour. Notons également la beauté de la photographie et de cette mise en scène soignée. Malgré ses défauts et ses longueurs, ce drame sort assurément de l'ordinaire.
Un film troublant dont l approche est très singulière. Beaucoup d'élégance dans les cadrages et dans la photo, le réalisateur parvient à poser un cadre de station de ski de luxe qui se transforme rapidement en cage dorée. Cette avalanche chamboule, révèle, transfigure les personnages si parfaits qui voient leurs vernis s'écailler, les fissures apparaissent comme induites par la glace, le froid, les explosions qui se répètent et rythment le temps. L' espace tout entier déclanche des chamboulements.
Il y a des films à découvrir, pour voir autre chose, s'évader... mais là c'est trop dramatique pour tirer vers la comédie. L'histoire est sympa, mais c'est parfois long, lent, avec une envioe de savoir au plus vite où ils veulent en venir... ...Moi j'ai la réponse, mais c'est poussif pour y arriver !
J'ai beaucoup aimé la scène de l'avalanche, sa rapidité, la façon dont elle s'inscrit dans l'histoire, sans s'annoncer ni en faire des tonnes. Un événement à priori sans conséquence mais qui est en réalité l'origine du drame qui va se nouer et s'étendre au-delà même du couple. La propagation du questionnement au couple d'ami est d'ailleurs la principale bonne idée de la seconde partie du film. Comme eux on s'interroge de ce qu'aurait été notre réaction et de ce qu'il traduirait vraiment de nous mêmes. Cette réaction intime et soudaine est elle pertinente et signifiante dans un monde moderne fait de choix réfléchis où les situations de vie ou de mort seront pour beaucoup jamais vécu ou est-elle un révélateur inconscients de non-dits structurants la relation de couple ? Le thème de Force majeure est donc intéressant mais c'est un peu court pour un film de deux heures qui tourne au ralenti. Certains plans sont très réussi (le plan fixe sur le dîner) mais c'est très formel et surtout trop lent. L'installation progressive de mon ennui a également été précipitée par certaines réactions assez incompréhensibles (pourquoi le couple rit il après sa dispute avec ses enfants, pourquoi le réalisateur coupe-t-il sa caméra à chaque fois que Tomas semble être forcé à prendre une décision ? pourquoi systématiquement lui laisser une échappatoire lorsqu'il doit s'expliquer ?). La fin ne résout rien car notre héro ne parvient qu'à prendre une demie action. Pour être honnête on ne s'attendait pas à autre chose.
Ce film est d'une longueur catastrophique ! Des lenteurs inutiles qui nuisent au film et à l'histoire, qui a pourtant un sujet intéressant. De grandes questions sur la place de l'homme dans la société et la famille méritaient un ton moins dramatique et un récit plus alléchant.
Génial! Le scénario de ce film est génial. Je m'amuse à regarder les gens de mon entourage et de me demander : "qu'aurait-il fait?". Le déni du mec et les pétages de câble de l'un et de l'autre en font un spectacle assez jouissif. Et quand cette situation dépeint sur leurs amis, qui ont l'air pourtant drôles et détachés, le film devient presque burlesque. La froideur des paysages mélés à cette situation conjugale presque banale en fait un grand film.
A partir de ce qui pourrait sembler anecdotique, Snow Therapy renvoie à tout ce qu'il y a de plus basique dans la relation qu'entretiennent les deux personnages du couple central du film, les parents d'un petit garçon et d'une petite fille, partis en famille à la montagne pour se ressourcer (individuellement) et resserrer leurs liens (collectifs). Ces deux facettes n'ont de cesse de se renvoyer la balle, jusqu'à atteindre un second niveau de profondeur à travers la rencontre d'autres couples, mettant en perspective la petitesse des grands actes/mots tant qu'ils ne sont visibles pour personne. Snow Therapy est indéniablement un film de qualité en ce qu'il pousse à se mettre à la place des personnages pour établir un parallèle avec l'expérience nécessairement subjective de chacun des spectateurs. Le scepticisme reste donc à la porte, ne faisant pas le poids face à la multiplicité des niveaux d'échanges qui sont dépeints ici au travers de cet incident, a priori, mineur. La relation de couple, la parentalité, les rapports hommes/femmes, les relations amicales, leur impact sur les enfants, etc. autant de niveaux de questionnements qui se croisent les uns les autres et soulèvent autant de matière à réflexion. Ruben Östlund semble être un esprit fin qui joue avec les contradictions et nuances, quitte à noyer le spectateur dans ses propres perceptions. En revanche, pari risqué, cette posture flottante peut aussi en lâcher certains, qui auront l'esprit plus radical que nuancé et attendront, en vain, une action plus brute.