Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
dominique P.
844 abonnés
2 027 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 28 janvier 2015
C'est un film psychologique sensationnel et terrible. Malgré quelques longueurs et lenteurs nécessaires, j'ai été scotchée sur mon fauteuil par ce film. Tout l'intérêt du film c'est la psychologie de tous les personnages, la famille en question mais aussi les quelques autres personnes rencontrées. Cerise sur le gâteau : la sublime musique de Vivaldi à certains moments clés du film.
Un pitch diablement malin - une famille en vacances, une avalanche et... papa qui s'enfuit comme un gros lâche, laissant les siens se débrouiller seuls - mais finalement une énorme déception. Snow Therapy, sur un rythme d'une lenteur effarante, ne tient pas ses promesses. Le film se complaît en effet dans une lenteur exécrable. Avec, par exemple, des scènes haletantes où l'on suit la progression, en temps réel, d'un tire-fesses paralytique. Et jusqu'en haut s'il-vous-plaît ! Cela vous fait saliver ? Alors sachez que, quelques temps plus tard, vous avez le remake avec le télésiège... Mais sans le pays merveilleux qui va avec. On a méchamment envie de foutre un coup de boost à tout ça, et ce ne sont pas les ponctuations intempestives de quelques-uns des mouvements des Quatre Saisons de Vivaldi qui vont y changer grand-chose.
Forcement le film ne plaira pas à tout le monde ... et c'est tant mieux. Brillant, angoissant et à la fois un des films les plus drôles de ces dernières années . Snow therapy est à mon sens déjà un classique et n'a pas fini de faire parler de lui .
Nul doute que le nouveau film de Ruben Ostlund va diviser la critique et les blogueurs.
D'un côté, ses détracteurs reprocheront au film son sens du dispositif : les craquements d'une famille de bobo scandinaves en vacances aux sports d'hiver, examinés avec un microscope impitoyable et désincarné. Ceux-là dénigreront le film en le qualifiant de froid et de cynique. Il pointeront la machinerie visant à construire un film apte à être reconnu en festival (ce qui ne manqua pas d'arriver à Cannes où il emporta le Prix du jury Un certain regard).
Il y a peu, j'aurais peut-être pu me ranger dans cette catégorie. J'aurais pu alors parler d'une sorte de Haneke tentant de faire de l'humour.
Mais contre toute attente, j'ai beaucoup aimé le film, qui me semble infiniment plus complexe que son pitch. Bien sûr, Ostlund commence par démonter sciemment toutes nos petites hypocrisies contemporaines : une certaine lâcheté, la tentation du bonheur parfait (mais insipide), l'abandon de notre part d'animalité, les petites lâchetés, l'incapacité à se regarder en face, l'importance du paraître, les blessures de l'ego masculin, l'usure du couple, ce satané principe de précaution, etc.
Si ce n'est jamais franchement hilarant, c'est souvent insupportable de justesse et sidérant de cruauté (comme l'incroyable scène ou nos deux héros boivent une bière et se font aborder par une jeune femme), à tel point que le sourire (jaune, c'est vrai) est pratiquement toujours là.
La démarche serait un peu vaine et factice, si Snow therapy n'était pas aussi un grand moment de cinéma. Ostlund y déploie une mise en scène souveraine et surprenante, qui mélangerait le sens du décors de Tati et la finesse des observations de Bergman.
Il donne à voir une nature grandiose qui offre un contrepoint parfait à la mesquinerie de la petite famille. Il invente des scènes extrêmement surprenantes, telles celle qui met en scène un drone domestique flottant dans l'espace comme un OVNI. La diversion qu'apporte le couple de visiteur est aussi une idée brillante, qui apporte une échappatoire à l'enfermement mortifère du couple principal... avant de s'avérer un piège aussi redoutable.
Le film installe une atmosphère trouble et mystérieuse dans laquelle la réalité semble toujours à la limite du fantastique (cet étrange employé de l'hôtel toujours présent dans les moments de dispute, cette séquence de fin incroyablement ambigüe). En ce sens il dépasse et fait exploser le cadre dans lequel on pourrait être tenter de l'enfermer : une étude de caractère du bobo moderne.
Présenté dans la sélection Un Certain Regard de Cannes 2014 sous 2 titres différents, "Force Majeure" et "Turist", c'est avec un 3ème titre que sort le film suédois "Snow Therapy". Pourquoi inventer un titre en anglais pour un film suédois ? Le film homonyme de Pierre Jolivet a peut-être empêché de garder "Force majeure" et "Touristes" était le titre français d'un film britannique sorti récemment. Par contre, "Les touristes" était libre. Passons ! Ruben Östlund, le réalisateur de "Snow Therapy", est un habitué de Cannes, ses 2 films précédents ayant déjà été sélectionnés dans des sections parallèles. Parmi ces 2 films, "Play" n'est jamais sorti sur les écrans français malgré de grandes qualités tant au niveau du fond que de la forme. Peut-être est-ce le fait d'avoir obtenu le Prix du Jury de Un Certain Regard ainsi que de nombreux autres prix un peu partout dans le monde qui a permis à "Snow Therapy" d'être distribué chez nous. C'est avant tout un film sur le couple, sur ce qu'attend de l'autre chacun des partenaires, un film sur les relations qu'ils entretiennent l'un avec l'autre et comment elles peuvent évoluer. La pierre angulaire en est le comportement qu'on doit avoir et le comportement qu'on a face à un grand danger. Dans la mesure où le film est suédois et son sujet le couple, on ne peut s'empêcher d'y voir, toutes proportions gardées, la version 2.0 d'un film qu'aurait pu réaliser Ingmar Bergman. Il est d'autant plus dommage que ce film dont le sujet est à la fois très intéressant et très actuel soit entaché par un certain nombre de longueurs inutiles.
A quoi bon regarder un film qui énerve ? Je ne trouve même pas les mots pour expliquer l'acharnement de la femme sur son homme, qu'est-ce que cela peut bien lui faire la réaction qu'il a eu face au danger ? Chacun réagit différemment et surtout pourquoi en faire tout un plat alors qu'il n'y a eu aucune conséquence ! Un film qui ne m'a servi à rien, qui ne m'a rien apporté, une perte de temps... Ca aurait fait au moins quinze fois que je l'aurai balancé par la fenêtre sa copine si j'avais été à sa place. Une véritable souffrance ce film et pour nous achever, la répétition sans fin de la même musique, encore et encore ! Oh, j'oubliais je ne vois absolument pas où est la comédie là-dedans... Non, fuyez !
Ruben Östlund réussi à taper juste avec cette comédie grinçante qui nous touche au plus profond. Une avalanche qui emporte tout, y compris les idées reçues sur le rôle de l'homme dans sa famille. Bonne interprétation, des panoramas enneigés ravissants, arrivent à faire oublier quelques petites longueurs.
Fin pas du tout crédible... Je n'ai pas cru une minute que la famille puisse partir skier alors que l'on ne voit rien avec le brouillard. C'est d'autant moins crédible que la mère s'étant égaré, le père part à sa recherche tout en abandonnant ses enfants à eux mêmes sans être sûrs de pouvoir tous les retrouver dans ces conditions climatiques. Débile ! Un peu de bon sens... Qui ferait un truc pareil ? On n'y croit pas un instant, la happy end est du coup ridicule. Dommage, l'idée de départ était intéressante.
Pas de défauts formels - photos superbes, longueurs maitrisées, BO léchée, acteurs dans le ton (même les enfants !) - avec un fond intelligent entre tragi-comédie (très) grinçante et réflexion sur la place moderne de la masculinité. Que demande le peuple !