Attention, cet avis contient des spoilers tels que : spoiler: mais dans quel sens s'ouvre-t-elle cette porte finalement ? Autant "Les Bonnes Manières" commence comme une telenovela deluxe à travers un premier acte un peu longuet, autant la suite rompt avec toute bienséance proprette. On a même droit à des saisissantes séquences de pur cinéma. Si l'on se doute globalement de ce qui va se passer, le thème étant archi connu, celui-ci est revisité et délivre à chaque moment clé une forte dose d'adrénaline entre drôlerie et épouvante. Bref, un vrai conte pour enfant, interdit comme il se doit aux moins de 12 ans
C'est un film sud-américain un peu fourre tout, il traite de plusieurs sujets : fantastique spoiler: (loup garou) , grossesse, rejet familial et amical, lesbianisme, pauvreté, richesse, classes sociales. C'est réellement un film original et spécial. Cette histoire se divise en deux parties et autant la première partie est bien, autant on ne s'attend pas du tout à la deuxième partie, on a pas vraiment l'impression de voir le même film et pourtant si c'est bien le même film, c'est la suite logique de la première partie. J'ai moyennement aimé.
Après une première partie très sensuelle, poétique et esthétique, ce film prend ensuite plus une allure de fable tout ausso poétique sur la différence et également sur les liens familiaux (aussi bien entre compagnes (en l'occurence) qu'entre une mére et un fils et c'est remarquablement réussi, les acteurs, les actrices, donc, surtout, sont d'une justesse incroyable et dégagent une réelle sensibilité, chaque plan du film est calculé et même les rares passages de comédie musicale qui, habituellement, m'horripilent sont ici très adaptés au film et pas du tout surjoué, ce qui est très agréable.
A part quelques longueurs dans la seconde partie, ce film est une petite beauté. Sans parler de l’histoire, elle ne peut pas forcément plaire à tout le monde (genre fantastique très encré dans la réalité), les décors et la lumière sont d’une couleur renversante, les plans tous pertinents, un traitement du son recherché, rien n’est laissé au hasard, les deux actrices subliment tout cela avec un jeu pointu et une douceur agréable. Petite préférence pour la première partie du film qui ne comporte aucun défaut, une vraie merveille, un tableau à savourer comme une friandise ; un peu plus réservée sur la suite qui reste d’une beauté visuelle incroyable et qui conserve des acteurs très prometteurs.
un film très curieux que je n'ai pas vraiment compris.....C'est un film d'allusions, certaines au cinéma (Alien, Hulk), d'autres à l'homosexualité féminine, dans un Sao Paulo dont on ne perçoit que l'oppression latente, soit dans des extérieurs disgracieux, soit dans l'incertitude psychologique des personnage, tous plus furtifs les uns que les autres.....J'ai cependant apprécie la lenteur du film et son discours où des dialogues font état de la misère humaine......Car c'est un film sur la misère, la détresse psychologique, l'enfermement dans la folie et la solitude.....Les messages sont flous , et le petit garçon très intriguant , velu comme un petit singe, et quasiment muet....Il est aussi question de maternité et de douleur, et même si la photo est parfois belle, le film m'a laissé une sensation mitigée par ses digressions parfois maladroites et de mauvais gout.....A vous de voir.....Je pense le revoir à la télé pour me refaire une idée plus juste...
Ce film brésilien est classé dans la catégorie fantastique et c'est bien justifié. Le film est assez déroutant et je reste partagée. Autant j'ai beaucoup aimé la première heure, la première partie, autant la seconde partie est très spéciale. L'ensemble est bien mais spoiler: cette histoire d'enfant loup-garou est quelque peu tirée par les cheveux .
Tout comme un loup-garou est deux entités dans la même personne, Les bonnes manières est deux films en un (et si cela a été fait exprès, alors là respecte).
La première moitié du film est la bête pendant la journée, et c'est facilement le meilleur des deux films (à 2 heures et 15 minutes, je ne plaisantais pas: ce film fait en réalité 2 films en 1). C'est subtil, intriguant et est merveilleusement joué. La deuxième moitié/film est la partie animale et, alors que le CGI soit formidable et il y a plus d'action, l'histoire ne s'échappe pas des chaînes de clichés qui le retiennent. C'est amusant, c'est clair, mais cela nous laisse sur notre faim. (Si vous voyez ce film, mon conseil serait de partir quand Clara est avec le "paquet" au bord de la rivière.
Globalement, Les bonnes manières réussit le plus quand il évite le genre, mais vaut vraiment le détour.
On ressort de ce film avec l'impression d'en avoir vu deux. L'idée n'est pas mauvaise, mais j'étais prête à partir de la salle dès la fin de la première partie. Mais voilà qu'une ambiance fleurie aux couleurs vives me force à rester sur mon siège. La première partie nous avait déjà donné du fantastique, un peu d'horreur, de sf(avec cette ville un peu étrange), de dessin animé, et voilà que la deuxième heure nous plonge dans un autre univers, au scénario un peu moins fin. À part ça, la photographie n'est pas mal (chez la proprio, par exemple, il y a de très belles images) et les décors sont "étrangement étranges", ils nous inquiète sans que l'on sache pourquoi. Il y a des détails fantastiques plutôt réussis, comme quand l'infirmière, assise dans un bar semble dévoiler des dons de medium, ou quand elle ouvre son armoire, qui est vide. Il y a aussi le décor de la dite "petite chambre" qui est d'abord très surprenant. Ce film intrigue son spectateur, mais toutes les questions qu'il peut se poser trouvent des réponses, subtilement, petit à petit. Je regrette la fin, qui, je trouve, n'a pas vraiment de sens et j'ai du mal à comprendre la revendication pseudo sociale de ce film : les frictions sociales sont bien présentes, par le fond du propos. Elles ne sont finalement pas mises en exergue parce qu'elles ne choquent pas !
Ana, une riche Brésilienne enceinte, embauche Clara pour l'aider dans les tâches ménagères et avec l'enfant à naître. Ana, qui a conçu son enfant dans des circonstances nimbées de mystère, a une grossesse compliquée. Tandis que l'attirance mutuelle des deux femmes grandit, Ana manifeste, les nuits de pleine lune, un comportement inquiétant.
"Les bonnes manières" n'a pas volé le Prix du public qui lui a été décerné à Géradmer. C'est un film intrigant, à la frontière de plusieurs genres.
C'est, en première approche, un film qui traite de l'ambiguïté des relations ancillaires entre une patronne et sa bonne. Le cinéma latino-américain s'en est fait une spécialité - signe tout simplement que l'emploi de domestiques y est plus fréquent que sous d'autres latitudes : le chilien "La Nana" (2009), le brésilien "Une seconde mère" (2015), l'argentin "La Fiancée du désert" (2017).
C'est aussi un film d'amour entre deux femmes que tout a priori sépare - au point d'ailleurs de rendre leur relation improbable : le statut social, la couleur de la peau... La tendresse que Clara porte à Ana, sa compassion avec sa souffrance, son désir qu'on découvrira bientôt immense de la secourir ne peuvent que toucher.
Et bien sûr c'est enfin un film de loup garou comme on les aime : avec des pleines lunes, des poils en pagaille et des jets d'hémoglobine. Ce n'est pas la seule dimension du film. Je l'ai dit. Mais ce n'est même pas sa dimension essentielle. Car si le jeune lycanthrope avait été affligé de n'importe quelle autre maladie honteuse nécessitant l'attention de chaque instant de sa mère, le film aurait fonctionné de la même façon.
La richesse de ce curieux film brésilien, comme on en avait jamais vu, constitue sa principale faiblesse. car il peinera à trouver son public. Les amateurs du genre le trouveront trop alambiqué, pas assez sanglant. Ceux au contraire que les loups-garous effraient s'en tiendront à distance.
Les critiques cinéphiles, qu’ils soient professionnels ou non, aiment à traiter des films en multipliant les références. Pour Les bonnes manières, film brésilien signé à 4 mains par Juliana Rojas et Marco Dutra, ce ne sera guère difficile : de Grave à Rosemary’s Baby en passant par Le loup-garou de Londres et Alien (pour une scène particulière, très spectaculaire) et même à Aquarius pour son côté social. Le film n’est pourtant pas aussi hybride que cela, quand bien même il est divisé en deux parties très distinctes permettant à son actrice principale d’évoluer sur un registre varié. Dans un Sao Paulo magnifiquement filmé et en grande partie fantasmé, ville divisée en deux, elle aussi, entre quartiers chics et populaires, le film dessine un portrait de femme touchée par l’amour puis métamorphosée par son rôle de mère. Il est difficile de dévoiler totalement l’intrigue (la bande-annonce, intelligemment, ne le fait pas et ne montre aucune image choc) car c’est de la surprise que viennent les frissons que procurent Les bonnes manières. Disons juste que sur une trame assez classique vient se greffer une histoire qui mêle maternité et lycanthropie (c’est déjà trop en dire). Quand la lune est pleine, les nuits paulistes peuvent être très effrayantes… Les coréalisateurs du film parlent d’un « conte de fée » : soit, mais moderne, carnivore et horrifique alors (avec de gros morceaux de tendresse à l’intérieur). On ne sait si les amateurs du genre y trouveront leur compte et de même pour ceux qui apprécient en priorité les films d’auteur. C’est à la confluence des deux que se trouvent Les bonnes manières et c’est une belle réussite, singulière et tranchante.
Les bonnes manières est un conte moderne fantastique. Cette réalisation est l’occasion de traiter du sujet de la lycanthropie d’une manière bien originale. On y trouve un mélange de genre qui va de la comédie, du drame au fantastique en passant par quelques scènes de comédie musicale. Ce qui marque le plus dans cette réalisation est le visuel. En effet, les bonnes manières est une réussite esthétique, c’est beau, très coloré; le film dispose d'une très bonne photographie. En revanche, les fx sont bien ratés. Le loup garou est tellement raté qu’il en est franchement ridicule. L’une des premières scènes sensé être horrifique est complètement désamorcé par un loup garou tellement mal fait qu’il en fait rire, on tombe dans le nanardesque. Le film se compose de deux parties et la première sur la relation entre Ana (pétillante Marjorie Estiano) et Carla (la monolithique Isabel Zuaa qui va s’améliorer dans la deuxième partie) est la plus réussie, la seconde sur l’éducation du jeune enfant loup garou étant assez classique et peu intéressante.
Film d'horreur beau, fin, divin avec suspense et rythme... parfait jeu des acteurs, effets spéciaux sublimes, une perle rare du Cinéma contemporain, ça n'étonne pas que le film ait emporté le grand prix à Locarno.
( vu a gerardmer ) ce film étrange ovni venu du Brésil récolte les récompenses dans les festivals ; et c'est compréhensible : c'est un beau conte fantastique ; il est juste beaucoup beaucoup beaucoup trop long, et certaines situations y sont diluées jusqu'au point de devenir ridicules
Dommage. À vouloir trop rendre les loups Garous crédibles, il en résulte une grosse lenteur et des périodes creuses dans le film. Il y a un mélange des genres conte, fantastique et musical qui ne prend pas vraiment.