Ali a les yeux bleus a été présenté au Festival international du film de Rome 2012 et est reparti avec le Prix de la Meilleure première ou seconde oeuvre ainsi que le Prix Spécial du Jury. Au Festival Lecce du Cinéma Européen, Claudio Giovannesi, le réalisateur, a remporté le Prix Mario Verdone.
Le jeune Nader Sarhan a remporté le Prix Jean Carment pour son interprétation dans Ali a les yeux bleus.
Le titre, Ali a les yeux bleus, est venu à l’esprit du réalisateur en lisant le poème de Pier Paolo Pasolini, Prophétie (1962), sur une société pluriethnique : "Dans ses vers, il parle précisément de peuples venus de la mer pour déposer sur nos ruines les germes de l'Histoire antique. Par ailleurs, la première fois que j'ai rencontré Nader, il portait vraiment des lentilles teintées. En y repensant, j'ai vu cela comme une coïncidence intéressante."
Ali a les yeux bleus s’est vu offrir l’opportunité de participer à la 12ème édition du Festival de Tribeca de New York, dirigée par le Français Frédéric Boyer dans le but de "favoriser le dialogue entre le cinéma américain et le cinéma mondial".
La majorité des acteurs du film sont des non-professionnels, comme Nader Sarhan et Stefano Rabatti qui interprètent les rôles principaux. L’acteur principal, Sarhan, a été repéré par le réalisateur sur un autre de ses propres projets, un épisode du documentaire Fratelli d'Italia, qui lui avait permis de participer au Festival de Rome en 2009.
Ali a les yeux bleus est le premier long-métrage de fiction de Claudio Giovannesi et c’est par souci de réalisme que le réalisateur a privilégié des acteurs non-professionnels. Durant le tournage, il les a guidés pour les amener au résultat qu’il désirait : "Mon co-scénariste Filippo Gravino et moi-même avons fréquenté les jeunes pendant des semaines, les suivant dans le train qui de Rome les ramène sur la côte d'Ostie et passant avec eux des journées entières. Ensuite, une fois tout le matériel recueilli, nous avons discuté de la meilleure manière de donner à leurs vies la forme d'un récit."
L'intrigue d'Ali a les yeux bleus est tirée de la véritable histoire de Nader Sarhan. Si le film n'est pas un documentaire, le réalisateur Claudio Giovannesi précise bien qu'il n'a pas voulu rajouter d'éléments fictionnels. Tout est inspiré des expériences vécues par les jeunes du film. De plus, le but premier de ce long-métrage est de se concentrer sur les expériences que peut vivre une jeunesse née au milieu de deux cultures.
Pouvoir tourner son film dans l'ordre chronologique a permis au réalisateur de ne pas utiliser le traditionnel clap de cinéma. Claudio Giovannesi en explique la raison : "Nader et les autres vivaient ce qui arrivait à leur personnage dans la continuité, heure par heure. (...) L’équipe devait être réduite au minimum. Le clap était interdit parce qu’il aurait été synonyme de distraction, il aurait révélé la présence de la caméra, signifié le début de la fiction et la perte du naturel."