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Christoblog
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3,0
Publiée le 26 juin 2013
Grigris commence comme un amer tableau de la misère sociale africaine.
D'un côté un jeune homme handicapé qui ne trouve pas de travail, et danse le soir dans les boites de nuit une curieuse danse spectaculaire et syncopée. De l'autre, une prostituée qui se vend aux touristes français.
Les ingrédients sont donc en place pour que le film tourne à la tragédie la plus noire, d'autant qu'une embrouille liée au marché noir précipite le jeune danseur entre les ... la suite ici :
Un film étonnant qui nous montre un danseur avec une jambe "morte", et qui malgré ça, envoute les foules. Cette partie est la plus intéressante du film, le reste nous permet d'avoir une vision du Tchad, en cela, c'est intéressant, mais à part ça, le film n'est pas très passionnant, notamment dû au jeu des acteurs.
Une fable africaine, riche en couleurs, autour de l'étonnant personnage de Grisgris, danseur éphémère (superbes scènes chorégraphiées) avec sa jambe folle. Le film de Mahamat-Saleh Haroun est à la fois un thriller, une romance et une chronique sociale. Devant une interprétation souvent défaillante, notamment celle du rôle-titre, le cinéaste compense par l'énergie et la fluidité de sa mise en scène. Dans le désert cinématographique qu'est devenue l'Afrique noire, le réalisateur tchadien fait encore figure de résistant. Le dernier ?
Merci a ce grand Monsieur du cinema d' avoir fait ce vrai petit bijou qui aurait pu meriter la Palme d'or a Cannes. Film pleins de tendresses , de dureté saupoudré d'une pointe d'humour. Un grand bonheur.
Dancing with the one-legged. Grigris vit au Tchad. Son activité principale est la danse qu’il pratique tous les soirs dans les boites du coin contre rémunération. Son père tombe malade et voilà Grigris obligé de trouver d’autres moyens de rémunération pour payer le traitement. Problème numéro 1 : son employeur sera la pègre locale. Problème numéro 2 : Grigris souffre de l’atrophie d’une de ses jambes. Beau et touchant (et drôle), ce personnage de Grigris. Le récit est monté comme un thriller social. C’est à vrai dire assez haletant et ça fonctionne bien. Dans le même temps c’est un joli portrait de deux mondes différents au Tchad. La rigueur urbaine d’un côté et la ruralité minimaliste de l’autre. En bref, photo, interprétation, scénario sont au top. A recommander fortement !
un très joli film tantôt cruel, tantôt poétique, avec cette lenteur et et ce rythme propre au récit africain. La violence de la vie et la volonté de grigris de transcender son handicap pour connaître l'amour auprès de cette jolie prostituée en fait un conte résolument contemporain séduisant et attendrissant. Le cinéma venu d'ailleurs révèle souvent de jolies surprises...
Trop lent, vraiment trop peu captivant, et formellement trop "amateur" (à l'exemple du jeu atone de l'acteur incarnant Grigris). Et j'ajouterais que le côté quasi-documentaire du regard sur la société tchadienne m'a gêné car je n'ai pas bien saisi si le réalisateur avait fait le choix de nous raconter une assez banale histoire d'amour (Grigris et Mimi) ou s'il instrumentalisait le parcours de ces 2 personnages pour faire un focus sur les tares sociétales de la communauté tchadienne (à l'exemple de l'économie "démerde", potentiellement plus criminelle qu'informelle). Last but not least, j'ai noté que d'aucun(e)s avaient souligné la remarquable (ah !) qualité des prises de photo .. je me demande encore si j'ai vu le même film.
Mahamat Saleh Haroum présente ici un drame inégal avec des acteurs plus ou moins convaincants. Le cinéaste tchadien nous plonge dans le cœur de l’Afrique noir en abordant l’histoire d’un jeune danseur handicapé de la jambe. Jamais il ne va forcer le spectateur à compatir, jamais il n’élèvera son récit jusqu’à la tragédie. C’est ce qui fait de Grigris une œuvre à voir. Ce fût d’ailleurs le seul film africain présenté à Cannes en 2013. Mais le rythme de Grigris est souvent lent, ce qui créer un gros handicap pour captiver. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Un film humaniste qui ne sombre jamais dans le pathos ou le misérabilisme. Le personnage de Grigris est extrêmement touchant et ses scènes de danses sont assez hypnotisante. Malheureusement le récit est trop pauvre pour en faire un très bon film.
Afin de subvenir aux besoins matériels d’un membre de sa famille, Grigris va se commettre auprès de gens peu fréquentables pratiquant des activités illégales. C’est sans compter sur la gente féminine qui lui permettra de trouver son salut et de s’affranchir de ses mauvaises accointances. « Grigris » est un film sympathique, chaleureux en dépit de son manque de rythme et du côté amateur qui s’en dégage.
Grigris met sur "pied" l'histoire d'un homme pour qui quotidien rythme avec douleur. Un état des lieux de l'Afrique subsaharienne qui n'a rien d'éloquent. Le film, de part sa multiplicité des sujets abordés, perd en tonicité. En se fiant à l'affiche, on se dit que cela va être une célébration de la danse, comme une hymne à la joie dans un pays qui n'en connaît guère. Or, Mahamat Saleh Haroun a voulu filmer son Tchad en faisant juste un constat, poignant certes, mais qui ne touche pas. Surement par son laxisme dans l'écriture, où un jeu d'acteur à qui il manque de sincérité.
Premier film tchadien que j'ai l'homneur de visionner. Et il est plutôt pas mal. Alors certes il y a de grosses lacunes, commes la prestation des acteurs ou encore l'histoire en général, mais Grigris est attachant et son histoire est triste, touchante. Il arrive à vivre malgré sa jambe paralysée. La photographie est bonne tout comme le montage. On retrouve tout ce qui fait le charme des récits africains (la lenteur), mais aussi cmest un joli petit trésor intelectuel à anlyser pour vraiment bien le comprendre. À voir.
Mahamat Salah-Haroun est le plus grand réalisateur tchadien. A la vérité, c'est quasiment le seul ! Et cette qualité lui vaut l'honneur d'être régulièrement sélectionné au Festival de Cannes (Un Homme qui crie en 2010, Grigris en 2013). Est-il injurieux de soupçonner qu'il n'aurait pas ces honneurs s'il avait été originaire du Lot-et-Garonne ou de l'Iowa ? Mais laissons de côté ces soupçons politiquement incorrects et intéressons-nous à son dernier film. Il débute par une séance proprement hallucinante (que reprend l'affiche du film) : Grigris se déhanche sur la piste d'une boîte de nuit sous les applaudissements des spectateurs. On comprend vite que ses jambes ont été atrophiés par la poliomyélite et qu'il a su faire de ce handicap un atout sidérant. On imagine volontiers le choc subi par le réalisateur lorsqu'il a rencontré ce danseur. A sa place, comme lui, on aurait chercher le moyen de tirer parti de ce talent hors norme. On aurait volontiers opté pour le documentaire. Trop conventionnel ? Mahamet-Saleh Haroun qui travaillait à l'époque sur un projet de polar, a décidé d'intégrer la danse à ce scenario : pour rembourser une dette, Grigris va rejoindre un gang de trafiquants d'essence au péril de sa vie. Le problème est que la jonction des deux univers ne fonctionne pas à l'écran. Si j'osais, je dirais que le film boîte. Souleymane Démé est un danseur fascinant mais il ne sait pas jouer et la direction d'acteurs ne l'y a pas aidé. La romance qui se noue avec une prostituée au grand cœur - à la plastique ravissante mais au jeu ridicule - est elle aussi une fausse bonne idée. Du coup, même si le scenario se tient et maintient la tension du film jusqu'à son dénouement, on ne peut s'empêcher de sourire aux maladresses involontaires qui parsèment le film (une poursuite automobile à 40 km/h, un tueur à gages qui retient ses coups ...)
Les critiques des professionnels de la presse et celles des abonnés de ce site me laissent dubitatif. Je suis sorti de ce film avec un gout de rien. Certes c'est, d'un point de vue formel, un film bien mis en scène et construit, avec des personnages très forts. Mais cette distance vantée nous en laisse loin et jamais pour nous toucher. Et pourquoi, à partir de la rencontre avec cet acteur/danseur si incroyable de présence, le réalisateur nous amène cette construction d'une histoire pseudo-tragique du beau père malade qui le contraint à des trafics ? "Kof, kof, tu es comme mon fils, je te lègue tout". Les clichés s'alignent ainsi, de la maladie, de la prostituée, des méchants, de l'abnégation amoureuse, etc. Je sais, pour aimer l'Afrique et le cinéma africain, que d'autres voies de descriptions des difficiles réalités sont possibles. Le scénario enfonce ainsi ses beaux personnages dans un déroulement sans intérêt. La fin met en scène un groupe de femmes dont les visages sont résolument ennuyées par une histoire (ou un tournage) qu'elles ne se sont pas appropriées. Elles nous font alors nous questionner sur le regard du metteur en scène et son travail, sur la préparation, sur ses liens avec elles et les acteurs. Ces scènes produisent l'effet de ces photos et vidéos de français qui dans les années 90 faisaient des raides en motos et voitures en Afrique de l'ouest et ramenaient des images consternantes de condescendance et de distance mêlées.
Bref, mille autres voies possibles avec ce potentiel visible pour un résultat qui ne nourrit rien.
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4,5
Publiée le 27 septembre 2020
L'écrivain et réalisateur africain Mahamat-Saleh Haroun a créé un drame basé sur un danseur doué Souleymane Démé et a capturé tellement l'atmosphère du monde tchadien que son drame est vraiment une œuvre d'art. L'éclairage, la musique, les acteurs tous les accessoires d'un film sont excellents et l'histoire est profondément émouvante. spoiler: Grigris est un danseur calme et doué qui souffre d'une jambe gauche déformée et flétrie mais malgré sa difformité il augmente ses revenus en dansant dans les clubs la nuit. La foule exubérante met de l'argent dans ces vêtements et son chapeau en réponse à sa danse exceptionnelle. Son travail de jour est de travailler pour son beau-père Ayoub, dans la boutique d'Ayoub qui offre une variété de services de la couture à la photographie. Et dans l'aspect photographie de son travail il rencontre Mimi qui veut des photos pour son travail de mannequin (Mimi est une prostituée). Grigris tombe amoureux mais quand Ayoub tombe gravement malade, Grigris doit gagner plus d'argent pour payer les factures d'hôpital. Il est aspiré à être un transporteur d'essence pour le marché noir. Les choses ne vont pas bien pour Grigris et après quelques événements malheureux, Grigris et Mimi doivent s'échapper et ce faisant affronter leurs démons privés dans l'espoir de créer une nouvelle vie. L'histoire est solide bien qu'un peu laborieuse parfois mais l'éclat de la danse de Souleymane Démé à lui seul rend le film époustouflant. Il existe de nombreuses métaphores subtiles et pas si subtiles sur l'état actuel des nations africaines qui toucheront le cœur de ceux qui ont la chance de voir ce beau film. Grigris est un appel à l'humanité à tous les niveaux...