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chrischambers86
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3,5
Publiée le 17 avril 2024
Un document intime sur Liv Ullmann & Ingmar Bergman, douloureusement et totalement unis l'un à l'autre! Ullmann, qui deviendra une star internationale en interprètant "Persona", tournera plusieurs autres classiques avec le maître Bergman, qu'elle èpousera ensuite et dont elle eut une fille, Lynn! Ce n'est pas que la relation très dèlicate d'un rèalisateur et de sa muse qui refait surface, mais celle de deux êtres humains et deux amis, avec ses joies et ses douleurs sur la mythique et splendide île de Fårö chère à Bergman! il y a quelque chose là-bas qui fait remonter les souvenirs (cf. "La honte"). Et de voir Ulmann entrer de nouveau dans la maison que Bergman a construite pour elle, nous donne le frisson! Bref, un document prècieux et courageux avec les pensèes et les anecdotes d'une actrice lègendaire que l'on regarde et que l'on ècoute sans fin...
Liv Ullmann et Ingmar Bergman, on y va , on y court. Malheureusement le film n'est pas à la hauteur du sujet. Il est un peu à la littérature ce qu'est un journal intime pas très bien écrit ni très passionnant. Liv Ullmann raconte son amour partagé pour Bergman et ce qu'elle appelle une grande amitié. Des images d'archives, des extraits de films de Bergman, ou de films amateurs illustrent le propos. Mais tout ça reste très convenu, très propret. On reste au niveau de l'évocation sentimentale sans jamais aborder vraiment la question du travail en commun. Et c'est bien dommage. On comprend que les films sont irrigués par leur vie commune mais on aimerait en savoir plus sur le processus de création, sur l'apport de Liv Ullmann à l'oeuvre de Bergman.
Qu'une rencontre placée sous le signe de la fascination se mue en amour, avant de connaitre les affres de la souffrance et de la solitude puis de se transformer en une indéfectible amitié, ce n'est après tout pas si original. Mais quand cette rencontre concerne deux personnalités comme le réalisateur Ingmar bergamn et l'actrice Liv Ullmann, elle suscite forcément la curiosité des cinéphiles qui seront dès lors ravis de voir ce documentaire émouvant et intimiste où celle qui fut la compagne, la muse et mieux le Stradivarius du réalisateur de Sarabande - selon les dires de ce dernier dans un compliment inégalé - revient sur son parcours largement façonné et modelé par celui qui fut son Pygmalion. Comme le livre d'Anne Wiazemsky à propos de sa relation (certes sur un autre registre) avec Robert Bresson, ce documentaire essentiellement constitué du témoignage de la comédienne norvégienne a le mérite de la franchise et de la lucidité en désacralisant du coup le metteur en scène suédois, présenté comme quelqu'un d'égoïste et autoritaire (mais peut-il en aller vraiment autrement des artistes de génie ?). Il souligne également comment les tumultes et les crises de la vie privée contaminent la production artistique.
Passées les épreuves de la séparation suivie de la parenthèse hollywoodienne de Liv Ullmann, la relation entre ces deux êtres intimement liés va s'apaiser dans une complicité affectueuse et tendre. Les larmes de l'actrice racontant son dernier voyage sur l'île de Faro pour voir une ultime fois en juillet 2007 son ami mourant suffisent amplement à témoigner de la charge émotive de ce portrait beau et touchant, filmé dans les paysages glaciaux et somptueux de l'extrême nord de l'Europe. Initié et réalisé par un réalisateur indien, Liv & Ingmar atteste aussi sur l'universalité des émotions et des sentiments.
Liv Ullmann fut l'égérie de Ingmar Bergman, le célèbre cinéaste suédois Elle fut aussi sa compagne. Liv & Ingmar ont formé un couple mythique, comme le cinéma sait en forger : Liz (Taylor) et Robert (Redford), Ingrid (Bergman) et Roberto (Rosselini), Lauren (Bacall) et Humphrey (Bogart) , Simone (Signoret) et Yves (Montand). Peut-être dans une trentaine d'années tournera-t-on des documentaires sur Angelina (Jolie) et Brad (Pitt), Monica (Belucci) et Vincent (Casseul), Marion (Cotillard) et Guillaume (Canet). Pourquoi leur vie nous fascine-t-elle ? Par ce qu'elle a de grandisose : la construction en commun d'une carrière hors du ... commun. Par ce qu'elle a de trivial : une relation qui, comme toutes les relations, connaît ses joies et ses peines, ses ruptures et ses retrouvailles. Comme l'aurait dit Roland Barthes (ça y est ! je me prends pour Roland Barthes !) les Stars nous touchent car elles sont à la fois plus grandes que nous tout en restant comme nous. Mais revenons au documentaire de Dheeraj Akolkar. D'une facture très classique il donne la parole à Liv Ullmann, une élégante septuagénaire qui jette sur l'histoire de sa vie un regard teinté de nostalgie. Elle a rencontré Ingmar Bergman, son aîné de 20 ans, sur le tournage de Persona en 1966. Elle devint rapidement sa maîtresse et lui donna une fille. Mais Ingmar était d'une jalousie maladive. Il cloître sa compagne sur l'île de Faro, dans la Baltique. Elle s'en est enfuie quelques mois plus tard. Mais elle gardera toujours une relation unique avec le père de sa fille. Ils tournent ensemble des chefs d'oeuvre comme "Scènes de la vie conjugale" "Cris et chuchotements" ou "Saraband". La limite de cette biographie est qu'elle reste sagement à la surface des choses. La violence de la relation conjugale est tamisée par la nostalgie du discours retrospectif. Le génie du réalisateur est à peine évoquée. Et l'on regrette que l'histoire somme toute banale de l'amitié amoureuse qui s'est tissée entre eux envahisse l'écran au détriment de l'évocation, trop évasive, de la confection des chefs d'oeuvre de Bergman.
"Liv et Ingmar" est construit pour l'essentiel sur une longue interview de l'actrice entrecoupée d'extraits de films censés illustrer ses relations compliquées avec le metteur en scène. Le principe de l'entreprise est déjà contestable. Les extraits de films sont presque toujours isolés de leur contexte et sans mention des films d'origine, sauf au générique final où tout vient en vrac. Max von Sydow ou Erland Josephson ne sont pas des alter ego d'Ingmar Bergman, même si le cinéaste a transposé chez eux des traits de son propre personnage. Dans les propos de Liv Ullmann, on découvre un Bergman passablement machiste, imbu de sa personne, et un peu sadique à ses heures. Un article de journal illustré de quelques photos aurait pu avantageusement remplacer ce documentaire un peu indigeste.