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Un visiteur
4,5
Publiée le 1 juillet 2010
Un trés bon film d'épouvante et en plus il est francais, cocorico. L'ambiance est délicieusement inquiétante, l'intrigue est parfaite tout comme les acteurs même si je trouve Alida Valli en dessous des autres. Cependant un film à voir rien que pour son ambiance.
Georges Franju réalise ici un classique du film d’épouvante français, tourné en noir et blanc, avec un budget serré, il parvient à adapter avec brio le roman homonyme de Jean Redon. Une œuvre glaciale et captivante, dont le scénario et la mise en scène sont prenants, les acteurs parfaits, bref, tout est impeccable et ce n’est pas pour rien que Les Yeux sans visage (1960) soit encore à l’heure d’aujourd’hui, considéré comme l’une des rares réussites du cinéma d'horreur français. A noter qu’il en existe un remake (inavoué par son réalisateur), il s’agit de Corruption (1967).
Le film de Georges Franju s'ouvre sur un générique inquiétant, superbement accompagné de la composition de Maurice Jarre... Cette entrée en matière, sidérant défilement d'arbres morts baignant dans la vraie nuit de la campagne, nous embarque d'emblée dans un voyage au pays de l'épouvante. Bien entendu, force est de constater que le film a prit quelques rides pour le spectateur qui le découvre aujourd'hui et que - par conséquent - son efficacité en pâtit : ce qui faisait peur à l'époque peut désormais faire sourire... En revanche, on ne peut qu'admirer la crédibilité du scénario ( écrit partiellement par Claude Sautet ), suspense implacable parfaitement mis en valeur par les comédiens - Pierre Brasseur en tête. Au final, Les Yeux sans Visage reste une référence du cinéma d'horreur, ne serait-ce que pour le somptueux faux-remake japonais dont il fut l'objet : Le Visage d'un Autre de Teshigahara. Un très bon film, à découvrir au cinéma pour mieux en considérer l'impact. Bref : un film brillant doublé d'un charme obsolète...
Porté par une belle image et par sa musique, ce rare fantastique français intrigue et captive, malgré quelques longueurs, le peu d'effroi et une étrange issue canine.
Fantastique et poétique aussi, grâce à l'innocence animale, je pense au symbole de fin, qui permet de reprendre une grande bouffée d'oxygène. La présence des acteurs donne beaucoup de force au propos, ils sont complémentaires chacun dans leur obsession. Le scénario de Boileau et Narcejac ne laisse rien au hasard. Une ambiance assez étouffante que cette affection morbide d'un père en recherche de visages à découper. Au bord de la folie furieuse, ne serait-ce la prétendue réussite d'une autre greffe, sans quoi on craindrait d'aller aussi loin qu'un certain Docteur Petiot. Le masque de la jeune défigurée ajoute de l'innocence, avec ses grands yeux, elle s'apparente au faciès de Pierrot (ou Colombine), heureusement ! La "patte" de Jean-Pierre Mocky en coulisse est également perceptible... Un dvd visionné une seule fois en ce qui me concerne, car c'est terrible de s'attarder sur cette valse de scalpels si on n'est pas de la profession, sauve qui peut, l'instinct de conservation sûrement !
que dire? une référence, culte ; tout est parfait : Pierre Brasseur au sommet de son art, les maquillages, la lumière, les décors....c'est terrifiant au possible 50 ans après sa sortie!!!à voir et revoir!!
Le classique romantique par excellence: toutes les séquences ont un ton spécifique - chacune partant en hyperbole vers le sens de l'histoire - le film exhalant ensuite, par ailleurs, un parfum de haine dissimulée totalement insaisissable & assez spectaculaire; le tout rythmé par un Maurice Jarre aujourd'hui disparu.
Macabrement beau esthétiquement, musicalement. La musique est envoutante, le film inquiétant sans trop en faire, tout est dans la suggestion et la subtilité, et la fin est absolument parfaite.
Le film a du mal à choisir entre film fantastique et thriller (enfin c'est ce que je ressens, pourtant le fantastique ne devrait pas être si présent). Le côté savant fou est bien porté par Pierre Brasseur. Plusieurs scènes sont très efficace et la fin est vraiment très étrange. Un film (et classique) à voir même si il n'est pas parfait.
Implacable, le film de Franju s'appuie sur une histoire qui ne laisse rien au hasard. L'intrigue est bonne, certes, mais les moyens mis à la disposition de son auteur semblent bien dérisoires, quand le cinéma anglais, à la même époque, allait produire l'inoubliable "les Innocents". A côté, "l'horreur" française paraissait bien pâle, trop stylisée pour faire réellement peur. Restent quelques moments de grâce comme ce visage lisse portant son regard sur la mort ou bien cette scène insoutenable de la découpe des figures des victimes.
Comme chez Cocteau, le fantastique des « yeux sans visages » actualise tout un fond mythologique. Le chirurgien fou est à la fois une image de Pygmalion et de la paternité morbide. Le thème du masque et du visage croise celui de l’identité. Il y a des films dont les imaginaires arrivent comme une nécessité, n’ont rien de superflu. La marque des chef-d’œuvre. Avant « Les yeux sans visages » il y avait déjà les visages de mort des « Fantôme de l’opéra ». Après il y a les remakes de Franco ou autres.
Bien loin des habituelles séries B, le film se concentre sur son héroïne en laissant le spectateur rivé sur les yeux qui seuls sortent du masque. La musique est splendide, de même que l'interprétation, les décors... On pourrait peut-être discuter de l'intéret de rendre aussi cruche celle qui doit servir d'appat, mais après tout cela permet de souffler un peu. Par ailleurs, j'avoue avoir déjà revisionné la dernière scène à plusieurs reprise... l'une des images les plus fortes qu'il m'ait été donné de voir au cinéma.
Un chirurgien renommé cherche à refaire le visage de sa fille, abimé dans un accident, en prélevant la peau d’autres jeunes femmes. Le sujet est scabreux ; il aurait nécessité une grande maîtrise du film d’horreur pour être bien traité, et ce n’est manifestement pas le cas. Si la première scène est tournée dans un esprit Hitchcockien, si quelques séquences sont réussies (vision floue de la jeune femme attachée voyant l’infirme s’approcher d’elle munie d’un scalpel), l’intérêt faibli vite, faute de rythme. Il semble que l’auteur soit fasciné par l’excellent Pierre Brasseur au point de suivre en détails ses faits et gestes. On le voit ainsi longuement rentrer une voiture au garage, monter un escalier, aller de la clinique à son manoir, etc. Les épisodes successifs peinent à construire un récit, et ne créent aucun climat. La fin, hautement improbable, tourne au grand guignol, une meute de chiens étant promue instrument de justice divine. Voir quelques extraits bien choisis et ignorer le reste.
Une sorte de conte gothique, terriblement beau et effrayant à la fois. Une capacité d'épouvante rarement atteinte au cinéma, d'autant plus remarquable que basée sur la suggestion. Un chef d'oeuvre.