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islander29
876 abonnés
2 372 critiques
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4,0
Publiée le 10 septembre 2013
Il y a quelque chose de fascinant dans cette gare du Nord, pendant une heure et 40 minutes, puis les dernières minutes nous entrainent sur un côté fiction inattendu, pas forcément bienvenu, par rapport à la "texture" du film... Je dois avouer que la gare du Nord, c'est pas vraiment le lieu d'une romance, d'ailleurs celle ci est très discrèt, entre Nicole Garcia et Reda Kateb... Le film quelque part est un documentaire sur ce qui m'a semblé un lieu surtout inhumain.... Lieu d'indifférences ou tout est permis,(un fou dévaste un commerce de lingerie), la caméra nous fait voir une faune profondément parisienne et bigarrée, avec en refrain, les sempiternels appels de train, par cette voix connue de tout voyageur..... On est dans un univers parallèle, dans un monde où tout le monde se croise sans s'attarder.... Touchante aussi l'interview de ces deux jeunes filles "agressées" par les garçons..... A la longue je me suis senti épuisé par l'atmosphère et j'avais envie d'embarquer dans n'importe quel train, pour m'enfuir et retrouver la tranquillité.... Un autre élément du film est François Damiens dans son propre rôle à la recherche de sa fille perdue.... Inattendu et parfois drôle ...... Seule petite déception, pas vraiment de musique et la fin qui essaie de nous raconter une histoire poignante, ce qui n'était pas le cas du film jusqu'alors empreint d'un réalisme presque documentaire.... J'ai aimé....
Claire Simon nous immerge au plus profond de cet immense vaisseau qu’est la Gare du Nord. Cette ville dans la ville, paroxysme de l’anonymat, recèle un formidable réseau humain d’où émergera une histoire d’amour improbable entre une femme mûre malade et un étudiant. La rencontre et les retrouvailles programmées de ces deux-là constituent les moments les plus beaux de ce film. Dommage que la réalisatrice sépare ce couple en plein milieu de son récit car l’attention que l’on portait jusque là se dilue au fil des diverses histoires parallèles qui y sont développées et qui ne sont pas toujours crédibles ou convaincantes. Beau travail de mise en scène en tout cas et interprétation impeccable de Nicole Garcia et Reda Kateb.
Entre deux durs, des mirontons se croisent et des destins s’emmêlent. Ballet de vieilles locos, entrêpage polymorphe, le réalisateur regarde ses cabotins évoluer dans ce lieu haut en couleurs, théâtre d'amourettes urbaines.
L'atmosphère du film, essence même de ce qu'a voulu transmettre le réalisateur, plaît ou ne plaît pas. Personnellement, je n'ai pas vraiment accroché. Surtout à la première partie, filmée comme un docu-fiction, enchaînant les interviews de passants-figurants. Le fait d'inclure des personnages qui ne sont même pas des acteurs professionnels accentue le ton documentaire du tout. Mais ça ne passe sincèrement pas. Ça agace même. La deuxième partie verse dans la métaphysique, et évoque une sorte de légende! Le spectateur, la stupeur passée, ressent un certain malaise face à ce qui ressemble de plus en plus à un délire scénaristique inabouti. Alors malgré un thème intéressant (la gare, village global), bien mis en image, et une atmosphère quasi-mystique plutôt bien rendue, le film s'avère finalement indigeste
Gare du nord est une très belle surprise et un film d'une grande originalité qui tient en grande partie son pari. C'est un film somme qui en même temps part dans toutes les directions sans trop s'égarer grâce à la fluidité de sa mise en scène, la qualité de sa recherche documentaire et la force de ses interprètes. Non seulement Gare du nord voit s'affronter dans une parfaite dualité le documentaire et la fiction dont le centre de gravité serait cette magnifique histoire d'amour très retenue et prude. Mais le film recèle en son sein une multitude de genres cinématographiques : le film choral, documentaire, social, politique, sentimental, le film à suspens, fantastique et même l'épouvante avec une allusion au films de zombie dans une scène flippante... Le découpage au cordeau de ce film à partir d'un scénario travaillé et la puissance de la mise en scène permet à Gare du nord de rester dans l'esprit du cinéphile. Claire Simon a réussi la gageure de si bien filmer la véritable faune vivant dans cette gare si tentaculaire qu'on voit le jour et la nuit. En donnant au film au touche fantastique quasi poétique, la réalisatrice n'est pas si loin de l'univers des oeuvres de Jean Cocteau. A noter aussi, la belle partition musicale qui donne au film un côté assez universel. Nicole Garcia est très émouvante dans la retenue, elle va même jusqu'à pleurer dans une cabine téléphonique (belle idée). François Damien et Reda Kateb jouent aussi juste, loin de l'imagerie d'Epinal du rigolo pour l'un ou de la Kaira pour l'autre. N'oublions pas aussi une multitude de seconds rôles mais marquants : Lou Castel, Jacques Nolot une fois de plus dans le gay de service (cliché?). Et la belle révélation d'inconnus au charme réel et de Mania Chakri, une femme déchirée. Exceptées certaines longueurs et lieux communs (telle l'interview des blacks),Gare du nord est un beau film triste et fantomatique comme si nous pouvions douter de ce que nous avions vu.
De Claire Simon je n’avais vu que Les bureaux de Dieu que je n’avais pas beaucoup aimé. Curieux de voir celui-ci, pour Nicole Garcia, et puis la gare du Nord est sans doute celle que j’ai le plus fréquentée. On est presque en fait devant un documentaire, parmi tous ces gens qui travaillent et font vivre la gare, une ville à part entière. Il n’y a pas vraiment d’histoire mais il se passe des choses, au final c’est assez poignant. Belle interprétation d’ensemble, Nicole Garcia formidable comme toujours. Un beau film, réaliste autant qu’étrange et bien fait.
Passé les multiples longueurs, inhérentes à ce type de films, Gare du Nord recèle de scènes et de personnages dramatiques et fascinants. Toutes ces rencontres sont remarquablement mises en scène et le propos social, à l'instar de la thèse du protagoniste principal, est ravageur. Cet endroit sordide, où l'on est obligé de passer, voir de travailler (si l'on a fait des études ne menant à rien ou après un parcours de vie chaotique), est le contraire de ce qu'on souhaiterait dans nos vies, et pourtant l'humanité y est partout.
13 920 abonnés
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2,0
Publiée le 2 février 2017
Les destins se croisent...les couples se rencontrent...et tous les espoirs sont permis! C'est un film ni bon ni mauvais qui se passe dans la "Gare du Nord" à Paris, entièrement, et uniquement dedans, dehors, en bas, au fond ou en haut! Au lieu de raconter telle ou telle histoire dans cette caverne à histoires, l'idèe de la rèalisatrice Claire Simon ètait de chercher avant tout une histoire dans le dècor! Quand on y voit de plus près, la "Gare du Nord" ressemble au fond à une frontière dans Paris avec toutes les classes sociales du pays! C'est simple, si on veut voir la France, on va à la Gare du Nord! On y traîne, on y ècoute les conversations, on y rencontre des gens, on y cherche des histoires! Quand on est dans une gare, on n'est ni dans la ville ni ailleurs! C'est un peu ce que nous dècouvrons durant 2h grâce à la camèra de Claire Simon! Quelques scènes prises sur le vif entre Nicole Garcia et Reda Kateb sont intèressantes mais il est vrai que l'on attendait tout simplement quelque chose de plus marquant dans la seconde partie du film! On notera la participation de Lou Castel dans le rôle du clochard...
Ce film est un peu trop long et se passe toujours pratiquement au même endroit mais il est bien intéressant. On s'attache aux personnages, c'est assez rythmé et bien vu.
Je suis sorti globalement déçu de “Gare du Nord” dont la bande annonce était prometteuse, mais dont le résultat s’avère un peu ennuyeux et somme toute un peu creux. En fait le film dont le principal personnage, comme le titre le laisse deviner, est la gare du Nord, est plutôt intriguant durant sa première demi-heure et on suit avec plaisir les déambulations d’Ismaël qui fait découvrir ce carrefour-monde à Mathilde. Les rencontres avec les différents acteurs de cet endroit sont vraiment intéressant : confiseur népalais ex de la légion, jeune vendeuse de lingerie venant du Nord pour fuir le chômage, dame-pipi, vendeur à la sauvette, jeune qui traînent… Ces séquences sont les plus humaines du film et en sont la principale qualité. Malheureusement le film est long, presque deux heures et ces petits moments deviennent au fil du temps de plus en plus rares et les intrigues plus “fictionnelles” (relation amoureuse entre Ismaël et Mathilde, père à la recherche de sa fille, jeune femme agent immobilière) n’apportent pas un deuxième souffle à un film qui délaye trop son histoire pour conserver l’attention d’un spectateur qui finit par s’ennuyer franchement. Les acteurs font ce qu’ils peuvent mais certaines scènes sont soit juste insignifiantes, soit carrément ridicules. En plus de cela la réalisatrice se pique d’introduire une dose de fantastique, d’ésotérisme qui tombe véritablement sur l’ensemble comme un cheveu sur la soupe et qui achève de ruiner un projet intéressant au départ. La dernière demi-heure n’étant qu’une fuite en avant dans une vacuité de signifiance qui achève d’aliéner un spectateur perdu, comme un voyageur la première fois dans cette gare, qui ne sait plus réellement ce que le film essaie de dire, de raconter. Un projet intéressant, mais qui multiplie trop les pistes et dilue trop son intrigue pour lui conserver une cohérence et une saveur et qui sombre dans un vide narratif avec parfois des soubresauts un peu grotesques. À voir pour ceux qui sont amoureux d’un cinéma plus contemplatif que narratif, les autres s’épargneront presque deux heures d’ennuis.
Le film prend des allure de reportage à coté de la présence des acteurs principaux on se demande parfois si le film n'est pas fait en caméra caché avec des vrais passants cela donne une impression très particulière. Mais le scénario se disperse et on ne sait plus très bien ce que le film veut nous dire.
Appréhension avant de voir un film que je n'aurai sûrement pas vu si je ne prenais pas 1 à 2 fois par semaine la Gare du Nord, connue pour ses déboires et sa mondialisation assumée. A vrai dire, le film au départ semble totalement mauvais, mais peu à peu l'histoire se met en place, et on trouve un peu de cohérence dans le film ; des histoires différentes avec un but différent : amour, paternité, retrouvailles. De quoi rendre la Gare du Nord plutôt loin de ses vérités. Un brin de réalisme dans la gare avec des personnages bizarres, des "racailles". Ca tient vraiment vite fait la route, mais le tout est cohérent.
Gare du Nord, fourmilière et cour des miracles. Fugueuses et hommes d'affaires. Toute une population hétéroclite. Il y a ceux qui ne font que passer et ceux qui y travaillent ou qui s'y installent chaque jour comme attirés par ce "village global". Comme toujours dans son cinéma, Claire Simon mélange documentaire et fiction. La greffe est compliquée et ne prend pas systématiquement. Les 4 personnages principaux sont d'un intérêt inégal et on n'a, au fond, que des bribes d'histoires à se mettre sous la dent. Qu'importe, le but est aussi de se perdre, puis de se retrouver dans ce magma de vies entremêlées. Le talent de Nicole Garcia, Reda Kateb, Francois Damiens et Monia Chokri, jouant souvent au milieu de "vrais gens" fait passer une émotion réelle. Le vrai thème du film, outre son aspect sociologique, ne serait-il pas celui de la disparition ? Le surnaturel s'invite même dans quelques scènes parmi les plus réussies. La Gare du Nord est un chaos qui semble organisé où des tas de gens apparaissent et disparaissent. Une sorte de monstre paléolithique qui avale et recrache des existences. Le film, avec ses imperfections et quelques longueurs, quand même, lui ressemble. En ce sens, le portrait est fascinant.
Un film très astucieux, très bien fait . Sur un scénario de faux film documentaire, on croise le destin de personnages très intéressants . La trame se construit autour d'un père qui recherche sa fille , avec son chien. Et les personnages s' emboitent là dedans. Parfois un peu surréaliste, le film surprend souvent et ne nous laisse pas indifférent . On ne s'ennuie pas une seconde.. Garcia et Kateb survolent le film et ajoute du poids au récit qui nous tient bien en haleine.