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Raphaël O
144 abonnés
1 567 critiques
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4,0
Publiée le 28 janvier 2015
Ce drame social aux accents de thriller, mettant en scène des situations de gêne et d'embarras, dispose d'un remarquable scénario, de long silences prenant la place aux discours et est interprété par des comédiens très convaincants. Une belle découverte.
Partant d'une séquence muette et virtuose à la gare du nord, le film aboutit à une situation finale assez étonnante, qu'on ne racontera pas ici, après être passé par des situations contrastées par la grâce d'un scénario remarquable même s'il en accumule peut être un peu trop. Les acteurs sont tous excellents, donc bien dirigés par ce metteur en scène dont on espère voir rapidement d'autres films!
4 517 abonnés
18 103 critiques
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1,5
Publiée le 26 septembre 2020
Il ne fait aucun doute que le département de production de ce film est accompli. Le casting, la direction, la photographie et le montage sont tous à la hauteur. Quel est le problème de Eastern Boys?. C'est un complot invraisemblable. Après que M. X, évidemment un professionnel chevronné ait pris un jeune arnaqueur de mauvaise humeur dans la gare et ait pris les dispositions nécessaires pour qu'il vienne à son appartement le lendemain un gang hétéroclite (dont le jeune est membre) se présente à la place et fouille l'appartement. Puis le lendemain la sonnette retentit et il y a le premier jeune debout qui veut entrer. Que fait M. X?. Il lui permet non seulement d'entrer mais de s'engager dans une longue affaire. Désolé mais je ne peut pas croire ça. M. X n'est pas seulement inhabituel mais doit être un peu idiot. L'intrigue entière est alors centrée sur la relation de ce couple étrange et malheureusement cela a perdu mon intérêt. Toutes les valeurs de production sont en place et le film est évidemment le produit d'une équipe solide. Pourtant la bizarrerie de la motivation du personnage a diminué mon intérêt et mon appréciation d'un drame européen par ailleurs intéressant. Je suppose que je suis juste fatigué de ces scènes comme si elles étaient quelque chose à admirer. S'il s'agit simplement de montrer la réalité c'est encore plus déprimant. Allez n'importe où sur le globe et vous trouverez la même chose...
Une histoire jamais vue ! Un homme invite un prostitué chez lui et rien ne se passe comme il l'imaginait ; et comme nous l'imaginions. Je suis restée prostrée sur mon fauteuil, me demandant comment réagir dès la 2ème scène, où spoiler: un groupe inattendu arrive . Et la scène suivante, c'est pareil ! Difficile de classer ce film. Les acteurs sont tellement vrais ! les décors minimalistes - presqu'en huit-clos. Il y a quelques longueurs (dommage) mais ce film montre qu'on peut plonger le spectateur dans la stupeur sans déballer le moindre effet-spécial.
Eastern Boys s’ouvre sur une scène aux contours flous, qui admire (sans donner aux spectateurs les éléments pour les décortiquer) les allées et venues d’un groupe de jeunes hommes de l’Est dans la Gare du Nord. Cette scène est à l’image du film qu’elle introduit : absolument fascinante, et délicieusement fouillie. Eastern Boys se divise en 4 volets bien distincts : le premier d’entre eux est résolument intriguant. Le second et le quatrième délivrent des scènes parmi les plus angoissantes qu’on ait vues au cinéma cette année.
Elles encadrent un troisième volet plus lent, plus répétitif, mais qui pose de réelles questions au spectateur, jusqu’alors victime du climat d’oppression qui caractérise le début du film. Le personnage de Daniel (Olivier Rabourdin) sert ici de vecteur à des problématiques complexes destinées directement à chambouler le point de vue du spectateur : qu’est-ce que la prostitution ? Jusqu’où supporter l’inégalité sociale ? Qu’est-ce qui fait de nous quelqu’un d’ « humain » ?
L’ensemble est servi par des acteurs époustouflants, notamment pour les seconds rôles (mention spéciale à Danil Vorobyev et Edea Darcque, tous deux très justes dans un registre radicalement opposé). La réalisation, parfois un peu trop contemplative, reste jolie et accompagne avec brio le déroulé du film. Un ensemble cohérent, captivant, et surtout très complet.
Film captivant avec un scenario captivant, un jeu d'acteur parfait. Je suis rentre dans la salle plutot inquiet tant le sujet etait delicat a traité. Il n'en est rien. Tout est reussi dans ce film qui se termine de facon delicate. Du grand cinema! Bravo!
J'ai pris ma première claque cinématographique 2014 avec Eastern Boys (en espérant en prendre d'autre). Outre l'histoire de filiation, d'amour, ce film nous entraîne dans un grand moment de vie emprunt de pudeur, de questionnements. Une réalisation exceptionnelle, des plans magnifiques sur l'environnement des protagonistes, sur les visages qui se passent de dialogues ou d'explications tellement les regards en disent long sur les intentions et les sentiments. Dès les premieres images, la tension est là, on a du mal a reprendre son souffle, un rythme dense qui nous embarque dans un tourbillon d'émotions. Je ne suis pas allée jusqu'au chef d'oeuvre car j'ai ressenti un flottement sur les premières séquences à l'hôtel. On ne peut résumer ce film, il est forcément à voir. Que l'on aime ou pas, je pense qu'il faut saluer les prestations absolument incroyable du Boss et de Marek. Ce film m'a profondément marqué, j'en reste encore bouleversée.
Une histoire d'amour pas comme les autres, c'est le cas de le dire avec deux personnes que tout oppose. J'ai trouvé le film pas mal, mais il a beaucoup trop de longueurs à mon goût, la 1re partie est bonne, il y a de la tension et une ambiance étrange surtout pendant cette incroyable scène de la fête imposée durant laquelle la passivité du personnage principal est déconcertante. La 2e partie est un peu moins prenante car comme je l'ai dit, il y a trop de longueurs, l'histoire tourne un peu en rond heureusement que la dernière partie rehausse le niveau mais c'était déjà un peu tard pour moi, j'avais déjà décroché.
un film long à se mettre en place, globalement lent et apathique dans son déroulement. le premier évènement reste très prévisible puis la tournure des évènements s'avère pour le moins surprenante et guère crédible. pour autant, on se laisse embarquer par l'intrigue jusqu'à son dénouement et un certain constat posé soulève aussi un questionnement... aurait gagné à être plus concis, plus intense avec une interprétation plus vivante.
On ne comprend pas toujours ce qui les réunit et on se demande si l'attirance de Daniel pour le jeune éphèbe se mue en une sincère affection ou une revanche inconsciente, histoire de reprendre la main dans un rapport de domination. Cette ambigüité, le réalisateur l'entretient jusqu'au bout, même quand le film tourne au polar. Seule la séquence finale, radicalement politique, affirme son intention. Le film varie entre hyperréalisme et onirisme, marque d'une maîtrise formelle évidente.
Très bon film. D’abord, j’y reviendrai, il ne s’agit pas d’un film sur l’homosexualité. Mais commençons par les ratés : non, un téton n’est pas un tétin mais un sein ; ensuite, dans la première scène, que certains trouvent très longue, je ne comprends pas pourquoi, il y a beaucoup de figurants avec une grosse erreur anachronique (on se croirait du coup vingt ans plus tôt), il y a à peine une ou deux personnes accrochées à leur téléphone portable, ce qui sonne faux.
Le film est très réussi et passe sans le moindre ennui. Quant à l’ « homosexualité », elle n’est là que pour deux détails du scénario qui, à part ces deux points, aurait tout aussi bien pu être le même avec un couple hétérosexué. D’abord, il y a le fait que cette homosexualité joue contre l’homme qui se laissera dépouiller sans porter plainte, menacé qu’il est d’être accusé de corruption de mineur. Ensuite, cela permet d’explorer ces étranges relations pédérastiques, mi amoureuses mi paternelles, ici en passant même par la prostitution et évoluant de la génitalité à la parentalité adoptive, qui se nouent depuis la Grèce antique entre des hommes mûrs et des éphèbes. Même certains lobbies les plus homophiles (sans parler des homophobes qui ont en horreur cette pédérastie) détestent que l’on aborde cette question de ces rapports ambigus homme-jeune garçon qui ne sont pas si rares et qu’ose montrer objectivement (sans jugement ni positif ni négatif) ce film.
Le point fort de ce film est la tension permanente qui l'habite, et qui laisse le spectateur sur les genoux. Un peu épuisant au bout de deux heures. Les situations les plus insignifiantes laissent la porte ouverte à n'importe quel type d'évolution, anodine... ou catastrophique. La scène dans l'appartement, longue, looongue, au début du film, est incroyable, en même temps comique et insupportable. Et il y a une direction d'acteurs, une intelligence dans le jeu, d'une justesse totale. Bravo.
Campillo arrive ici a faire ce que Larry Clark ne sait pas faire: mettre de la poésie dans une problématique sociétale de la jeunesse. Ce film est une pépite qui explose en tendresse en poésie en amour . Un vrai film d auteur !