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mistermyster
56 abonnés
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4,0
Publiée le 27 février 2022
Voilà un film intriguant, un huis clos, ou presque ou les non dits sont plus importants que toutes les paroles prononcées. Ou les blessures ne sont que des puits profonds où l'on jette ses secrets. La jeune adolescente joue un jeu dangereux, et l'on pense vite et à tort, qu'elle va rapidement nous taper sur le système, mais l'intelligence de sa nouvelle nounou (Deborah Kerr, toujours parfaite) va enfin, la transformer petit à petit. Parfois surjoué, presque théâtrale, l'ensemble se tient de bout en bout, l'histoire reste assez conventionnelle, mais le jeu des acteurs relève le tout et nous offre un film assez original, et où les crises d'hystérie font places à des tourments bien plus profonds. Un film qui a toute sa place dans la filmographie de l'excellente Déborah Kerr.
Depuis quelques temps je m'intéresse plus au cinéma Anglais et je n'y trouve que des bonnes surprises. En dehors de 5 grands: Powell, Baker,Whale, Frears, Lean (Chaplin mis à part) dont on voit passer les films, j'ai découvert entre autres Asquith, Daldry, Crichton, Dearden et Neame dont j'ai déjà beaucoup aimé 3 réalisations.''The chalk garden'' m'a beaucoup plu bien que son coté théâtral ressorte un peu trop malgré les efforts du metteur en scène. Les acteurs sont éblouissants de talents et la mise en scène suit. Comme l'histoire est passionnante bien qu'on y voit venir le dénouement, je le classe dans mes films à revoir. La propriété où se déroule l'action est digne d'envie et la leçon de morale digne d'être montrée. A ce propos je trouve que les films britanniques sont les plus moralistes de tous, cela ne doit pas être un hasard. Hayley Mills qui joue Laurel est vraiment intéressante, cela change de ses rôles chez Disney, elle est là totalement insupportable. On comprend facilement pourquoi personne ne veut la prendre en charge. La séquence finale est pour moi la plus chargée d'émotion par sa sobriété, le mouvement de caméra qui accompagne Deborrah Kerr sur la marche de l'escalier est révélateur du talent de Neame. C'est un beau film, méconnu comme tant d'autres en 2012, à voir si l'occasion s'en présente.