Une Rencontre, un titre neutre pour un film… neutre ! Rien de bien détonnant dans ce produit très basique, dont on retiendra cependant l’aspect formel. C’est clairement là-dessus qu’il faudra se rabattre pour pouvoir trouver un intérêt au film. La mise en scène alerte de la réalisatrice, virant parfois au clipesque est à mon sens un bon point pour casser l’académisme du produit. La photographie assez recherchée et la bande son, en effet excellente sont aussi deux autres arguments qui plaident en faveur de ce métrage, en revanche sans grande spécificité niveau décors.
Passé cet aspect formel assez plaisant, et bien on ne trouvera pas grand-chose. Les acteurs ne sont pas tous terribles, et le duo Marceau-Cluzet, malgré leur bonne volonté ne fonctionne pas très bien. Indépendamment ils ne sont pas mauvais, mais leur couple ne fonctionne pas car leurs personnages ne tiennent pas. On ne croit pas à leur histoire, leurs personnages sont creux, et ce n’est pas l’esquisse de vie de famille en arrière-plan qui leur apporte cette consistance manquante.
En fait on en arrive au vrai gros problème de ce métrage : son propos. On ne croit pas aux personnages car la narration est très chaotique, car le final est raté, car le début est brouillon, car la durée de moins d’1 heure 20 ne permet pas de creuser quoi que ce soit, car, à l’image du titre, Une Rencontre n’est rien de plus qu’une rencontre. Non, c’est plusieurs rencontres, mais qui n’apportent rien de plus l’une après l’autre, et restent désespérément artificielles et sans magie. En fait Une Rencontre est un métrage creux, qui se regarde le nombril, dans lequel d’ailleurs la réalisatrice essaye quelquefois de mettre du piment en ressortant la recette de LOL. Seulement cela ne parvient pas à cacher le vide et l’inanité du propos global.
Ainsi pour moi Une Rencontre est un exercice formel pas trop désagréable, voire même par certains aspects attrayants, mais c’est le vide pour le reste. On dirait un film prétexte à de jolies musiques et de jolies couleurs, à de jolis plans sur Marceau et parfois sur Cluzet. Je n’ai pas été convaincu. 1.5.