Liza Azuelos, après avoir réalisé le fade LOL, il y a huit ans, et son remake américain dans la foulée, revient cette année pour un quatrième film intitulé Une rencontre. Renouant avec Sophie Marceau, la réalisatrice tourne ce qui aurait pu être une suite à ses précédents films. Dans le XVIème arrondissement, il n’y a pas de grande nouveauté.
Lors d’une soirée organisée pour fêter la sortie de son dernier livre, Elsa (Sophie Marceau) rencontre Pierre (François Cluzet) qui a été invité par un ami. C’est un coup de foudre. Par hasard, ils seront amenés à se revoir, et à se questionner sur les suites à donner à leur relation. Elsa a des principes et ne sort pas avec des hommes mariés. Pierre subit le même dilemme et ne veut pas blesser sa femme. Son meilleur pote, Eric (Alexandre Astier) le pousse à rompre la glace.
Là où LOL explorait la vie d’une mère célibataire élevant sa fille, Une rencontre serait une autre facette, la vie amoureuse. Les relations mère-fille passent au second plan au profit de l’idylle vécu entre les deux protagonistes. La nature du scénario change, mais les mêmes tiques de réalisation reviennent constamment. Premièrement, les plans se rapprochant du couple utilisent un sempiternel effet de flou, les rendant seul au monde, mais sont agrémentés de couleurs vives de fort mauvais goût. Ce n’est pas parce qu’on colore tout en rouge que c’est plus romantique. Deuxièmement, Liza Azuelos reprend, comme dans LOL, cette idée de faire apparaître dans le film des aspects technologiques tels que le bouton de connexion Skype, ou une image de streaming qui freeze. Ce qui n’apporte rien à la narration, et qui peut sembler sympa, seulement si on a quinze ans. Ces artifices empêchent carrément de s’attacher aux personnages. Toutefois, le fil narratif, entremêlant fantasme et réalité, ne laisse pas présager de la fin qui reste la seule bonne surprise du film.
Pour conclure, Une rencontre souffre d’une impression constante de déjà-vu. Malgré un retournement final qui pourrait donner du baume au cœur aux vieux couples, il reste trop ponctué de poncifs sur la fidélité et la tromperie et ne satisfera que les midinettes.
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