Au Salon du Livre à Rennes. "Une Rencontre", c'est celle d'un bas-bleu pour midinettes, "Lisa", Santorini au patronyme (comme l'île des Cyclades), et d'un avocat présenté comme "pénaliste", mais que l'on verra surtout faire du droit des affaires, "Pierre", Solal au patronyme (comme dans "Belle du Seigneur"). Voilà pour les références géographiques et littéraires principales (plus un "Le Rouge et le Noir", et un "Roméo et Juliette", des plus scolaires). Mlle Marceau (l'héroïne), qui vit sur son capital physique, devrait se rappeler de ne jamais découvrir ses oreilles, entre deux minauderies, et M. Cluzet (le héros), poches sous les yeux, et tête-à-claques comme jamais, devrait investir dans des talonnettes. Mlle Azuelos, la "réalisatrice", aurait eu quant à elle avantage à caster n'importe qui, sauf elle, dans le rôle de la légitime de Pierre. Histoire niaise (bien qu'enrobée dans un pseudo-dilemme, développé sous forme de saynètes récurrentes sur l'air du "je voudrais bien, mais je peux point" - en mode "artistique", avec ralentis) : ELLE est rebutée par l'adultère bourgeois, LUI n'a rien contre. Mal contée, mal mise en scène, cadrée, éclairée et montée, et qui semble dialoguée par quelque stagiaire ordinairement à la pige dans un magazine féminin ringard. Un désastre, une caricature. Du genre à faire passer "LOL", le précédent opus Azuelos, pourtant une fameuse daube déjà, pour une oeuvre de valeur.!...