Le mercredi soir le 18 de mars j'ai vu un film remarquable nommé « Le Dernier des Injustes » qui donne une partie de l'histoire du Holocauste focalisé sur la ville de Theresienstadt. Cette « ville » a joué un rôle très important pendant la seconde guerre mondiale surtout pour Allemagne. Le film nous démontre un cote vraiment invisible et nous fait réfléchir sur les règles morales d'un individu. Après avoir vu ce film vous allez vous questionner : Que ferais-je si c’était moi ? Qu'est-ce qu'on fait pour survivre? Nous sommes laissé avec ces types de sentiments après chaque film où nous nous questionnons nos propres idées et nos compréhensions des autres. Nous pouvons voir ce qui s'est passé a l’intérieur de ce camp de concentration en écoutants un juif qui habitait et travaillait a Theresienstadt, et sa perspectif nous donne un vu rare de ce qui s'est passé. J'encourage tout le monde de voir ce film fantastique pour mieux comprendre les événements de la Seconde Guerre Mondiale et du Holocauste.
Intéressant de voir comment certaines négociations et tractation étaient organisées en silence. C'est toujours tristement passionnant d'écouter des personnes ayant vécu cet enfer. Un peu long malgré tout, le montage fait qu'on s'ennuie parfois et on peut se laisser décrocher. A voir plutôt en plusieurs fois...
Un magnifique documentaire fourni et riche de détails, d'explications et de documents historiques. Le film nous plonge au coeur de la genèse de la "solution finale". Les interviews datant de 1975 du "dernier des injustes", Benjamin Murmelstein, nous révèle la complexité du rôle de responsable du conseil juif ou doyen, la controverse à laquelle il a été soumis mais aussi pourquoi la "banalité du mal" d'Hannah Arendt est, dans le cas d' Eichmann, un concept erroné. Je le recommande vivement !
Il n'y a malheureusement rien à dire sur ce film qui montre bel et bien que Lanzmann est un philosophe. Mais en aucun cas , quelqu'un qui connait quelque chose en cinéma pour faire de son film un interêt pour le spectateur. Un sujet de base intéressant , mais qui se révèle ici des plus mal exploités. Ma pire expérience au cinéma , à ce jour.
Prise d’otages Peu cinégénique mais passionnant cet interview du « dernier des injustes » Murmelstein. Délicieux pour l’esprit cette évacuation des idées simplistes dont celles d’Hannah Arendt, devenues clichés, sur la banalité d’Eichmann, et du Mal. C’était le diable affirme celui qui avait déjà dû le fréquenter si souvent avant la guerre ; pluie d’indices à l’appui. Un petit comptable inexistant ? Trompeuse invention.
Mais ces révélation valent pour une heure. Ensuite c’est une interminable resucée, hors sujet, du martyre juif auquel nous avons compati des centaines de fois auparavant.
C’est filmé platement. Je ne suis pas sûr qu’au-delà d’un certain âge il faille s’exhiber autant. Je déconseille d’aller voir le film au Lucernaire tant qu’ils n’ont pas remplacé leurs fauteuils qui datent de l’époque du muet et ajoutent à la pénibilité. J’ai tenu deux heures puis, trop endolori, je suis ressorti à l’air libre.
Complément essentiel à Shoah (ce que n'était pas Sobibor), car bénéficiant d'un éclairage différent. Le titre provient d'un propos de Murmelstein, homme étonnant et fascinant quand on apprend par où il est passé. La notion de "juste" m'a toujours parue très discutable, ressemblant puérilement à l'inscription au tableau d'honneur d'autrefois. Ici Murmelstein, qui démolit - à juste titre- les appréciations hasardeuses d'Hannah Arendt sur Eichman - "c'était un démon" dit-il, nous apprend bien des choses sur le fameux ghetto "modèle" de Theresienstadt, et aussi sur l'avant guerre. Document en marge de Shoah, mais combien important. Seul regret, la présentation de Theresienstadt est vraiment floue.
« Orphée, tremblant qu'Eurydice ne disparût et avide de la contempler, tourna, entraîné par l'amour, les yeux vers elle. » Regarder en arrière pour voir ce que le passé nous cache peut être dangereux. Mais c'est le travail acharné d'un homme qui a maintenant quatre-vingt sept ans. L'œuvre de toute une vie qui se poursuit aujourd'hui avec Le Dernier des Injustes, brillant témoignage du dernier doyen des Juifs lors de la Seconde Guerre Mondiale.
Nous avons affaire ici à un genre cinématographique qui appartient totalement à son auteur : le « ciné-histoire » subjectif. Lanzmann n'hésite pas à nous réciter des textes pendant plusieurs minutes avec un ton monocorde et une voix mélangeant sévérité et émotion. À l'image de sa mise en scène : très sobre mais aussi d'une certaine rudesse. Le Dernier des Injustes est l'antithèse de la série Apocalypse. Le cinéaste choisi de ne mettre aucune image d'archive dans son documentaire et de laisser parler le passé grâce à la parole et aux témoignages, notion essentielle au travail du réalisateur. C'est par le langage que la reconstitution peut opérer. Elle demande en effet beaucoup de concentration aux spectateurs, qui se rendent finalement compte que le pouvoir des mots peut être parfois plus important que les images.
Mais Lanzmann n'opère pas une mise en scène hasardeuse pour autant. Ses plans peuvent être longs et captent des lieux autrefois inhumains, aujourd'hui déshumanisés. Cette absence de vie nous fait une nouvelle fois retourner vers un passé douloureux qu'on ne doit pas oublier. Grâce à l'intelligence des questions de Lanzmann et la pertinence des réponses de Murmelstein. Si l'on peut douter de son entière innocence lors de la période nazie, nous ne pouvons rester qu'admiratif de sa capacité à argumenter n'importe lequel de ses comportements. Dénonçant la thèse de Arendt, l'ancien rabbin fait, durant ces nombreux entretiens, une description scrupuleuse de l'être humain en temps de crise.
Vieux de trente-huit ans, cet entretien avec le rabbin sort aujourd'hui sur nos écrans. Ce genre de perles historiques doit parfois prendre le temps de bien germer pour obtenir un tel contre-coup, et faire comprendre au public de quoi l'homme est capable. Lanzmann, tremblant que Murmelstein ne disparût et avide de l'écouter, tourna, entraîné par le devoir de mémoire, les yeux vers le passé.
Claude Lanzmann est grand et "Shoah" est une œuvre majeure, c'est indéniable. "Sobibor" était aussi un document capital. Mais ce dernier opus ("Le dernier des injustes") ne s'avère pas à la hauteur, selon moi. Le cinéaste étire sur 3h39 le récit de faits qui l'auraient été qu'un petit interlude dans "Shoah". Le film se perd en digressions continuelles ou en indignations évidentes face à un tel sujet. De plus, par manque de clarté, on ne sait plus ce qui est vrai ou faux. "Madagascar" n'est-il qu'un nom de code pour la solution finale ou un vrai projet abandonné ? Les juifs de Theresienstadt savaient-ils qu'"aller vers l'est" signifiait mourir ? etc. On ne sait plus s'il faut croire ou non tout ce que dit le personnage principal de ce documentaire qui semble garder pour lui bien des événements et impressions. Reste une idée majeure et fort intéressante : la façon dont ce ghetto a servi de "conte des Milles et une nuit" pour qu'une certaine propagande allemande mais surtout ses habitants et son doyen puissent conserver les apparences et pour certains rester envie.
Même si Claude Lanzmann se défend à longueur d'interviews ces jours-ci d'avoir réalisé des entretiens complaisants, le film est tout de même un plaidoyer pro domo de la part d'un personnage, volubile, intelligent et souvent drôle, mais qui, pour avoir survécu à de telles circonstances, a forcément d'énormes parts d'ombre. Ce film pose la question infernale du « Qu'aurais-je fait dans les mêmes circonstances?». Question sans réponse tant les décisions prises à un instant donné dépendent de trop de raisons, bonnes ou mauvaises, conscientes ou pas, avouables ou pas, du niveau d'information que l'on a de toutes les composantes de la situation et de mille autres choses encore. Donc, bonne question pour susciter la réflexion mais à laquelle il n'y a pas de bonne réponse. De fait, ce qui m'a le plus intéressé dans ce documentaire ce sont les moments où Murmelstein remet les pendules à l'heure comme lorsqu'il dit que les habitants des ghettos étaient des martyrs mais pas des saints (rien de choquant en soit, la nature humaine est ce qu'elle est, mais qui oserait dire cela aujourd'hui?). Ou lorsqu'il insiste à plusieurs reprises sur l'ignorance dans laquelle étaient, jusqu'aux dernières semaines de la guerre, les protagonistes, en dehors des responsables nazis, de l'existence de camps d'extermination et de l'ensemble du système de la solution finale qui nous semble une telle évidence. Le recours à l'anachronisme étant la ficelle la plus facile pour susciter l'émotion, lire l'Histoire et formater les idées, on peut se réjouir qu'un tel documentaire soit projeté dans tant de salles de cinéma. Mais avait-il vraiment besoin d'être si long ?
Quel ennui durant ce film interminable. Il s’agit de l’interview pendant 3h38 d’un long monologue du dernier doyen d’un ghetto entrecoupé d'autres monologues plus court du réalisateur lui-même lisant des textes. La réalisation est poussive (j’ai même entendu un spectateur ronfler car si l’histoire de ce personnage aurait pu être passionnante, la réalisation d’un ennui mortel en tue malheureusement l’intérêt). Seul bémol : l’interviewé critique la position d’ sur eischmann ce qui mériterait à soi tout seul un débat et le sujet d’un film qui pourrait lui être passionnant avec un réalisateur plus dynamique et moins égocentrique (on voit nn quasiment sur tous les plans ce qui n’apporte absolument rien).