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pierrepp
14 abonnés
301 critiques
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5,0
Publiée le 30 avril 2014
Salvadori est un formidable cinéaste qui encore cette fois ci a mis en lumiére des gens simples, perdus, sensibles et également marrants ! un magnifique film !
« Dans la cour » présente une faille énorme, et je ne parle pas de la fissure qui traverse l’immeuble de Catherine Deneuve dans le film… non ! Il existe par contre, une vraie distorsion dans le choix scénaristique qui oscille entre premier et deuxième degré sans trouver l’équilibre, ce qui donne une accumulation de scènes de bonne facture, parfois drôles, d’autres purement ridicules ou inutiles. Pierre Salvadori, se trouve à la croisée de son cinéma, entre son début de carrière un peu à la marge (« Les apprentis ») et les jolies comédies romantiques arrivées à la suite (« Hors de prix » par exemple), son film en souffre grandement. Là où on pouvait espérer une comédie loufoque et acerbe avec ce magnifique duo Deneuve/Kervern, on ne retient qu’une œuvre superficielle au contenu glauque et aux personnages qui manquent de profondeur et de substance. La très grosse déception de ce début d’année !
Il y a des films qui sont aussi drôle que mélancolique, léger que poignant. Ils peuvent sembler nombreux, mais réussir à jongler entre ces deux genres se révèle être un exercice périlleux. Dans la cour réussit ce dosage difficile en mettant en scène Antoine, ancien musicien fatigué de la vie. Il retrouve un boulot de concierge dans un immeuble, où il fait la rencontre de Mathilde, une femme effrayée par une fissure dans son appartement.
Pierre Salvadori a toujours su se faire bien entourer (le tandem Elmaleh / Tautou dans Hors de prix), et il le confirme une nouvelle fois avec ce casting pertinent. En plaçant le grolandien Kervern face à l'indéfectible Deneuve, il nous offre un duo aussi vrai qu'original. Ces fissures que cette dernière aperçoit, c'est sa vie qu'elle voit se lézarder, son existence qui commence à s'étioler. Cette vieille dame qu'Antoine vient de rencontrer, c'est l'occasion pour lui de faire quelque chose de bon et d'utile.
Ces deux personnages se sont bien trouvés car à eux deux, ils peuvent consolider les liens et colmater leurs brèches. Des dépressions qui arrivent sans prévenir, sans raisons particulières, et qui s'avèrent peut-être être les pires. Grâce à un humour diablement bien amené, Kervern et Deneuve nous font rire malgré eux par des paroles et des postures maladroites. Mais par leur qualité de jeu, cette pair nous fait également sentir leur amertume d'une vie qui ne les intéresse plus. Constamment entre ces deux ressentis, le spectateur ne peut qu'apprécier la spontanéité dont laquelle cette œuvre fait preuve.
Simplement sincère, Dans la cour s'intéresse de près à des gens souvent fragiles (Stéphane le footballeur) et ayant besoin d'attention (Mr Maillard) dans une société devenant de plus en plus individualiste. Purement intime, cette comédie dramatique s'invite dans la cellule privée des résidents, avec son lot de nostalgie et de regrets. Doucement amère, ce film nous fait du bien.
Dans la cour n'est pas un film sur la dépression, non !. Antoine (Gustave Kerven) le héros rêveur du film, semble découvrir qu'a 40 ans, il n'a rien fait de sa vie ou presque. Du coup, il rompt avec sa présente existence (musicien) et prend des chemins de travers pour exister autrement, et se perd. Mathilde (Catherine Deneuve) jeune retraitée, se perd aussi dans sa vie, maintenant sans objectif. Pour reprendre le contrôle, elle s'invente une histoire d’effondrement d'immeubles. elle est obsédée par une fissure qui s'agrandit sur le mur de son salon et ameute le quartier, pourtant comme dans sa vie cette fissure n’entraînera pas la catastrophe majeure escomptée, mais sera une impasse psychologique. La rencontre entre les 2 personnages sera déterminante dans l'avancée irréversible des angoisses, des sensibilités, des solitudes, des indifférences, des souffrances, des incompréhensions. Ces tortures inconscientes qu'ils s'infligent à vouloir toujours se soutenir maladroitement va leur être fatal. Néanmoins, dans cette la vie cruelle,malgré toute cette sollicitation respective, il y a toujours un plus fort, un vainqueur !. Le mari de Mathilde, médiateur de cette histoire, est joué par le trop rare et excellent Féodor Atkine.
Lent et ennuyeux pour certains avec un scénario peu stimulant, "Dans la cour" reste tout de même un film simple et touchant grâce notamment au duo Kervern/Deneuve et les habitants qui gravitent autour d'eux. L'histoire d'un mal être sans solution filmé avec une certaine justesse et sans fioriture.
Petit film français qui n'a pas le courage de sortir des rails archi connus du genre. Toujours le même loser sympathique et apathique face à de petits évènements sans conséquence. L'idée du mec qui stocke des vélos, ça peut être drôle mais ce n'est pas du tout développé. Le voisin qui entend un chien, c'est de l'humour has been où l'on peut tout anticiper comme le fait que le chien va bouffer vous savez quoi. Le délire sur la faille dans l'appart de Deneuve est tout de même sacrément lourd et celui-ci malheureusement est vraiment développé dans le film jusqu'à cette séquence ratée de la projection diapo. Tout sonne faux alors qu'on sent l'ambition d'aller chercher un film qui sonne juste, qui devrait même émouvoir. Peut être que le miracle arrive dans la dernière demi heure... que je n'ai pas vu ayant quitté la salle.
Difficile de classer ce film dans une catégorie bien précise. Il est tour à tour très drôle, très grave, sérieux, dramatique, tragique, tragi-comique, compliqué et même délirant. C'est la chronique d'un petit immeuble en copropriété qui embauche comme gardien-concierge-"homme à tout faire" Antoine, un paumé, ex-chanteur à la dérive et dépressif chronique. Dans l'immeuble, il y a un peu de tout, entre autres : un ancien footballeur raté devenu junkie et receleur de vélos volés, un architecte obsessionnel et un couple, Serge et Mathilde. Cette dernière est elle aussi dépressive et obnubilée par l'apparition de fissures dans l'immeuble. Serge est rapidement dépassé par les évènements, ce qui rapproche Mathilde d'Antoine, mais ces deux "cas mentaux" vont ensemble faire pire que mieux l'un pour l'autre... Malgré un scénario assez sombre et apparemment peu réjouissant, tournant autour de la dépression ou de l'obsession et de ses effets destructeurs, ce film est d'une rare drôlerie par ses dialogues, les situations qu'il présente, les mimiques des acteurs et quelques scènes à la limite du burlesque. C'est globalement excellent, même si j'aurais préféré une fin un peu plus positive que celle choisie par scénariste et réalisateur. Une fois encore, je trouve que la Catherine Deneuve dans ses rôles de femmes mûres est excellente (je ne l'aime guère dans ses premiers rôles). Les autres acteurs sont vraiment très bons, en particulier Gustave Kervern et Féodor Atkine (respectivement Antoine et Serge).
cette fissure comme pour rappeler les fêlures de ses personnages, l'usure du temps... mais le résultat est assez décevant : une réalisation classique sur un rythme lent et linéaire ; le film ne décolle jamais vraiment. une mention évidente à la composition saisissante de C. Deneuve!
Pierre Salvadori nous revient avec une petite comédie douce-amère qui tire, les minutes passant, de plus en plus vers le drame. Et qui, par là même, étiole de plus en plus notre intérêt. Sans véritable histoire si ce n’est celle de la rencontre entre deux êtres accaparés par la solitude, le début du film est plutôt constitué de vignettes plus ou moins réussies et drôles selon le second rôle qui entre en jeu. Lorsque l’on a affaire au voisin qui imite le chien et au mari de Catherine Deneuve joué par l’impeccable Féodor Atkine c’est réussi et/ou cocasse. En revanche les rôles de l’immigré de l’Est et celui de Pio Marmaï sont ratés et inintéressants. Une première partie en demi-teinte donc où le réalisateur essaye tant bien que mal de donner un charme particulier et unique à son film. Au final, cela fonctionne sporadiquement grâce à quelques moments à l’humour pince-sans-rire et au duo d’acteurs principal joué par l’étonnant Gustave Kervern, pour son premier grand rôle devant la caméra, et la toujours parfaite Catherine Deneuve. Puis le film glisse vers le drame et montre un côté déprimant et désagréable qui ne lui sied guère. Tout cela tire en longueur et l’on s’ennuie. On préfère nettement Pierre Salvadori lorsqu’il investit la comédie romantique haut de gamme comme « Hors de prix » ou « Après vous ». Un petit film peu réussi qui ne laissera même pas un petit souvenir dans nos esprits.
Une belle surprise ce film, dont la bande-annonce ne laissait pas transparaître le ton si dramatique. Deux écorchés de la vie se croisent et s'accrochent l'un à l'autre pour traverser une vie / un quotidien devenus trop lourds à porter. Pierre Salvadori a eu du nez pour choisir son duo d'acteurs (plus que quand il a associé Audrey Tautou à Gad Elmaleh dans "Hors de Prix") Catherine Deneuve et Gustave de Kervern sont parfaits en écorchés vifs qui sombrent peu à peu dans leur monde. Très pudique et touchant, avec un hommage au Répulsion de Polanski avec cette obsession du personnage de Deneuve pour les fissures de son appartement...) des scènes étranges et envoûtantes... j'ai adoré.
Depuis un peu plus de 20 ans, Pierre Salvadori poursuit une carrière tout à la fois riche et discrète. Dans tous ses films, on remarque une grande sensibilité et la justesse des situations qu'il présente. Dans "Dans la cour", il nous parle de la dépression, et il le fait avec un ton aigre-doux et une grande délicatesse. Il arrive ainsi, de temps en temps, à nous faire rire alors que l'ambiance générale du film est plutôt grave. Une réplique parmi d'autres : "Ce type là n'arrête pas de mentir. Ça se voit, il ment mal" "C'est plutôt bon signe, ça prouve qu'il n'a pas l'habitude". La rencontre entre un ancien rocker dépressif devenu gardien d'immeuble et une nouvelle retraitée bourrée d'angoisses débouche sur des situations surprenantes. L'ancien rocker est joué par Gustave Kervern, la nouvelle retraitée par une Catherine Deneuve étonnante dans un rôle dans lequel on ne l'attendait pas. On retrouve aussi un excellent Féodor Atkine, dans le rôle du mari de Deneuve, et Pio Marmaï qui, en jouant le rôle d'un drogué compulsif, fait beaucoup penser à Patrick Dewaere. Le petit défaut du film réside dans une réalisation qui manque un peu de rythme. Quant à la musique, Pierre Salvadori a fait appel à Stephin Merritt et Grégoire Hetzel. L'américain Stephin Merritt ayant été le leader du groupe The Magnetic Fields, cela nous permet d'entendre, au début et à la fin du film, le très beau "All My Little Words", enregistré par ce groupe en en 1999. On entend aussi, sur le générique de fin, "I can't hardly stand it" des Cramps.