Fim attachant, à voir pour le jeux des deux acteurs principaux. La lente descente dans la folie de Catherine Deneuve un régal. Les rôles secondaires sont justes et bien distribués. Le film est peut être un peut lent quoi que...
Film allégorique sur notre époque où la cour est le théâtre de nos peurs, de nos désirs et de notre folie. Le film de Salvadori opère un court-circuit entre la comédie et le drame, entre Deneuve et Kerven, entre légèreté et désespoir. Deneuve offre son visage-paysage à la caméra du cinéaste qui la filme comme un volcan qui s'éteint et rentre en irruption parfois au sein d'un même plan : elle illumine le film par sa simple présence. Kerven donne chair et âme à son personnage de paumé rongé par sa gentillesse. Du grand art !
Je ne surprendrai personne, mais oui, c'est sans aucun doute la comédie de l'année. Le film est au final modeste quand on y pense. Proche de Fenêtre sur Cour, le film stagne la plupart du temps dans un quartier d'une extrême pauvreté. C'est un des éléments qui concoure à en faire un film déprimant, sans doute l'une des comédies les plus pessimistes depuis longtemps... Les personnages en tête d'affiche sont des incompris, autrement dit des losers aux yeux de la société. Leur seule rédemption est leur amitié, touchante et sincère. Le couple est tout simplement inimaginable avec d'autres acteurs, c'est tout! Kervern et Deneuve sont l'évidence même, ils sont l'alpha et l'oméga du film, sa partie triste et sa partie drôle. Ils sont entourés d'un voisinage tout aussi drôle, Pio Marmaï en tête, malgré son histoire sombre. Donc je conseille ce film à 200%, sauf un dimanche pluvieux par contre, sinon c'est suicide direct!
Dans la cour s’annonce comme une comédie dépressive, ou un drame comique. Il joue donc sur deux tableaux, nécessairement distincts : l’enfer de la dépression d’une part, et la drôlerie du quotidien partagé, de l’autre.
Sur le second volet, le film est relativement admirable. Tous ceux qui vivent dans un immeuble se reconnaitront dans les querelles et les joies de cette cour parisienne de la rue Bichat. C’est admirablement écrit, et à la portée d’un public intergénérationnel venu au cinéma pour se distraire en famille. On le sait, faire rire un public varié est un défi ambitieux.
Par contre, sur la dépression, le film est beaucoup plus ambigu, voire contestable. Les dépressifs sont dépeints comme des personnes au destin unique : un chanteur renommé, un ancien footballeur professionnel, et… Catherine Deneuve qui reste Catherine Deneuve, dont on soupçonne le personnage d’avoir été relativement célèbre. Ces êtres à la sensibilité supérieure s’élèvent clairement au-delà d’une masse informe de beaufs qui vivent dans des pavillons, passent une existence banale dénuée de sens, et s’accommodent du quotidien sans vraiment savoir pourquoi. S’ils ne comprennent pas la dépression, c’est parce qu’ils n’en ont pas les moyens. Ils n’ont pas cette sensibilité hors du commun, et se laissent enfermer dans ce carcan qui leur permet de vivre une existence supportable.
Certes, la photographie est très belle. Mais même la magnifique scène d’ouverture, qui joue sur le contraste entre un Gustave Kervern semi-clochard amorphe et de gigantesques bulles de savon aux formes aléatoires et aux reflets colorés, est parasitée par un figurant qui hurle sur son comparse. D’entrée, on est prévenu : soit vous être heureux, stupide et bestial, soit vous êtes condamné à la plus passionnante des mélancolies.
Un très beau film. Les comédiens sont très justes, le scénario très bon, l'histoire originale, des moments de rire dû aux personnages décalés... je regrette seulement un ventre mou et une fin assez triste. Des scènes ont eu lieu près de chez moi (place des trois fontaines, avenue de la République...) et c'est toujours sympa aussi de voir son quartier existé dans un film.
Vu en avant première dans le cadre du festival Européen de Meyzieu. Film magnifique, bouleversant d'émotion, de rire et de sincérité. Le monde actuel est tellement bien dépeint avec ses failles et ses fêlures. Les acteurs sont éblouissants. A voir absolument.
Une première moitié agréable, à la fois drôle et grave, mettant en avant ses deux beaux personnages au gré de situations et dialogues aiguisés. Film aux deux visages, "Dans la Cour" bascule à mi-parcours, perdant son équilibre et sa justesse pour tomber dans l’anxiogène et une noirceur déprimante communicative pesante. Merci pour le cafard d’après-séance.
Excellent film, une interprétation parfaite : j'ai découvert le talent de Gustave que je ne connaissais que par « Groland » : c'est la confrontation de deux comportements dépressifs et obsessionnels décortiqués et mis en scène admirablement... J'ai passé un bon moment !
Sobre, minimaliste, DANS LA COUR touche avec une grâce infinie à l’essentiel, le coeur humain et en particulier le nôtre. Nous, spectateur passif, témoin d’un quasi huit clos, où cohabitent des personnages fantasques et mélancoliques qui font forcément échos à nos propres petits bobos.
On rit de la dépression des uns comme de l’absurdité des autres. Sans jamais s’y sentir étranger. Fantasque, le duo Deneuve – Kervern fonctionne merveilleusement bien, quelle brillante idée d’avoir rassemblé ces deux acteurs ! Salvadori nous livre avec beaucoup d’habilité, un drame burlesque, un film aussi léger qu’indispensable. Seul, en couple, entre amis ou en famille, Il faut aller voir ce film où les dialogues surfent entre drôlerie et gravité, sans jamais tomber dans la caricature.
Une forme de tendresse intemporelle émane de cette cour et habille parfaitement ces fêlures du quotidien.
C'est un film magnifique qui nous propose une lente traversée entre "fissures et fêlures" comme l'indique son sous-titre. Je suis sorti sous le charme de cette oscillation pleine de poésie entre farce et drame. Les acteurs, remarquables, portent une représentation saisissante de l'alzheimerisation de notre société. Malgré une note finale positive, les hérissons finissent souvent écrasés sur la route.
On est bien loin des bons film que ce réalisateur a fait dans le passe. Celui la est ennuyeux au possible avec une galerie de nevroses ni amusant , ni dramatique mais chiant malgres de bons acteurs pourtant.