Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
cinoque
11 abonnés
56 critiques
Suivre son activité
2,0
Publiée le 27 avril 2014
Curieux ratage. Pendant la première demi-heure (jubilatoire), Salvadori met en place des éléments alléchants (singularité des deux personnages principaux, microcosme de la cour, phobie de la lézarde et de l'écroulement, secte illuminée...etc.) et dont on se dit qu'ils vont servir à une intrigue détonnante... Mais non, à mi-parcours ( dans la scène navrante de l'assemblée des copropriétaires entre autre), le scénario avorte et Salvadori finit par se regarder filmer ses ("si merveilleux") comédiens dans un film "d'auteur" dépressif et mollasson comme le cinéma français sait si bien faire. Décidément à scénario malingre, film pingre... Et la critique, jugeant sur les (bonnes) intentions, est incroyablement indulgente.
On pouvait craindre beaucoup de choses à la lecture du script et du casting du nouveau film de Pierre Salvadori : des numéros d'acteurs un peu vains, une sorte de surenchère dans le misérabilisme psychologique, une petite chose parisienne étriquée à la mesure d'une cour d'immeuble, un succédanné d'esprit grolandais avec le snobisme chic que cela comprend.
Un film de Salvatory qui éclaire différemment sa production précédente. C'est un oxymore,comédie à la mélancolie étonnante qui touche aussi bien l'environnement que les protagonistes : tout est un peu décalé avec étayage réciproque, ce qui rend ce film touchant c'est qu' on y invente le désespoir gai ...en milieu ordinaire... Au début cela tâtonne un peu puis l'émulsion devient mayonnaise et on se laisse prendre dans ce film choral ou chacun donne le meilleur avec la grande Catherine , sans fausse note, en chef de choeur.
De "Les apprentis" à "Dans la cour" Pierre Salvadori décrit ce monde de des gens ordinaires, ces loosers à la fois dans leurs travers comiques et leur profond désespoir. Les personnages de ce "Dans la cour" ont pris quelques années et perdu encore un peu d'espoir. Mais leur humanité est, elle, toujours là, comme une sorte de bouée de sauvetage ! On sort de tout à à la fois ému et déprimé...
C'est drôle : j'apprécie Pierre Salvadori, je trouve son cinéma intelligent, personnel voire assez précieux et pourtant, j'ai toujours du mal à m'enthousiasmer réellement pour lui. C'est exactement l'impression que m'a fait « Dans la cour » : c'est souvent bien vu, bien joué, touchant et peut compter sur quelques scènes vraiment réussies, à l'image d'un dénouement doux-amer vraiment inattendu. Reste que je trouve le film souvent mal rythmé voire parfois laborieux, si bien que tout en m'intéressant à ce qui s'y passait et à ces personnages, j'avais du mal à m'impliquer autant que j'aurais dû. Après, cela reste d'une qualité très supérieure à la moyenne hexagonale, il est donc tout sauf interdit d'y jeter un œil au moins une fois.
Un très bon, un très grand film. Très grand par sa sensibilité, sa belle gravité accompagnée d’une irrésistible drôlerie, sa profonde humanité et sa douce mélancolie. Très bon par sa mise en scène simple mais soignée, ses dialogues très justes, son interprétation remarquable par une Catherine Deneuve toujours parfaite et un Gustave Kerven impressionnant de maîtrise et de finesse. Quelle magnifique idée d’avoir réuni ces deux acteurs : elle hyperactive “fissurée”, lunatique et lui d’un calme inébranlable mais qui cache de belles fêlures. Un film à voir car il fait la part belle aux êtres intérieurement riches mais décalés et rebelles au normatif d’aujourd’hui.
D'un coté LA GROSSE comédie française, de celles qui ressemblent à une mauvaise blague de fin de banquet, de celles qui vous mettent mal à l'aise car dans l'auditoire visiblement bien des personnes réceptives, tableau sur lequel jouent invariablement les producteurs banquiers en espérant décrocher le gros lot, de l'autre la copie délicate et équilibrée de Monsieur Salvadori dont il est à craindre malheureusement qu'elle ne soulèvera pas les foules. Et pourtant rarement la comédie française se hisse à ce niveau d'exigence, cette qualité d'écriture. Que ce soit pour la caméra, que ce soit pour les dialogues, les situations. Le trait n'est pas toujours aussi délicat qu'on le voudrait (certains personnage au peu excessifs dans leur travers, mais rien gras, cf ...) mais il donne en contrepartie matière à rire franchement. La salle était petite mais pleine. Et pleine d'un rire franc et léger qui l'a emporté de nombreuses fois. Voilà un film dont on voudrait qu'il devienne un beau succès populaire, qu'il ouvre durablement une nouvelle voie pour le film de comédie française qui n'en finit de sombrer dans la franchouillardise et le mauvais téléfilm qui semble faire mètre étalon. Merci monsieur Salvadori et son producteur, merci d'avoir un peu d'ambition pour tous.
Vu en avant premiere. Film remarquable plein de sensibilité; Une fois de plus le film repose presque entierement sur les épaules de C Deneuve excellente dans ce role profond et subtil.Décidemment elle s'impose une fois de plus comme notre plus grande actrice....
Une comédie (dramatique) qui me réconcilie avec le cinéma français plus ou moins "grand public". L'immeuble du film est un microcosme social, c'est bien écrit et Pierre Salvadori s'intéresse aux personnages, il y a une tendresse dans son regard de cinéaste. Les acteurs et les dialogues sont bons, et il y a une vraie atmosphère. C'est aussi drôle qu'émouvant, Kervern et Deneuve jouent bien sans forcer le trait et forment un duo surprenant de dépressifs. Le film est assez triste au final mais pas si déprimant. Espérons que le public va suivre, "Dans la Cour" nous change des comédies formatées.
Quelle indigence !!!… un scenario sans aucun intérêt sur la médiocrité et le manque d'imagination ambiant porté par un acteur central dopé au lexomil, avec des dialogues grotesques et des situations ridicules dans une mise en scène d'une platitude affligeante… Bon… On va vite l'oublier, celui-là.
J'ai adoré ce film, porté par ce duo d'acteurs formidables, Gustave Kervern, Antoine, en gros nounours désabusé, Catherine Deneuve, Mathilde, sans maquillage, redevenue sur terre, descendue de son statut de star...tous deux dans une confrontation de grands dépressifs...mais pendant les trois quart du film on jubile, on rit, les seconds rôles sont tout aussi drôles et touchants ...le film est un bijou de tendresse derrière les côtés bourrus ou déjantés des personnages, mélodie douce et amère à la fois, tous sont plus ou moins au bord de la dérive ou sur le point de disjoncter y compris la conseillère de pôle emploi ou l'architecte dans sa hantise du chien. La fin désarçonne un peu.. leurs efforts communs d'éviter la noyade, n'auront que contribuer à y précipiter Antoine et en quelque sorte à en sauver Mathilde..comme elle l'exprime en off sur les dernières images.
Rien à jeter dans le dernier film de Salvadori : Le pitch, confrontation ordinaire d'un dépressif et d'une maniaco dépressive dans un presque huis clos composé de la loge d'un gardien d'immeuble et de quelques copropriétaires un tantinet névrosés. Le jeu des acteurs, juste parfait... les deux premiers rôles, Catherine Deneuve et Gustave Kervern, jouent à la perfection leurs personnages cliniquement très atteints dans leur pathologie respective... La réalisation, fine et parfaitement rythmée. J'ai aimé "Dans la cour" pour son étonnant et savoureux mélange d'instants délicieusement drôles et d'autres instants terriblement dramatiques et sombres.
loin d'être déprimant car on y sourit beaucoup, ce film nous emmène partager le quotidien de gens que nous avons peut-être déjà rencontrés, croisés ; des individus qui cherchent à surmonter leurs fêlures, leurs angoisses et qui nous touchent et nous irritent à la fois. Les acteurs sont formidables et les émotions du film nous suivent des jours après.
Le film évoque un peu le cinéma dépressif de Jaoui-Bacri ("Un air de famille"), mais c’est surtout un film qui tourne très vite en rond, qui manque cruellement d’inspiration, et dont il ne ressort finalement pas grand chose malgré les bonnes intentions que laissent entrevoir les premières minutes. Le duo Kervern / Deneuve fait pschittt, les situations sont convenues au possibles, les personnages trop prévisibles et trop calibrés et l’humour pas toujours très subtil. On aurait aimé rire plus, être plus ému par la déprime ambiante mais la mollesse du récit et la faiblesse globale du scénario plus le côté un brin pathos et finalement convenu du film nous laisseront définitivement sur notre faim.