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Un visiteur
0,5
Publiée le 1 mai 2014
Je viens d'aller voir ce film : peut être bien joué ?...
Mais quel intérêt de filmer un gardien d'immeuble dépressif, ainsi qu'un panel de gens de cet immeuble soit sans intérêt particulier, soit des gens avec de graves problèmes mentaux et comportementaux.
Ceux qui aiment les plans fixes sur un gardien d'immeuble avec ses deux sacs poubelles à la main pendant des minutes, ou jouant avec le tuyau d'arrosage pendant également de longues minutes aimeront ce film.
Ce film est vendu comme une comédie (dramatique), alors qu'on est carrément dans la tragédie. Déprimant à souhait... Le film en lui même est lent, souffre d'un manque d'inspiration et tourne très vite en rond. Les personnages principaux, eux, ne sont exploités qu'en surface quant aux autres, ils ne servent à rien. En bref, si vous êtes du genre "Nuit de la déprime", foncez !
Au moment où l’on croyait tenir un objet rare et tendre, nous réalisons que nous sommes face à une œuvre qui use de toutes les ficelles éculées du cinéma français de notre temps, tendance comique bourgeois. Cette plongée dans le quotidien d’un immeuble et les diverses loufoqueries du voisinage commençait plutôt bien. En premier lieu le personnage du gardien joué par Gustave Kervern, attachant malgré son expression bougonne qui ne varie pas d’un iota du début au générique de fin. Partir de ce paradoxe selon lequel c’est l’être le plus brisé de tous qui saura remettre de l’effervescence dans le décor n’était pas des plus originaux, mais avait la vertu de référer à un vécu dont nous avons tous un témoignage en tête. Une très forte empathie se dégage pour ses péripéties, puisque c’est à travers ses yeux que nous est dévoilé progressivement la galerie de portraits des locataires : une vieille femme anxieuse à la recherche d’une cause à défendre ; un mari rigide ; un cadre supérieur irascible ; un sans-abri affilié à une association douteuse ; un branleur vivant de bric et de broc. Pour aussi crédibles et palpables qu’ils soient les uns les autres, ils ne franchissent jamais la petite limite pouvant leur apporter une vraie consistance. Si l’on rit à certains moments, les situations ne dépassent pas non plus le cadre de l’anecdote ni du gag téléphoné (le chien qui mange la maquette confiée par le cadre). Or les vingt dernières minutes achèvent de détourner le propos initial, se vautrant dans la solution de facilité pour mieux convaincre de sa profondeur. Le drame pur et simple de quelqu’un tombé dans l’anonymat pour ne pas avoir supporté les paillettes naissantes. Là où des suggestions et une fin ouverte auraient pu laisser le spectateur libre d’imaginer l’issue du combat du héros avec ses démons, on privilégie la recherche du pathos le plus élémentaire. À ce titre la séquence où Antoine est rattrapé par son passé (rencontre de son ex) provoque un malaise teinté davantage de gêne que d’émotion. Reste une esthétique fouillée et lumineuse par instants (le cauchemar animé) et quelques répliques bien senties. Retenons celle du personnage de Catherine Deneuve au moment de recruter Antoine dans sa loge : « Je préfère les gens pas sûr d’eux, parce que du coup ils s’appliquent. » Ce fut assurément le cas du minutieux Pierre Salvadori, hélas son mélo se noie dans la masse des productions du même acabit.
Après plusieurs comédie comme "Après vous" (2002), "Hors de Prix" (2006) et "De vrais mensonges" (2010) Pierre Salvadori signe là une comédie dramatique, du doux-amer qui colle idéalement à notre quotidien ou fatalité et récession forge le mal-être ambiant. Le réalisateur a été inspiré par une citation de Kafka : "Vous pouvez retenir la souffrance du monde, vous êtes libre de le faire, et c'est en accord avec votre nature. Mais peut-être est-ce la seule souffrance que vous auriez pu éviter." ... On suit donc un musicien, Antoine, qui pète un plomb (ou pas) et qui, pour se cacher, se trouve une place de concierge. Son arrivée dans un microcosme parisien va créer des situations plus ou moins cocasse et surtout il va trouver en Mathilde, son alter ego dépressive... Cette dernière est interprétée par Catherine Deneuve absolument géniale (son meilleur rôle depuis "Potiche" et "Un conte de Noël"), femme en pleine dépression post-retraite qui va trouver en Antoine une sorte d'amour platonique, entre dépressif on se comprend mieux. Antoine est interprété par Gustave Kervern, complice de Benoit Délépine à Groland, qui trouve là son premier vrai grand rôle. Il est excellent. Plusieurs scènes touchent à la grâce et le charme ambiant nous dessine un sourire émouvant... Surtout dans la première partie. Ensuite le film vire de plus en plus vers la déprime totale, l'humour disparait et on tombe dans l'amertume et la mélancolie. Le film devient moins attractif et la dernière demi-heure semble aussi longue que la première heure. On aurait sans doute aimer un humour plus présent même dans le malheur, une sorte d'espérance qui aurait été plus en adéquation avec la première partie sans pour autant perdre cette jolie fin. Un beau film pourtant qu'on ne peut que conseiller.
Lassé d'écrire des comédies, le réalisateur Pierre Salvadori a choisi d'insuffler un peu de drame dans son nouveau film sans pour autant totalement délaissé l'humour. Le résultat s'appelle Dans La Cour et donne à Gustave Kervern l'occasion de tenir pour la première fois le premier rôle d'un long métrage qu'il ne réalise pas lui même.
Chanteur dans un groupe de rock, Antoine décide sur un coup de tête de planter ses camarades en plein concert. Souhaitant tourner totalement la page de cette vie d'artiste, il se fait embaucher comme gardien d'immeuble. Il y fera la rencontre de Mathilde, récemment retraitée, qui croit que le batiment va s'effondrer après avoir découvert une grande fissure dans son appartement. De plus en plus obsédée par cette histoire, la retraitée semble sombrer petit à petit dans la folie. Malgré ses problèmes, Antoine va tout faire pour l'aider à ne pas plonger.
Dans La Cour commence comme une véritable comédie : des répliques drôle et un personnage principal dont la déprime le rend tout de fois amusant. Son rendez-vous à l'agence d'intérim, l'entretien d'embauche et ses premiers pas dans la fonction de gardien d'immeuble sont l'occasion de scènes vraiment amusantes. Ce n'est que lorsque l'intrigue se développe que le film prend petit à petit une tournure différente et s'éloigne progressivement de la comédie.
L'immeuble imaginé par Pierre Salvadori et David Léotard est rempli de personnages tous un peu frappés. Mathilde obsédée par sa fissure, Stéphane qui vole tous les types de vélo qu'il trouve, Mr Maillard qui fait le chien pour tenter de retrouver celui qui squatte la cour, Lev l'agent de sécurité qui squatte l'immeuble et bien sur Antoine, qui a largué la gloire pour on ne sait quelle raison pour devenir gardien d'immeuble. Chacun pourra se retrouver un peu dans l'un ou l'autre de ces personnages.
Beaucoup souffrent en fait de solitude et de perte de repères. Si Antoine pense réussir à garder les pieds sur terre en se shootant, Mathilde pour qui la retraite semble être une vraie souffrance va petit à petit perdre totalement pied. Malgré sa déprime, Antoine a un grand cœur et refuse de voir la retraitée se faire interner par son mari. Les deux pensent mutuellement se faire du bien mais leur faille est bien plus profonde et l'histoire va plonger progressivement dans une atmosphère plus sombre.
Alors qu'on ne le voit quasiment plus dans les films qu'il réalise en duo avec Benoit Delepine, Gustave Kervern prouve ici un véritable talent d'acteur. Son physique de nounours est parfait pour le rôle de cet homme au grand coeur. Il est immédiatement attachant dans sa sensibilité et sa déprime. Catherine Deneuve continue de jouer avec son image, en interprétant ce personnage triste mais à la foir très amusant par son obsession. Dans un rôle très secondaire, Pio Marmaï joue un voleur de vélo tout le temps stone vraiment marrant.
Qu'on se le dise, Dans La Cour n'est pas du tout le "feel good movie" auquel on pouvait s'attendre. Même si il réserve quelques passages vraiment amusant, il faut tout de même plutôt avoir le moral pour ne pas sortir complètement déprimé de la salle. On ne sait pas vraiment si c'est cela que voulait exprimer Pierre Salvadori mais on ressort du film vraiment bouleversé.
Si vous êtes un peu dépressif, en voie de perdre votre travail ou de vous fâcher avec votre conjoint, n'allez pas voir ce film. Tournant sans cesse entre folie, tristesse, grisaille et morosité, ce nouvel opus de Salvadori qui, il faut le dire, n'a jamais réussi à nous convaincre totalement jusqu'à présent, a le seul mérite de nous présenter un duo Deneuve-Kervern inédit et plutôt plaisant par l'originalité des personnages qu'il interprète. Les dialogues, parfois drôles et pour le moins curieux, les voisins quasiment tous cinglés donnent un peu de piment à ce film, mais le brouet reste indigeste et la faiblesse du scénario nous plonge dans un océan d'ennui bien avant la fin. La lecture des critiques professionnels unanimes me plonge, elle, dans la plus extrême perplexité !
Tout d'abord magnifiquement interprété . Une C Deneuve géniale en vieille femme (un peu zinzin) et Gustave Kervern admirable en gardien d'immeuble , ancien musicien sur la dérive . Profondément humain (voir humaniste!) . Une galerie de portraits attachants . Pour autant un film à regarder avec un peu de recul tant la vie de ce gardien et la dérive un peu parano de Mathilde (C Deneuve) pourraient en déprimer quelques uns !
Le film n’est pas exempt de quelques faiblesses de rythme mais l’originalité du sujet compense ce défaut même si on pourra regretter l’absence de grain de folie dans son traitement général. La progression du récit qui évolue de l’incongru vers le drame exprime toutefois de manière très juste les nuances et les dérives comportementales des deux personnages principaux. Tous les acteurs sont formidablement choisis et apportent beaucoup d’authenticité à leurs personnages.
Deux être sont en quête. Cela n'est pas un film sur des êtres dépressifs qui vont vous rentre dépressif, au contraire la touche d'humour vous apporte une touche de fraicheur et de légèreté! Catherine Deneuve est toujours aussi magistrale!
Dans la cour n'est pas un film sur la dépression, non !. Antoine (Gustave Kerven) le héros rêveur du film, semble découvrir qu'a 40 ans, il n'a rien fait de sa vie ou presque. Du coup, il rompt avec sa présente existence (musicien) et prend des chemins de travers pour exister autrement, et se perd. Mathilde (Catherine Deneuve) jeune retraitée, se perd aussi dans sa vie, maintenant sans objectif. Pour reprendre le contrôle, elle s'invente une histoire d’effondrement d'immeubles. elle est obsédée par une fissure qui s'agrandit sur le mur de son salon et ameute le quartier, pourtant comme dans sa vie cette fissure n’entraînera pas la catastrophe majeure escomptée, mais sera une impasse psychologique. La rencontre entre les 2 personnages sera déterminante dans l'avancée irréversible des angoisses, des sensibilités, des solitudes, des indifférences, des souffrances, des incompréhensions. Ces tortures inconscientes qu'ils s'infligent à vouloir toujours se soutenir maladroitement va leur être fatal. Néanmoins, dans cette la vie cruelle,malgré toute cette sollicitation respective, il y a toujours un plus fort, un vainqueur !. Le mari de Mathilde, médiateur de cette histoire, est joué par le trop rare et excellent Féodor Atkine.
Je suis allée voir ce film pour le duo d'acteurs... J'ai été très décue, j'ai trouvé ce duo très moyen et l'histoire sans intérets .. Une vraie déception .. Un film que je ne conseillerai pas du tout ..
Pierre Salvadorienne nous emmène avec humour et nostalgie dans l'intimité de ses personnages à la dérives. Dans la cour de cette immeuble, un mini-monde se croise et chacun porte ses angoisses. Catherine Deneuve est éblouissante dans sa dérive vers la folie.