Drôle si on veut. Cela dépend si on aime ce genre d’humour lourdingue, un peu burlesque, voire carrément beauf, un peu à côté de ses pompes. Ça se laisse regarder, mais cela n’a rien de la bombe que je m’attendais à voir. Kiberlain à contre emploi, c’est peut-être ce qui plaît, mais je dois avouer que sa prestation ne m’a pas fait grimper aux rideaux. Dupontel nous fait du Dupontel. Elle, elle souffle le froid, lui le chaud, l’exubérant, lme malade, ressort classique du couple comique, déjà vu deux mille fois sur les écrans. C’est fantaisiste à outrance, ce qui range le film dare-dare dans le rayon gag, farces et attrapes, pitreries en tout genre. Les acteurs en font des tonnes, le plus assommant c’est Nicolas Marié qui nous fait du De Funès bègue sous antidépresseur. Les répliques font un peu rire, le reste amuse juste deux secondes. C’est pas exigeant en terme de plans, toujours cette caméra fixe qui trahit un manque de moyens qui n’explique pas tout. Vu les notes de la presse autorisée, notes très flatteuses pour un film aussi simpliste, j’en déduis qu’ils ont décidés de devenir gentils, bisounours, tout doux, doudou, doudou. Dupontel à mit de l’eau dans son vin, c’est moins fort que d’hab, et ça plaît apparemment beaucoup. Scénario ultra prévisible, faussement iconoclaste et anar, donc vendeur, voire racoleur. C’est sans doute ça qui plaît en ces temps de crise.