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Un visiteur
5,0
Publiée le 24 avril 2008
Une oeuvre splendide de Zhang Yimou, beaucoup plus intimiste et très différent des derniers films qu'il a pu réaliser. Un film bouleversant sur les conditions de la femme chinoise dans les années 20, le film qui a véritablement révélé une actrice d'exception, Gong Li! Un drame poignant à voir et à revoir.
Très bon film, malgré certaines longueurs. Ce film est d'une tristesse totale. Celle de la vie de ces femmes condammnées à vivre enfermées, à attendre un signe et obligées de respecter les codes de la maison. Beau sujet pour un drame qui parait d'une autre époque (mais l'est-il réellement ??).
Zhang Yimou prouve qu'on n'a pas besoin d'un budget collosal et d'être implanté à Hollywood pour faire du grand cinéma. Tout confère à une atmosphère unique. Un empereur humain mais dépersonnalisé ; une BO inexistante, juste ces bruits de gong qui apparaissent à certains moments du film ; un fond d'ennui, d'inertie, d'hypocrisie et de ressentiment qui se traduit par une ambiance lente mais intense. En somme, une franche réussite, un pilier du 7ème art asiatique.
Gong Li était alors la "plus belle femme du monde",Zhang Yimou était reconnu par les critiques... mais déjà pas trop par le grand (??) public. Vous voulez découvrir d'autres façons de faire du cinéma, d'autres cultures et d'autres visages de (magnifiques) acteurs/trices et... vous avez un peu de patience? Ce film est pour vous!
Un film sobre mais poignant marquant les débuts réussis de la muse de Zhang Yimou : Gong Li. Lamise en scène est juste, et la musique chinoise accompagne merveilleusement bien ce drame. On en redemande.
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4,0
Publiée le 28 juin 2008
C'est un huis-clos fèminin gangrènè par les intrigues que s'inscrit l'histoire racontèe par Zhang Yimou!Pendant quatre saisons ou les dèlations succèdent aux traîtrises,il suit la nouvelle femme d'un grand seigneur incarnèe par la sublime Gong Li,son actrice fètiche!Confrontèe à la jalousie fèroce de ses rivales,qui attendent inlassablement la procession rituelle des lanternes rouges,annonciatrice des dèsirs amoureux du maître pour la nuit,elle dècouvre l'absurditè de son sort! L’ensemble de l’intrigue se déroule exclusivement entre les murs du palais,sorte de labyrinthe de pavillons et de cours intèrieures ou vit recluse l'èpouse rèvoltèe!A travers le portrait de cette jeune fille que l'ètroitesse de sa vie conduit à la folie,le cinèaste dèpeint avec des plans fixes dominès par le rouge et le jaune une Chine dèchirèe entre ses traditions moyenâgeuses et son besoin de modernitè!Une oeuvre magnifique,èlègante et desespèrèe,sorte de tragèdie de l'oppression fèminine,qui recevra en 1991 le Lion d'argent à la Mostra de Venise...
Très bon film sur la condition de la femme en Chine dans les années 20. Gong Li, dans le rôle d'une jeune femme qui va découvrir la vie en tant que quatrième femme d'un homme riche, est l'actrice parfaite pour jouer ce rôle. Film émouvant et à la fois très instructif. Toutefois, les doublages laissent à désirer, ce qui amène à voir ce film en VO si possible pour ne pas être déçu. Encore un chef d'oeuvre signé Zhang Yimou.
"Epouses et concubines" se distingue par la profondeur de son scénario, par les questions qu'il soulève et par la qualité de son interprétation (Gong Li y est, n'ayons pas peur des mots, merveilleuse...). Seules quelques lenteurs pourront paraître disproportionnées et entacher légèrement l'ensemble. Une superbe peinture sans concession de la Chine féodale...
Mise en scène et costumes superbes comme souvent avec ce réalisateur, un big brother avant l'heure, à la sauce asiatique. Gong li est sublime. On aime naturellement.
Superbe film de Zhang Yimou sur les classes sociales et sur la situation de la femme au début du 20e siècle, porté la magnifique Gong Li. C'est tout simplement un chef d'oeuvre.
Quand la beauté formelle de la mise en scène s'allie à la cruauté de l'histoire et que le tout est illuminée par la présence de Gong Li , cela donne un grand film intimiste, une oeuvre bouleversante et déchirante, ce qu'est épouses et concubines, un film magnifique , des portraits de femmes aussi subtils que sublimes, le réalisateur du récent la cité interdite a réalisé le chef d'oeuvre de sa carrière en1991 ,un film qui bouleverse, dérange et offre un panorama de ce qu'était la Chine à une certaine époque à travers la vision d'un lieu clos sur lui même dans lequel les passions s'exhacèrbent, douloureux à l'image de ces femmes sacrifiés sur l'autel de leur solitude, un grand film , fort et ambigu.
Cinéastes chinois parmi les plus fameux dans le monde, Yimou Zhang est l’auteur d’un cinéma géométrique où même le carrefour des arts instaure une harmonie toute quadrillée. Œuvre sur un microcosme féminin gravitant autour de la volonté d’un patriarche, en fait leur mari commun, «Da hong deng long gao gao gua» (Chine, 1991) possède des œuvres shakespearienne les intrigues entre protagonistes qui se répercutent à grand écho. Car dans le cadre des quatre concubines, c’est la Chine féodale qu’il faut voir ou à plus grande échelle tous les systèmes de société. Zhang en capte les hypocrisies, les folies nécessaires, les difficiles coalitions pour créer une œuvre complète. Et si l’on ne peut percevoir que la chronique des relations c’est qu’il faut agrandir sa perception de la chose. Cependant de l’esthétique du film, Zhang exacerbe les décors et leur mise en cadre. Car chacun des plans semble répondre à une volonté tenace de structurer le monde. Du Ozu à forte dose. Les traditions ancestrales prennent l’allure de toits parallèles formant des angles savants avec la cour. Songlian (Gong Li), si elle s’accorde au perfectionnisme des horizons et des verticales, la folie dans laquelle elle tombe in fine la décentre. Au générique où défilent au pied du plan les noms, Songlian erre dans le cadre sans plus répondre à aucune règle de droiture. Tout comme la plastique visuelle, les musiques du film, usant des instruments traditionnels, conditionnent les couches du récit et harmonise la volonté de Zhang. Un des premiers film du cinéaste, «Da hong deng long gao gao gua» est une œuvre qui par son ultra-structuration offre le récit d’une société à échelle réduite, et de la confrontation, non sans dommage, des traditions à la modernité.
Très beau, une esthétique puissante et dépouillée pour un film de femmes, un film social aussi, même si Yimou se coupe volontairement de la réalité en choisissant le huis-clos qu'est la vie de ces épouses. Les actrices sont formidables, et l'anonymat du mari les mets d'autant plus en avant. Mais c'est aussi un film violent par son propos, par sa conclusion, un film qui marque. Pas un chof d'oeuvre, mais presque, qui mérite d'être vu, et revu, tant que sa puissance d'évocation reste présente.
Quand la perfection de l'image rejoint l'intelligence du scénario... C'est un film profond, esthétiquement splendide, une guerre psychologique entres des femmes recluses pour le plaisir d'un seul homme. On contemple le film comme une oeuvre d'art de bout en bout. Un énorme chef d'oeuvre.