Une oeuvre célèbre du cinéma chinois,primée à Venise en 1991.Zhang Yimou a l'époque,où il privilégiait les drames feutrés aux wu xia pian,et où son égérie Gong Li sublimait chacun de ses plans,livrait là un petit bijou de huis clos tragique,révélateur des moeurs en Chine dans les années 20.La situation paraît totalement ubuesque avec un maître(qu'on ne verra jamais de près),qui vit avec ses 4 épouses,dans une sorte de palais,engoncé dans des rituels ancestraux.Au delà de la cruauté de cette polygamie malsaine,Yimou dresse le portrait de la 4ème épouse,jeune femme de 19 ans,qui perd pied devant les intrigues de cour,les trahisons,les coutumes étouffantes et les bassesses dont sont capables ces femmes pour s'attirer les faveurs de leur maître.Esthétiquement,le film est splendide,avec la dominante de la couleur rouge et le rituel de ces lanternes allumées ou éteintes.Le cadre géométrique et les longs plans fixes participent à la sensation d'étouffement,d'où ne peut réchapper Songlian.Il est quand même dommageable qu'une barrière s'installe avec les émotions.Yimou confond intériorité et froideur.Et il est difficile d'entrer en empathie avec Songlian,son personnage étant trop inaccessible et d'humeur changeante.Cependant,on reste charmé par "Epouses et concubines",par son côté terriblement désespéré,condamnant sans appel les traditions féodales,et la soumission féminine.
Un sujet intéressant, un joli décor et un bon casting cependant hormis les séquences des lanternes je trouve la réalisation trop répétitive et sans originalité ce qui entraine de nombreux passages fort ennuyeux.
OUH LA ! Attention chef d'oeuvre ! Epouses et concubines que j'ai découvert à l'instant m'a vraiment passioné ! Ce film engagé sur la polygamie conte les rivalités de 4 concubines qui sont prêtes à tout pour parvenir à obtenir les faveurs du maître. On ne peut qu'admirer ce fruit du cinéma asiatique, ici dans toute sa splendeur, avec toujours cette beauté d'image imcomparable : les jeux de lumières sur les robes, cette symétrie impressionante et typique, héritée des grands cinéastes de l'Est tel que Kurosawa. La légèreté de l'interprétation soulève ce film vers des hauteurs infinies. Magnifique ! Grandiose ! Magique ! Envoutant ! Poétique à souhait ! Une grande oeuvre ! Un véritable portrait de femme ! A voir absolument !
Un film maitrisé sur un plan esthétique et scénastique, Zhang Yimou dirige avec succés cette histoire complexe, malgré des longueurs et une lenteur ennuyante, on y trouve notre compte.
La première demi-heure est extrêmement lente. Par la suite les choses s'améliorent mais dans l'ensemble Epouses et concubines souffre d'un manque d'intensité. La réalisation est très austère, multipliant les plans fixes. Les actrices sont excellentes, charismatiques face à un maître que l'on ne voit jamais de visage, symbole plus que réelle personne. Une histoire forte d'oppression, d'un système aliénant que finalement ces pauvres concubines finissent par incarner et entretenir entre elles. Certaines scènes dans la deuxième heure sont poignantes. Quelle échappatoire trouver... Une tragédie qui aurait mérité une réalisation plus forte.
Un pur drame dont Zhang Yimou sait si bien les réaliser. Il est içi question de la place de la femme chinoise emprisonnée dans des traditions d'un autre temps. Gong Li est charimatique à souhait est parfaite dans son rôle comme le sont également les autres actrices de ce cruel récit. Notons tout de même quelques longueurs au début du film;
Epouses et concubines (Raise the Red Lantern), 1991, de Zhang Yimou, avec Gong Li. Film dont l’esthétisme raffiné est idéalement et savamment mis au service d’une histoire atypique. C’est le parcours de la quatrième épouse d’un seigneur (qu’on ne voit jamais), dans la Chine encore féodale des années 1920. Songlian débarque avec sa petite valise dans la demeure complexe du maître et plonge dans un huis clos féminin déchirant où s’aiguisent les rivalités, jalousies et intrigues, dénonciations, trahisons, orchestrées par les « grandes sœurs », c’est à dire, les épouses en place. Mais la petite dernière ne sera pas en reste dans cette lutte fratricide pour la suprématie pitoyable laissée aux esclaves. Rythmé par le rituel obsédant des lanternes rouges hissées devant l’habitation de celle que le seigneur choisit « d’honorer », le chœur morbide des femmes répond au fait du prince et anime cette micro société que l’on peut voir de façon plus universelle comme illustrant l’oppression de certaines sociétés sur les femmes ou comme l’oppression des peuples sous dictature. Tragiques portraits de femmes que seules la folie ou la mort peuvent délivrer d’une réclusion à perpète dans un labyrinthe extérieur aussi bien qu’intérieur. Images, musique, interprétation, tout est parfait (sauf le titre français, faussement racoleur), maîtrisé, offrant un écrin somptueux aux émotions qui surgissent.
"Raise the red lantern" est une petite perle venue d'Asie qui m'a enchantée tout particulièrement. Zhang Yimou, dont je ne connaissais que la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Pékin (...), m'a prouvé en un film qu'il possède un talent et une richesse qui mériteraient d'être bien mieux reconnus en Occident. Il parvient en très peu de plans et de mots, à créer une atmosphère et des sentiments forts chez le spectateur. L'histoire peut faire penser à une tragédie théâtrale, et les images à de la peinture. Le scénario pose aussi des questions intéressantes, sur la conditionde la femme en Chine, sur le système féodal qui n'a pas entièrement disparu dans ce pays, ... Mais c'est vraiment par son côté visuel que le film fascine. Zhang Yimou a travaillé avec perfectionnisme pour parvenir à otenir une telle beauté esthétique. On admire la beauté des décors, le traitement des couleurs (avec évidemment le rouge qui prédomine, tel étant le thème d'une trilogie mise en scène par le réalisateur), l'utilisation de la lumière... Une photographie d'exception en somme. Les plans s'enchainent de façon harmonieuse, avec une lenteur assez envoutante. Il faut analyser avec quelle grâce le réalisateur parvient à suggérer par l'image la domination de personnages par rapport aux autres, ou la puissance du lieux par rapport au personnage. Le cadre du huis clos fonctionne parfaitement pour exprimer les rivalités cachées entre les différentes épouses. Gong Li illumine le film de sa justesse, variant son registre avec aisance. La musique est discrète mais sait venir sublimer le film aux moments souhaités. "Epouses et Concubines", une vraie oeuvre d'art injustement méconnue...
Que c'est prenant!! La mise en scène est exceptionnelle. On entre avec cette jeune fille dans une maison, et on découvre vraiment les conditions de la femme en chine et les émotions de cette grande actrice..
Gong Li est parfaite, les images magnifiques, le sujet intéressant; mais le rythme est beaucoup trop lent et on s'ennuie malheureusement quelquefois devant ce film au charme pourtant indéniable.
Au milieu des intrigues et des complots, Zhang Yimou s'intéresse davantage à son personnage principal et préfère dresser un drame intimiste qu'il parvient à esthétiser avec des images superbes sans jamais le plomber.