Votre avis sur Keep Smiling ?
anonyme
Un visiteur
3,5
Publiée le 3 avril 2015
Comédie dramatique géorgienne qui nous donne à voir quelques traits d'un pays qu'on ne connait souvent que très peu en France.
Intéressant et réussie.
anonyme
Un visiteur
3,5
Publiée le 14 novembre 2014
Dans les années 1990, la télévision de Tbilissi organise des émissions reprises de "Gagnez des millions". Ici c’est l’organisation du concours pour élire « La Meilleure Mère de l’Année ». L’enjeu : un appartement de trois pièces et 25 000 dollars. Dix jeunes femmes vont s’inscrire, suivre les éliminatoires, les épreuves spécialisées, puis la préparation du show de la grande finale. Aucune n’a la moindre préparation, sauf une – on apprendra pourquoi. Le sujet est original, mais pour nous, le premier intérêt est de découvrir, à travers un film de Géorgie, une façon un peu rugueuse de mettre en scène et d’entrer dans la vie de cette lointaine capitale encore imprégnée de son passé de démocratie populaire. Le cadre de vie est celui de beaucoup de grands ensembles : des logements assez laids, très sonores, sans originalité, et surtout la découverte de familles d’origines différentes, souvent déracinées à la suite de la guerre. On comprend pourquoi l’appât de deux richesses, un peu d’argent, et surtout un logement à soi, peut générer une lutte sans merci. Un de ces couples vit dans deux chambres d’hôpital. Un autre sera expulsé pendant l'une des épreuves de la compétition. Très vite, nous faisons connaissance avec les concurrentes dont la vie continue entre les répétitions : leurs parents, leurs enfants, leurs maris surtout, qui ont du mal à admettre que leur épouse « s’exhibe » ; petits et grands drames, profondément humains. Et puis, il y a la découverte d’un milieu décrit sans complaisance : le dévoiement d’un concours « familial » devant l’appétit d’une presse qui vient s’introduire dans les vestiaires et trafique les photos des concurrentes en bikini. Les politiques sont à l’affut, les managers et présentateurs monnaient des résultats truqués contre des « gentillesses » plus ou moins consenties. La pression ne cesse de monter. Les plus fragiles finissent par craquer. D’autres refuseront de dépasser les limites de l’atteinte à leur dignité. Conclusion malgré tout rassurante… La réalisatrice (qui à mis 7 ans à faire aboutir son film tiré d’un fait divers) a parfaitement réussi à jouer de tous les aspects de son sujet : le plus courageux étant de montrer les inévitables dérives de tous les jeux, concours, loteries, compétitions : garantir leur intégrité, c’est comme lutter contre le dopage… Et « le public » en redemande, paraît-il… Cette leçon nous vient d’une lointaine République. Mais, une fois passé le mur d’une langue difficile, vous sympathiserez vite avec Gvantsa, Otar, Elène, Irina, Inga, Baya, Tamuna et aussi Rusudan, Chkonia, les héroïnes de cette histoire touchante.
3,0
Publiée le 13 septembre 2013
Ce petit film sorti au cœur de l'été nous vient de Géorgie.
Il a le parfum exotique des comédies dramatiques qui, par la seule musicalité de leur langue étrange, suffisent à nous dépayser alors même que leur action se déroule dans les décors ordinaires d'une ville banale.
La réalisatrice a voulu parler du statut de la femme en Géorgie. Elle a choisi pour ce faire d'en réunir une brochette dans un jeu télévisé pour l'élection de la meilleure mère géorgienne.
Le processus a les défauts de ses qualités. Il donne à voir une panoplie un peu trop parfaite de caractères : une bimbo, une Mère courage, une cougar, une adolescente qui tente d'échapper à l'emprise de sa mère ...
Le personnage le plus émouvant est Gvantsa qui espère relancer sa carrière de violoniste en dépit des trois jeunes enfants dont elle assume seule la charge.
Ces beaux portraits de femme dénoncent en creux une société patriarcale engluée dans ses valeurs machistes. Aucune figure masculine ne vient en racheter l'autre : un directeur veule, un député corrompu, un mari lâche, un séducteur incapable de s'engager ...
La charge est un peu trop simpliste pour être tout à fait efficace.
3,5
Publiée le 31 août 2013
Cette réalisatrice contribue comme d'autres collègues de Moyen Orient (ou d'autres horizons qui pratiquent les mêmes discriminations) à illustrer le mal social et liberticide endémique subit par les femmes depuis la nuit des temps Son propos est décapant avec une drôlerie grinçante; un sourire tragique ce n'est pas sans nous remémorer l'Italie et ses comédies des années 60/70 La galerie de portraits nous fait connaitre les modes de vie d'un pays qui n'a pas oublié dans les relations aux autres la tyrannie du petit père du peuple né la bas.
anonyme
Un visiteur
3,0
Publiée le 30 août 2013
Tbilissi, capitale de la Géorgie vit mal comme tout le pays, miné par des inégalités galopantes.
Un concours est organisé par la télévision, qui doit sacrer la meilleure mère de l’année. A la clé, un appartement de quatre pièces, et un chèque de 25000 dollars, la condition pour changer de vie dans un pays avide de progrès.
Le concours n’a rien d’une sinécure, les étapes à franchir sont autant de planches savonnées, par les concurrentes elles-mêmes qui rivalisent d’ingéniosité et de machination pour éliminer les mères sélectionnées et remporter le prix.
Tous les coups sont permis dans ce film qui débute de façon divertissante et prend très vite une allure tragique.
Tourné avec un petit budget, le film donne une vision impertinente de la Géorgie, avec un récit qui ne manque pas de piquant, une troupe de femmes attachantes en dépit de la haine qu’elles se vouent et qui mérite qu’on regarde de plus près cette photographie sans fioriture d’un pays certes, mais aussi de tout ce qui touche à la télé-réalité.
anonyme
Un visiteur
3,0
Publiée le 25 août 2013
« Souriez, vous êtes filmées ! » Quand c’est un producteur de la télévision d’état géorgienne qui vous l’intime, le conseil vaut avertissement. Face à lui, dix candidates qui participent à un jeu de téléréalité pour élire « La Meilleure Mère de l’année ». Dix femmes aux parcours aussi chaotiques que méritants qui ont sauté sur l’occasion pour tenter de gagner une vie meilleure. Faut dire qu’à la clé, il y a un appartement de quatre pièces et 25000 dollars à gagner. Pas rien par les temps qui courent à Tbilissi !
Dix mères courage, moins une : une pin-up, la seule qui semble avoir échappé à une chienne de vie. Curieusement c’est la seule célibataire de la bande. Et comme elle est la maîtresse d’un politicien influent, on devine que ça ne va pas être facile pour les copines... D’ailleurs, elles ne sont pas vraiment copines, car très vite, une rivalité s’installe entre elles. Quand certaines doivent vaincre timidité et pudeur pour se dandiner sur scène en maillot de bain en montrant des formes d’un autre âge, d’autres ont recours à des procédés plus rapides pour s’octroyer les faveurs du producteur…
Les épreuves sont partout. Sur scène et à la maison, ou il faut vaincre les réticences du mari et le regard des enfants. Car quand la jalousie s’invite, le spectacle peut être misérable. Finalement, ces mères courage s’en tireront de façon bien plus honorable que les promoteurs de l’émission qui eux, ne reculent jamais devant le ridicule et le cynisme.
Un peu scolaire dans son montage, le sujet est original et le film drôle et fort à la fois.
3,5
Publiée le 20 août 2013
Rusudan Chkonia n'est pas la première cinéaste géorgienne à émerger. Nana Dzhordzhadze, caméra d'or à Cannnes en 1987, l'a précédé avec des films gorgés de fantaisie et de burlesque (Les mille et une recettes du cuisinier amoureux). Keep smiling, en dépit de son titre et de son accroche idiote (The Full Monty en talons aiguille !) ne se situe pas dans le même registre. Tableau implacable de la condition féminine dans le Caucase, à l'heure du capitalisme et de la télé réalité, le film évolue progressivement de la comédie sociale à la pure tragédie. Rusudan Chkonia n'est pas tendre avec l'exploitation médiatique du malheur (les réfugiés des guerres après l'indépendance) et montre sans ménagement les humiliations que subissent les femmes dans une émission de télévision -miroir aux alouettes- qui leur promet la lune (un appartement et 25 000 dollars) en devenant la "Mère géorgienne 2010" après une compétition dégradante et stupide, un "strip tease de l'âme" comme le dit avec élégance l'un des organisateurs du concours. Le film est fruste et manque de moyens -il a été difficile à financer-, son scénario est parfois hésitant et dispersé, mais sa dernière demi-heure, dans une montée dramatique terrible, balaie toutes les réserves. Le passé de documentariste de la réalisatrice est un atout certain dans cette fiction proche de la réalité.
anonyme
Un visiteur
3,0
Publiée le 18 août 2013
Je pensais que ce film était une comédie. En fait, il n'en est rien : à part quelques (rares) petites pointes d'humour, il s'agit plutôt d'une histoire grave et sérieuse mettant en scènes des femmes "ordinaires" de Géorgie au quotidien difficile, et retenues comme finalistes d'une émission de variété dont le but est de couronner "la meilleure maman" qui se verra attribuer un logement "de trois pièces" et la somme de 25000$. Résumer les différentes histoires qui se déroulent en parallèle avant d'arriver à la grande finale est impossible. Mais il est rassurant de noter que l'appât du gain qui motive au départ les concurrentes se transformera à la fin en quelque chose d'un peu plus noble. Il reste que ce film épingle avec sévérité les pratiques de la télévision-spectacle dont nous connaissons bien les méfaits sur nos écrans... tout en attirant le voyeur malsain qui sommeille en chacun de nous. Film un peu maladroit dans son déroulement et son montage, mais efficace quant au message délivré. Et une belle pincée de bonnes actrices pour agrémenter le tout.
3,5
Publiée le 16 août 2013
Bonne comédie dramatique et assez tragique.
Il reflète bien les comportements humains.
3,5
Publiée le 16 août 2013
Ce que l'on retient d'un tel film, c'est qu'un concours de miss en Géorgie, c'est à la fois la foire d'empoigne et un gentil "bordel"
Le film sans excès nous raconte les journées de préparation des miss...
Les actrices sont assez ordinaires mais elles ont du cœur....Ce qui est plutôt essentiel....
Le scénario est simple et rythmé, avec parfois un peu d'humour (infime), mais surtout un souci de réalisme et de démonstration...
Lutte de pouvoir vertical et horizontal, le film nous entraine en Géorgie avec ses gens, ses désirs et ses désillusions....
Il est efficace en se sens, mais manque d'une certaine force dans sa forme....
A vous de voir......
3,5
Publiée le 15 août 2013
Après 3 documentaires et 2 court-métrages, la jeune réalisatrice géorgienne Rusudan Chkonia a rencontré pas mal de difficultés avant de pouvoir réaliser son premier long métrage de fiction. Même si elle souffre de quelques défauts, il aurait été dommage que cette comédie dramatique et satirique n'arrive pas jusqu'à nos écrans, Keep Smiling étant un sympathique rayon de soleil dans la grisaille des sorties estivales. En fait, on connaît mal le cinéma géorgien. Si l'on met à part Sergei Parajanov, né en Géorgie mais d'origine arménienne, on pourra citer Tenguiz Abuladze, Prix spécial du jury du Festival de Cannes 1987 avec Le repentir, Revaz Tchkheidze, Témur Babluani, Géla Babluani et, bien sûr, Otar Iosseliani. Espérons que, d'ici quelques années, on puisse citer Rusudan Chkonia parmi les grands réalisateurs de ce petit pays. Un pays qui semble posséder un grand puits dans lequel se mélangent farce, nostalgie et désespoir, un puits dans lequel ses réalisateurs sont souvent venus puiser et que Rusudan Chkonia a commencé à explorer avec pas mal de talent dans Keep Smiling.
anonyme
Un visiteur
3,5
Publiée le 14 août 2013
La transcription dans les ex républiques soviétiques des moeurs souvent légères qui rythment le quotidien de la vie oisive occidentale est souvent l'occasion d'un choc violent. Ce choc s'apparentant ici à la prise de conscience aiguë de la condition sinistre de la femme géorgienne. Objet de propagande mais aussi vulgaire bout de viande toutes ces bonnes femmes sont désincarnée sous l'oeil acéré de ce tableau impressionniste qui se sert de ce jeu télévisé comme fable sur les tribulations d'une société malade, risible et forcément ridicule. La réalisatrice Rusudan Chkonia a un regard acerbe sur don propre pays. Difficile pour nous autres occidentaux devant ce reality show de garder le sourire devant in tel prisme nous renvoyant à la gueule nos propres errances....
3,5
Publiée le 28 octobre 2012
Un film plutôt bien découpé, original, drôle et émouvant. Les actrices jouent bien et on ne s'ennuie pas. Une bonne surprise de Géorgie.
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