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    Keep Smiling
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    32 critiques spectateurs

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    tixou0
    tixou0

    698 abonnés 1 999 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 août 2013
    La Géorgie, petite république du Caucase, à nouveau indépendante depuis 1991, a connu depuis lors plusieurs guerres d'indépendance (Abkhazie, Adjarie, Ossétie-du-Sud), lui ayant coûté une part importante de son territoire, et réduisant ses habitants à moins de 4,5 millions. C'est aussi un pays connaissant de graves difficultés économiques. Histoire de remonter le moral de la population, la mairie de Tbilissi décide de financer une émission de télévision, entre le concours de beauté et la télé-réalité, et fortement dopée au patriotisme. 10 femmes ont été "castées", entre la petite vingtaine et la grosse quarantaine, qui vont concourir pour le titre de "Meilleure mère de l'année" (2010). On suivra surtout 6 d'entre elles, avant que ne débutent les épreuves de qualification (rapportant des points), pendant celles-ci, et jusqu'à la finale : Gvantsa, la violoniste rebelle anorexique, Elene, la réfugiée d'Abkhazie, fuyant l'épuration ethnique, qui vit avec mari et enfants depuis de longues années dans une chambre d'hôpital réquisitionnée, Irina, qui va être expulsée pendant le concours de son pauvre logement qu'elle habite avec mari et enfants (4) - elle allaite d'ailleurs la plus jeune, Tamuna, la plus âgée, qui dispute son jeune amant Dima à Gvantsa (25 ans et 3 enfants de 3 pères différents, névrosée et probable nymphomane), Inga, veuve après 7 maternités, la voisine de Gvantsa, qui gagnera la phase "meilleure cuisinière". Ces 5 femmes ont en commun une vie de souffrances, matérielles et morales, bien différente de celle de la 6ème, Baya, la seule qui pourrait concourir dans un vrai concours, de beauté, mais aussi la seule sans enfant(s) - son mari étant le sponsor de l'opération et oligarque (parlementaire et familier du maire), la ravissante jeune femme a pour autant été sélectionnée sans difficultés. Outre la gloire du titre, le prix promis est évidemment convoité par les postulantes, avec plus ou moins d'urgence (sauf par Baya) : un appartement de 4 pièces, et 25.000 dollars. Un toit garanti et une fortune en prime (salaire moyen en Géorgie en 2010 : 2.771 dollars annuels).
    "Keep smiling" sera l'antienne serinée par le meneur de jeu tout au long de ces quelques semaines, et la rengaine servant à la mise en place de la soirée de finale, en direct. Une "scie" au goût particulièrement amer, au fur et à mesure que la machine se grippe.
    La trentenaire Rusudan Chkonia brosse avec ce premier "long" (écrit, réalisé et en partie monté par elle), récompensé par une "Antigone d'Or" à Montpellier en 2012 (Festival international du Cinéma méditerranéen), un portrait de femmes en groupe absolument bouleversant, sans une once de guimauve ou de pathos. Tant de douleurs, de destins et de vies en vrac, d'espoirs déçus.... Mais aussi tant de dignité, et de solidarité. Féminines - les hommes (le jeune Tornike, l'aîné d'Irina mis à part) étant quant à eux tous au mieux ridicule (le présentateur), ou surtout falots, vénaux...imbuvables ! Ce vrai conte moral vaut, au-delà de la dénonciation (féroce, mais aussi cocasse par instants) d'une société dévoyée par le miroir aux alouettes tendu aux laissés pour compte (participantes, comme spectateurs) - ce qui a été déjà fait et réussi par d'autres (voir par exemple le "Reality" de Matteo Garrone, nettement plus appuyé et même carrément "hénaurme"), de l'exploitation mercantile et/ou politique de la misère et de l'affliction (voir à cet égard l'épisode où l'on demande à Elene une confession détaillée de la mort tragique d'un nourrisson, pour justifier le "coup de coeur" des spectateurs votant par téléphone), pour son épilogue surtout, où la dramaturgie s'emballe, et finit en tragédie. Et plus, en pointillés. La femme est l'avenir de l'Homme - en tout cas celui de la Géorgie, mère ou pas.
    Des actrices étonnantes, remarquables de naturel, qui ne jouent pas dans une fiction dirait-on, mais sont saisies par la caméra d'une documentariste. L'affiche tente (citant "Variety") un parallèle avec "The Full Monty" ("en talons-aiguilles et bikinis"), et le chorégraphe du film renchérit d'ailleurs, en parlant de l'effet visé par les producteurs de l'émission : "un strip-tease de l'âme". Oui, mais. Ces 10-là qui ne sont pas des copines, qui sont en concurrence, vont réussir bien plus édifiant que les "potes" anglais....
    Georges F
    Georges F

    8 abonnés 257 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 août 2013
    Quelques petites notes légères dans ce film au tout début mais rapidement l'atmosphère s'alourdit devant les cas plutôt poignants de ces candidates au concours et à une vie meilleure: excellent jeu d'acteurs, on ne peut se tenir en retrait de ces peintures de personnages plus vraies que nature; dommage que le film ne profite que d'une diffusion confidentielle, il vaudra d'être diffusé largement tant les portraits brossés dans ce film sont authentiques et universels.
    Chris58640
    Chris58640

    210 abonnés 757 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 août 2013
    Une giclée d’acide sur le monde de la télévision en général et la TV réalité en particulier, voilà à quoi on pourrait résumer « Keep Smilling ». Deux semaines de concours pour 10 candidates piégées dans un monde sans morale ni honneur, deux semaines de cauchemar dont finalement personne ne sortira gagnant. Au contraire, quelques unes de ces courageuses mères de famille y laisseront bien plus que des plumes : humiliées par un système qui cherche à faire le buzz à tout prix, trahies sur l’autel du profit, manipulées par une production presque inhumaine. Ce film est présenté comme une comédie dramatique mais on est souvent bien plus près du drame que de la comédie, il faut le dire franchement. Les actrices (évidemment inconnus ici) sont toutes très justes même si on peut regretter que sur les 10 finalistes, il n’y a pas 10 rôles de femmes très écrits. Seules quelques unes sont mises en avant par le scénario et, c’est assez frustrant car ce ne sont pas forcément les personnages les plus intéressants où avec le plus gros potentiel. Le rôle de Gvantsa écrase un peu les autres alors que ce personnage, très borderline, presque à la dérive, frôle parfois le caricatural à force d’en faire trop et fini par devenir un peu pénible pour le spectateur ! La réalisatrice montre une Géorgie cruellement pauvre, encore rongée par les stigmates de la guerre. Au milieu de cela, une télévision d’Etat qui joue maladroitement la carte patriotique d’une société encore très patriarcale et machiste. Ces pauvres femmes, de tous âges, de toutes conditions, n’ont aucune chance face à un système qui ne sait pas jusqu’où aller trop loin. La scène où la production insiste lourdement pour qu’une des candidates raconte par le menu comment son enfant est mort de froid pendant la guerre sonne un peu exagéré… mais pas tant que çà ! Alors forcément, ce n’est pas du grand cinéma spectaculaire, certains rôles auraient pu être plus ou mieux écrits, certaines longueurs auraient pu être évitées mais dans l’ensemble, et au milieu du désert cinématographique du moment, « Keep Smilling » mérite bien un petit détour.
    islander29
    islander29

    861 abonnés 2 354 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 août 2013
    Ce que l'on retient d'un tel film, c'est qu'un concours de miss en Géorgie, c'est à la fois la foire d'empoigne et un gentil "bordel"
    Le film sans excès nous raconte les journées de préparation des miss...
    Les actrices sont assez ordinaires mais elles ont du cœur....Ce qui est plutôt essentiel....
    Le scénario est simple et rythmé, avec parfois un peu d'humour (infime), mais surtout un souci de réalisme et de démonstration...
    Lutte de pouvoir vertical et horizontal, le film nous entraine en Géorgie avec ses gens, ses désirs et ses désillusions....
    Il est efficace en se sens, mais manque d'une certaine force dans sa forme....
    A vous de voir......
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 18 août 2013
    Je pensais que ce film était une comédie. En fait, il n'en est rien : à part quelques (rares) petites pointes d'humour, il s'agit plutôt d'une histoire grave et sérieuse mettant en scènes des femmes "ordinaires" de Géorgie au quotidien difficile, et retenues comme finalistes d'une émission de variété dont le but est de couronner "la meilleure maman" qui se verra attribuer un logement "de trois pièces" et la somme de 25000$. Résumer les différentes histoires qui se déroulent en parallèle avant d'arriver à la grande finale est impossible. Mais il est rassurant de noter que l'appât du gain qui motive au départ les concurrentes se transformera à la fin en quelque chose d'un peu plus noble. Il reste que ce film épingle avec sévérité les pratiques de la télévision-spectacle dont nous connaissons bien les méfaits sur nos écrans... tout en attirant le voyeur malsain qui sommeille en chacun de nous. Film un peu maladroit dans son déroulement et son montage, mais efficace quant au message délivré. Et une belle pincée de bonnes actrices pour agrémenter le tout.
    Myene
    Myene

    18 abonnés 373 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 août 2013
    Cette réalisatrice contribue comme d'autres collègues de Moyen Orient (ou d'autres horizons qui pratiquent les mêmes discriminations) à illustrer le mal social et liberticide endémique subit par les femmes depuis la nuit des temps Son propos est décapant avec une drôlerie grinçante; un sourire tragique ce n'est pas sans nous remémorer l'Italie et ses comédies des années 60/70 La galerie de portraits nous fait connaitre les modes de vie d'un pays qui n'a pas oublié dans les relations aux autres la tyrannie du petit père du peuple né la bas.
    velocio
    velocio

    1 302 abonnés 3 134 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 août 2013
    Après 3 documentaires et 2 court-métrages, la jeune réalisatrice géorgienne Rusudan Chkonia a rencontré pas mal de difficultés avant de pouvoir réaliser son premier long métrage de fiction. Même si elle souffre de quelques défauts, il aurait été dommage que cette comédie dramatique et satirique n'arrive pas jusqu'à nos écrans, Keep Smiling étant un sympathique rayon de soleil dans la grisaille des sorties estivales. En fait, on connaît mal le cinéma géorgien. Si l'on met à part Sergei Parajanov, né en Géorgie mais d'origine arménienne, on pourra citer Tenguiz Abuladze, Prix spécial du jury du Festival de Cannes 1987 avec Le repentir, Revaz Tchkheidze, Témur Babluani, Géla Babluani et, bien sûr, Otar Iosseliani. Espérons que, d'ici quelques années, on puisse citer Rusudan Chkonia parmi les grands réalisateurs de ce petit pays. Un pays qui semble posséder un grand puits dans lequel se mélangent farce, nostalgie et désespoir, un puits dans lequel ses réalisateurs sont souvent venus puiser et que Rusudan Chkonia a commencé à explorer avec pas mal de talent dans Keep Smiling.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 14 août 2013
    La transcription dans les ex républiques soviétiques des moeurs souvent légères qui rythment le quotidien de la vie oisive occidentale est souvent l'occasion d'un choc violent. Ce choc s'apparentant ici à la prise de conscience aiguë de la condition sinistre de la femme géorgienne. Objet de propagande mais aussi vulgaire bout de viande toutes ces bonnes femmes sont désincarnée sous l'oeil acéré de ce tableau impressionniste qui se sert de ce jeu télévisé comme fable sur les tribulations d'une société malade, risible et forcément ridicule. La réalisatrice Rusudan Chkonia a un regard acerbe sur don propre pays. Difficile pour nous autres occidentaux devant ce reality show de garder le sourire devant in tel prisme nous renvoyant à la gueule nos propres errances....
    willyzacc
    willyzacc

    78 abonnés 1 544 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 octobre 2012
    Un film plutôt bien découpé, original, drôle et émouvant. Les actrices jouent bien et on ne s'ennuie pas. Une bonne surprise de Géorgie.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 30 août 2013
    Tbilissi, capitale de la Géorgie vit mal comme tout le pays, miné par des inégalités galopantes.
    Un concours est organisé par la télévision, qui doit sacrer la meilleure mère de l’année. A la clé, un appartement de quatre pièces, et un chèque de 25000 dollars, la condition pour changer de vie dans un pays avide de progrès.
    Le concours n’a rien d’une sinécure, les étapes à franchir sont autant de planches savonnées, par les concurrentes elles-mêmes qui rivalisent d’ingéniosité et de machination pour éliminer les mères sélectionnées et remporter le prix.
    Tous les coups sont permis dans ce film qui débute de façon divertissante et prend très vite une allure tragique.
    Tourné avec un petit budget, le film donne une vision impertinente de la Géorgie, avec un récit qui ne manque pas de piquant, une troupe de femmes attachantes en dépit de la haine qu’elles se vouent et qui mérite qu’on regarde de plus près cette photographie sans fioriture d’un pays certes, mais aussi de tout ce qui touche à la télé-réalité.
    traversay1
    traversay1

    3 570 abonnés 4 860 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 août 2013
    Rusudan Chkonia n'est pas la première cinéaste géorgienne à émerger. Nana Dzhordzhadze, caméra d'or à Cannnes en 1987, l'a précédé avec des films gorgés de fantaisie et de burlesque (Les mille et une recettes du cuisinier amoureux). Keep smiling, en dépit de son titre et de son accroche idiote (The Full Monty en talons aiguille !) ne se situe pas dans le même registre. Tableau implacable de la condition féminine dans le Caucase, à l'heure du capitalisme et de la télé réalité, le film évolue progressivement de la comédie sociale à la pure tragédie. Rusudan Chkonia n'est pas tendre avec l'exploitation médiatique du malheur (les réfugiés des guerres après l'indépendance) et montre sans ménagement les humiliations que subissent les femmes dans une émission de télévision -miroir aux alouettes- qui leur promet la lune (un appartement et 25 000 dollars) en devenant la "Mère géorgienne 2010" après une compétition dégradante et stupide, un "strip tease de l'âme" comme le dit avec élégance l'un des organisateurs du concours. Le film est fruste et manque de moyens -il a été difficile à financer-, son scénario est parfois hésitant et dispersé, mais sa dernière demi-heure, dans une montée dramatique terrible, balaie toutes les réserves. Le passé de documentariste de la réalisatrice est un atout certain dans cette fiction proche de la réalité.
    Thierry M
    Thierry M

    160 abonnés 2 435 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 27 août 2013
    il n y a pas de quoi pavoiser, même si on a beaucoup de compassion pour ces filles.
    lionelb30
    lionelb30

    436 abonnés 2 592 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 août 2013
    Plutôt interressant pour decouvrir la realite de la georgie actuelle , sujet également interressant mais malheureusement cinématographiquement pas tres prenant. Dommage , car la dernier quart d'heure et la derniere scene sont bien.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 20 août 2013
    La bande-annonce est trompeuse car le film est loin d'être une comédie. En plus d'épingler l'abject dans ce genre de télé-réalité, la réalisatrice nous montre jusqu'où des femmes peuvent accepter d'être humiliées, appâtées par l'espoir de sortir de la misère...Et c'est bien ce qui est dramatique car on ne peut que les comprendre. Le film est poignant et la fin bouleversante. J'ai aimé tous ces personnages de femmes, remarquablement bien joués. Pas un homme pour racheter l'autre dans ce film, du salaud total au lâche...sauf le jeune ado de 15ans, le fils d'Irina. Un film maladroit par moments dans sa forme, mais à voir absolument si vous aimez les films forts.
    Yves G.
    Yves G.

    1 457 abonnés 3 487 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 septembre 2013
    Ce petit film sorti au cœur de l'été nous vient de Géorgie.
    Il a le parfum exotique des comédies dramatiques qui, par la seule musicalité de leur langue étrange, suffisent à nous dépayser alors même que leur action se déroule dans les décors ordinaires d'une ville banale.
    La réalisatrice a voulu parler du statut de la femme en Géorgie. Elle a choisi pour ce faire d'en réunir une brochette dans un jeu télévisé pour l'élection de la meilleure mère géorgienne.
    Le processus a les défauts de ses qualités. Il donne à voir une panoplie un peu trop parfaite de caractères : une bimbo, une Mère courage, une cougar, une adolescente qui tente d'échapper à l'emprise de sa mère ...
    Le personnage le plus émouvant est Gvantsa qui espère relancer sa carrière de violoniste en dépit des trois jeunes enfants dont elle assume seule la charge.
    Ces beaux portraits de femme dénoncent en creux une société patriarcale engluée dans ses valeurs machistes. Aucune figure masculine ne vient en racheter l'autre : un directeur veule, un député corrompu, un mari lâche, un séducteur incapable de s'engager ...
    La charge est un peu trop simpliste pour être tout à fait efficace.
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