Derniers Avis : Philomena - Page 25

"Philomena" est une belle comédie dramatique, très classique dans la forme mais aussi très efficace, capable d'émouvoir sans perdre en subtilité. La relation entre les deux personnages principaux est finement dessinée, et c'est avec une certaine culpabilité que le spectateur peut ressentir de l'exaspération devant la bonté un peu sotte de Philomena, abondant ainsi dans le sens de Sixsmith, avant de découvrir qu'elle possède une grandeur d'âme assez admirable et qui met à mal le cynisme du journaliste – et donc le nôtre. Le personnage de Steve Coogan est plutôt ambivalent, cherchant à se remettre à flot en effectuant un job alimentaire et qui l'ennuie et qui pourtant va le transformer en l'entraînant dans une quête morale. Le chemin qu'il parcourt est en effet significatif : s'il est au début du film presque un intrus, alors que c'est la vieille dame elle-même qui lui a demandé de l'aide, il prend de plus en plus part à l'histoire avant de délaisser son ironie pince-sans-rire pour adopter une indignation soucieuse. Une scène hilarante montre d'ailleurs très bien le caractère envahissant qu'il occupe au début du film : alors que Philomena et une sœur partagent un moment intime et empathique dans le salon du couvent, Sixsmith, hors champ, interrompt l'harmonie par l'une de ses interventions orales incongrues, obligeant de ce fait une caméra hésitante à se tourner vers lui, l'élément perturbateur dans la structure classique du mélodrame. "Philomena" est ainsi constamment à la frontière entre ce genre et celui de la comédie ; en somme,il s'agit d'un buddy movie inhabituel, convoquant des personnages atypiques pour les confronter à la tragédie du passé – les flashbacks sont d'ailleurs de grande qualité – mais aussi à la joie et l'optimisme qui devraient gagner tous les êtres ayant encore la chance de vivre.

Judi Dench est excellente en femme simple, croyante, rongée par la culpabilité et rompant enfin 50 ans de silence. On retrouve les soeurs des magdalene sisters avec le même malaise... On ne tombe pas dans l'excès d'émotions. J'ai aimé l'humour sur le décalage entre le journaliste athée et cette femme profondément croyante. C'est un très bon film

Un film vraiment intéressant avec 2 acteurs principaux très convaincants dans leur rôle respectif. Drame avec quelques pointes d'humour bien orchestré. C'est une réussite.

Superbe histoire "vrai" avec des acteurs magnifiques, Judi Dentch incarne à merveille son personnage.

A voir ne serait ce que pour la performance des deux acteurs principaux.

Acclamé à la Mostra de Venise ou encore en lice pour les Oscars 2014, Philomena est un biopic grandiose à voir sans détour. Le réalisateur, Stefen Frears est à son meilleur niveau ; nous fait rire et pleurer dans la mêmes secondes et de la plus belle des façons.

Le scénario adapté d’une histoire vraie et du livre de Martin Sixsmith : The Lost Child of Philomena Lee, est purement incroyable mêlant à la fois subtilité et complexité. Philomena nous entraîne dans une véritable investigation mais aussi à une quête de la vérité. En effet, Philomena n’est pas simplement la recherche d’un enfant perdu, c’est aussi la quête du pardon tout en pointant du doigt les défaillances et les pêchés du couvent des bonnes sœurs. Philomena est un véritable scénario tiroir avec son lot de rebondissements inattendus et touchants. L’histoire prend au fur et à mesure un tournant dramatique voir tragique et le film est d’une telle puissance que l’on ressent toute l’impuissance et la tristesse de Philomena face à la perte de son enfant. Pour finir, les répliques sont brillantes et réfléchies, ce qui donne encore plus de sens à cette histoire fabuleuse. Notons, aussi les pointes d’humour savamment insérées tout au long du film, qui séduisent le spectateur le moins convaincu.

Au niveau de la réalisation, Stefen Frears préfère les plans longs et lents. En cela, Philomena peut paraître par moment interminable, notamment quand Philomena raconte son livre à Martin ! Mais, ces longues séquences sont nécessaires pour donner à Philomena tout son relief. En effet, les séquences longues et détaillés permettent au spectateur de mieux s’immerger dans le film et de comprendre les facettes du personnage. Et grâce à la caméra de Frears, on peut ressentir le malaise de Martin face à Philomena (au début du film) mais aussi la tristesse de Philomena. Cependant, à détailler, le film devient quelque peu longuet.

La qualité des acteurs viennent renforcer ces quelques séquences longues par leur magnifique présence et prestation. Steve Coogan dans le rôle du journalise (Martin Sixsmith) est incroyable ; il ne se contente pas seulement de réciter son texte mais prend une véritable implication dans son rôle. Judi Dench dans le rôle de Philomena est encore plus incroyable ; sa nomination à l’oscar de la meilleure est purement justifée !

Pour conclure, Philomena est un biopic de qualité, qu’il faut voir pour son intelligence, son scénario iceberg ou encore pour la qualité des acteurs.

Encore un film au ton léger et drôle à savourer sans modération, et ce malgré le thème. Inspiré d'une histoire vraie, celle de Philomena, une vieille dame irlandaise privée de son fils par des religieuse d'un couvent 50ans auparavant et qui souhaite le retrouver. Le duo Judi Dench/Steeve Coogan en excellent ! Elle en petite bonne femme croyante et s'émerveillant de tout le luxe qu'elle côtoie lors de son voyage, lui plus terre à terre et athée. Un duo improbable mais touchant dans ce voyage initiatique entre l'Irlande et les USA. Judi Dench est merveilleuse et rend cette femme très touchante et déterminée pour retrouver cet enfant qu'elle ne connait pas. Coogan nous donne, je pense, sa meilleure prestation. Un film qui nous donne le sourire et larme à l'œil. Excellent.

Très bon film,très émouvant avec un scénario original. les acteurs sont formidables

Un excellent film émouvant et tragique, emmener par une excellente judi dench et supporter par de très bons acteurs..

Un film à la fois bien triste et révoltant. On suit l’histoire de cette mère qui veut retrouver son enfant alors que la sainte église chrétienne met tout en œuvre pour l’en empêcher. On est à la place de ce journaliste, se demandant au début pourquoi il a accepté de suivre cette vieille dame un peu sénile et parfois trop bisounours, puis réalisant que ce qui lui arrive est une démonstration de l’extrémisme religieux qui ne peut que nous révolter. Une histoire bien mené de bout en bout, teinté à la fois d’une petite touche d’humour bien dosé. Le film est surtout porté par une Judie Dench éblouissante du début à la fin, tantôt touchante, tantôt chiante, tantôt attendrissante. Elle est juste parfaite dans son rôle. Steve Coogan apporte un support méritant qui, sans être du même niveau que sa partenaire, reste tout de même bon sur l’ensemble du film. La musique de Desplat est une nouvelle fois envoutante, collant une nouvelle fois parfaitement à l’esprit du film. La mise en scène est soignée tout au long du film et réussit à présenter plusieurs plans et séquences vraiment magnifiques, mettant ainsi en valeur de superbes décors. Un film vraiment touchant et révoltant. Philomena avait raison : il fallait que ça se sache !

Quel beau film... J'ai beaucoup aimé...
L'histoire de cette petite mamie Irlandaise qui recherche son fils, né dans les années 50 dans un couvent Irlandais où elle était enfermée car elle était tombée enceinte, est très émouvante.
C'est tiré d'un fait réel en plus... Donc encore plus prenant !

Un duo d'acteurs improbable, mais qui fonctionne si bien....., un film tendre et mis en scène avec brio par Friers au mieux de sa forme.

Ce scénario, tiré d'une histoire vraie, est un choix judicieux. Stephen Frears, comme il sait si bien le faire, film avec une douceur et un humour britannique inégalable. Seulement, le rythme, cette fois-ci, est trop lent, trop sobre, trop propre et la suite des événements trop prévisible. Judi Dench, particulièrement remarquable, apporte un plus non négligeable...

Eh, le Chat, tu gogotes? Tu sais pas que l'année 2014 n'a que trois semaines, qu'il reste donc plus de onze mois pour découvrir des films géniaux?

Je sais, je sais. Mais je n'imagine pas qu'un autre film puisse atteindre à la force, à la beauté, à l'intensité, à la puissance émotionnelle de Philomena.

Stephen Frears, réalisateur prolifique.... Il a touché à tout, à tous les genres (son prochain film sera une biographie de Lance Armstrong!) même s'il est particulièrement inspiré lorsqu'il s'intéresse à la vie du petit peuple britannique! Sa filmographie va du bon à l'excellent, sans jamais un ratage, mais là, il a atteint un sommet de cinéma.

On pense, évidemment, aux Magdalene Sisters. Ces petites irlandaises qui se retrouvaient enceintes sans trop savoir comment, parce qu'on ne parle pas de ces choses là chez les pieuses familles, envoyées chez des bonnes sœurs qui n'étaient ni sœurs, ni bonnes, et qui se trouvaient acculées à signer l'acte d'abandon de leurs enfants -que faire d'autre quand on a été rejetée par sa famille? Philomena est de celles là. Chère Judy Dench, passant de Moneypenny aux plus nobles reines, Victoria ou la grande Elizabeth et à quatre vingt ans, toujours le même charme! On vous aime, Judy! Vous devez tourner jusqu'à vos cent ans révolus. (C'est Sophie Kennedy Clark qui l'interprète dans sa jeunesse

Elle a toujours cherché à savoir ce qu'était devenu son fils, Anthony, Philomena. Mais les religieuses (tellement charmantes maintenant, par rapport à ce qu'elles étaient....) lui ont répondu: pas de chance, les archives ont brulé! Toutes! Sauf, merveille, l'acte par lequel la jeune fille autorisait l'adoption de son petit garçon. Et le commerce marchait bien. On venait des Etats Unis se fournir en enfants. Même Jane Russell, c'est dire! dont le portrait toutes dents et gorge déployés figure dans le salon de réception.... Pour son fils, Philomena a une certitude, puisqu'elle a assisté à son départ, ne faudrait il pas dire son enlèvement? Un couple était venu chercher une petite fille. C'était l'inséparable d'Anthony, sa petite camarade de jeu. Du coup, ils ont pris les deux! Une double adoption, très certainement aux Etats Unis, ça doit donc être plus facile à retrouver, si on s'en donne les moyens.

Et tout à coup, à la retraite, après avoir été infirmière pendant trente ans et eu une fille, elle veut s'en donner les moyens. Elle le dit avec la simplicité qui la caractérise: je ne voulais pas en parler parce que c'était un péché; j'ai compris que c'était un pire péché que de le cacher. Car Philomena a la foi, une foi du charbonnier, inébranlable. Sa existence va croiser celle de Martin (l'excellent et fort séduisant Steeve Coogan). Brillant journaliste au service international de la BBC, il a accepté de rejoindre la communication d'un cabinet ministériel, et là: boulette. Le voila dehors, dégoûté de tout, vaguement décidé à écrire un livre sur la Russie, la politique, rien que la politique, mais surtout pas l'"aventure humaine", bonne pour les tabloïds. Enfin, on le convainc d'écrire un livre sur la recherche de Philomena, et le couple improbable s'envole pour les Etats Unis. Il est snob comme un piano à queue; elle ne lit que des romans Harlequin, n'a voyagé que sur RyanAir, passe son temps à remercier le personnel et à s'émerveiller des buffets du breakfast.

On ne vous dit pas ce qu'ils trouveront aux Etats Unis, car c'est aussi un formidable thriller, ou récit d'aventure si vous voulez, qu'il ne faut évidemment pas déflorer. Et dont vous suivrez le déroulement, scotché à votre fauteuil. Mais si vous ne sortez pas de là avec la gorge serrée et les yeux humides, éjectez de chez moi! Vous n'avez rien à y faire.....

Le film est beaucoup moins anti -clérical que Magdalene Sisters, à cause de la magnifique personne qu'est Philomena. Elle n'en veut à personne; elle ne veut se souvenir que de la jeune sœur si gentille qui l'a aidée à accoucher, et qui a pris en cachette une photo d'Anthony, la seule chose qu'elle ait de lui. Et, à la fin du film, face à la vieille nonne confite dans ses certitudes, son fanatisme, sa haine de la chair et de ce qu'elle appelle "péché" -confite dans sa méchanceté en fait, elle va donner une formidable leçon d'esprit chrétien dans une scène phénoménale.

Magnifique. Tout est beau dans ce film. Tout est bien. Emouvant, vivant, passionnant, charnel, c'est une sorte d'acmé de film populaire. A voir. Et à revoir.

Un film émouvant et tragique, remarquablement interprété par une Judie Dench incroyable et un Steeve Cogan excellent. Le dramatique se mélangeant à des passages comiques, ce film n'a rien de larmoyant, il ne verse pas dans le patos. Interessant également d'un point de vue historique qui nous apprend la difficile réalité des faits commis par l'église catholique. Une mise en scène excellente et maîtrisée, du très bon cinéma chargé d'émotion.