Au regard des critiques lues ici et là, le pire était à craindre concernant « Pop redemption ». Or, moi j’ai passé un très bon moment devant un film pas prétentieux du tout, je me suis laissé embarquer par un scénario efficace à défaut d’être original et par un casting de qualité. Alors oui, il s’agit d’une comédie, elle manipule les clichés allègrement, elle cède à quelques gags un peu faciles, elle tire quelques ficelles un peu éculées, c’est sûr. Ce n’est un chef d’œuvre, mais c’est une comédie honorable et qui, moi, m’a fait rire ce qui est déjà pas mal, pour une comédie ! Le décalage entre le Death Metal (et tout ce qui va avec, les maquillages, les paroles des chansons qu’on hurle dans des micros saturés, les fringues cloutées, les tatouages immenses) et les pérégrinations tragi-comiques de 4 musiciens très amateurs sont drôles. Au casting, 4 acteurs très investis avec une mention spéciale pour Julien Doré. Au départ, on peut avoir une légitime appréhension quant à ce « produit » de la TV-réalité. Mais je dois le reconnaitre, en metaleux pur et dur, il est très bien, très très bien même. Il fait preuve d’une certaine autodérision en interprétant Alex, ce qui est là encore un bon point pour lui. Avec son accoutrement du début et même d’après (dont je ne peux pas trop parler pour ne pas déflorer l’intrigue), il est même assez craquant… En second rôle, l’actrice qui monte Audrey Fleurot et mon chouchou à moi : Alexandre Astier. Astier même s’il se renouvèle peu en s’autocaricaturant parfois, je suis inconditionnelle, je n’en dirais jamais aucun mal : je suis fan ! La musique est omniprésente dans « Pop redemption », forcément, et c’est plutôt là aussi une bonne surprise, même quand on ne connait rien de rien du Metal et de sa culture, nos oreilles ne passent pas un mauvais moment, au contraire… Le scénario tient la route si on n’est pas trop regardant, puisqu’il s’agit d’une pure comédie et que les personnages et les situations sont poussés à leur extrême, comme souvent dans les comédies. Le film rend un hommage aux Beatles (les passages piétons sont bien pratiques pour cela) mais cet hommage est quelque peu gâché par une faute limite éliminatoire : George Harrison est orthographié Georges Harrison, impardonnable ! Mais bon, comme je l’ai dit, ne soyons pas trop regardants sur les détails et laissons nous emporter sans arrière-pensées par cette comédie champêtre (mais oui, et si vous aimez les fraises vous allez être servis) un peu potache.