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AMCHI
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3,0
Publiée le 20 avril 2014
La Seconde mort d'Harold Pelham n'est sans rappeler la série La quatrième dimension en fait ce film s'inspire d'un épisode de la série Alfred Hitchcock présente. Dans ses mémoires Roger Moore avoue que ce film lui a donné un de ses meilleurs rôles et il est vrai que son jeu est plus dramatique qu'ailleurs, son personnage semble fragile par moment près à basculer dans la folie alors que d'habitude il joue le type sur de lui et décontracté. Le scénario est pas mal avec cet homme qui après avoir failli mourir lors d'un accident de la route remarque qu'il a un double de lui qui se promène, Roger Moore dans un rôle plus sérieux convint et La Seconde mort d'Harold Pelham se suit avec intérêt jusqu'au bout mais on regrette un début un peu lent et surtout une mise en scène qui ne sait pas tirer le potentiel mystérieux voire paranoïaque de ce récit. Cependant La Seconde mort d'Harold Pelham est une curiosité à regarder et ravira les fans (dont j'en suis) de Roger Moore. Pour l'anecdote à savoir que le réalisateur Basil Dearden mourut peu de temps après son film sur le même tronçon d'autoroute où a lieu l'accident de la scène d'introduction de La Seconde mort d'Harold Pelham.
Film britannique de Basil Dearden, 1970 Un directeur d'une grande entreprise est confronté à un double qui prend sa place dans sa vie professionnelle et même familiale. Il semble devenir fou, d'autant que des contrats sont signés à sa place, et cela depuis qu'il a été confronté à un grave accident de la route. Terrible thriller psychologique que signe là Basil Dearden. Le spectateur se met tout à fait à la place du héros du film et ressent la même pression psychologique afin de connaître la vérité, et c'est la grande force du film que d'éterniser le suspens. Mais la solution finale est décevante puisqu'elle a recours au fantastique. Néanmoins, c'est une belle réalisation, très efficace avec de belles séquences cinématographiques et des plans très recherchés. Roger Moore est très bien. Très bon spectacle.
Né en Angleterre le 1er janvier 1911, Basil Dearden reste dans les mémoires pour avoir été l’un des quatre réalisateurs du film à sketches fantastique « Au cœur de la nuit » aux côtés d’Alberto Cavalcanti, Charles Crichton et Robert Hamer. Ce film, représentatif de ce que pouvait donner de meilleur le cinéma anglais, fait aujourd’hui l’objet d’un véritable culte auprès des amoureux du genre. Avant d’être emporté par un tragique accident de la route à tout juste 60 ans, il aura réalisé près de quarante longs métrages en trente ans de carrière. Sa filmographie relativement éclectique compte quelques réussites majeures comme « Hold-up à Londres », « La victime » (1961), « Scotland Yard contre X » (1961) ou encore « Khartoum » (1966). En 1970, il revient au genre fantastique en adaptant « The strange case of Harold Pelham », une nouvelle du romancier canadien Anthony Armstrong parue en 1940. Dans sa série télévisée « Hitchcock présente », le maître du suspense en avait présenté quinze ans plus tôt, une adaptation d’une vingtaine de minutes avec le caoutchouteux Tom Ewell dans le rôle principal. Ici, c’est Roger Moore venant tout juste de quitter le rôle de Simon Templar après 118 épisodes qui s’associe à Basil Dearden pour tenter de donner un nouveau souffle à une carrière qui n’arrive pas à décoller sur grand écran. Rien de mieux, pense-t-il que ce double rôle pour montrer au public qu’il peut être autre chose que ce beau gosse désinvolte aux allures aristocratiques. L’acteur n’incarnera James Bond que trois ans plus tard après avoir entre temps était Brett Sinclair dans la série « Amicalement vôtre » dont Basil Dearden signera le pilote et deux autres épisodes. Affublé d’une moustache pour assombrir l’expression un peu trop juvénile de son visage, il incarne Harold Pelham, un cadre dirigeant d’une société de la City qui va faire la très troublante expérience d’être confronté à son double, agissant à l’opposé de sa propre personnalité plutôt affable et réservée. Pour sa nouvelle, Anthony Armstrong avait emprunté clairement le chemin tortueux de « L’étrange cas du docteur Jekyll et de M Hyde» de Robert Louis Stevenson dont il expurgea tout le folklore lié à l’expérience scientifique afin de l’inscrire dans un quotidien plus banal mais aussi plus inquiétant. On navigue en effet tout au long du film efficacement dirigé par Dearden et mis en musique par Michael J Lewis, dans les eaux troubles de la remise en question douloureuse d’un homme spoiler: qui doit apprendre à accepter sa face sombre qui l’a poussé à trahir sa compagnie au sein de laquelle il jouissait jusqu’alors d’une réputation d’honorabilité sans faille . Idem sur le plan sentimental. Très habilement, le scénario écrit par Dearden, Michael Relph et Bryan Forbes maintient un équilibre subtil et précaire entre fantastique et souffrance psychique qui interroge le spectateur sur les forces contraires qui sont à l’œuvre au fond de chacun d’entre nous. Roger Moore pourtant très modeste sur ses qualités d’acteur était plutôt fier de cette prestation où il a voulu donner le meilleur de lui-même afin de se prouver qu’il était capable d’aborder des rôles complexes. Il est en effet assez bluffant, exprimant avec conviction l’angoisse d’un homme confronté à une partie de lui-même jusqu’alors refoulée qui est en train de l’envahir jusqu’à l’étouffement. Entouré d’une pléiade de seconds rôles comme toujours convaincants dans le cinéma britannique, l’acteur qui va prendre dans quelques temps son envol pour la gloire mondiale a pu inscrire in-extremis dans sa filmographie, une page qu’il était heureux d’exposer une fois la retraite arrivée avec sa cohorte d’hommages à ses rôles emblématiques bien loin des tourments existentiels d’Harold Pelham . On notera la présence de la magnifique Olga Georges-Picot qui après une carrière en demi-teinte n’ayant pas répondu à ses exigences artistiques élevées, connaîtra un destin tragique.
Homme d'affaire londonien pépère, Harold Pelham voit sa vie transformée le jour où il réchappe à un sérieux accident de voiture. En effet, suite à cela, ses proches lui prête des actions récentes dont il n'a aucun souvenir : conspiration, folie, ou double surnaturel, notre homme tentera de comprendre... Peu avant d'endosser le costume de 007, Roger Moore tourna ce thriller psychologique méconnu, qui est pourtant sans doute l'une de ses meilleurs performances (en tout cas sa préférée s'il on en croit ses propres déclarations !). Habitué aux prestations flegmatiques et en retenue, Moore se veut ici beaucoup plus fougueux et dramatique, allant jusqu'à interpréter plusieurs versions de lui-même. Un choix très intéressant, malheureusement le film aurait mérité d'être plus consistant. Mis à part le dernier quart d'heure audacieux, la mise en scène de l'ensemble est (trop) sage, et le scénario tourne quelques peu en rond par moment. Il y a pourtant des idées sympathiques, et une réalisation professionnelle. A découvrir surtout pour la prestation de Moore, donc. Anecdote sordide : ce fut le dernier film du réalisateur, celui-ci décéda dans un accident de voiture après la sortie...
Un film qui rappelle l'esprit des séries british comme Le prisonnier, aussi bien par son atmosphère mystérieuse que par le jeu, excellent, de Roger Moore. Malheureusement, le scénario repose sur un principe unique et la chute est à la limite de l'arnaque. Le problème, quand on installe une énigme de ce genre, est de réussir à trouver une fin satisfaisante et si possible originale. Or ce n'est pas le cas. Néanmoins, ça se laisse voir très agréablement.