Un scénario ultra solide et d'un pessimisme rarement atteint ; une animation et un design renversant. Film d'auteur violent et noir à souhait avec une fin sublime. Un des chefs-d'oeuvre de l'animation japonaise.
L’un des plus beaux mangas que j’ai pu voir. Jin-Roh, La Brigade des Loups, nous frappe par son pessimisme et son fatalisme terrifiant sur la nature de la condition humaine, d’un esthétisme rare. L’Homme est un loup pour l’homme. Ne sombrant jamais dans l’excès, Jin-Roh est une fable cruelle ou l’espoir n’a pas sa place. Mêlant habilement idylle amoureuse au milieu d’une lutte sans merci entre les différents pouvoirs politiques en place. Hiroyuki Okiura remet au gout du jour le conte du petit chaperon rouge, dans une version largement épurée des ses sentiments les plus nobles et dénué de toute échappatoire. Car c’est avant tout sur la nature profonde de l’homme que s’attarde cet animé, dévoilant les facettes de l’homme les plus noires, Jin-Roh est d’une violence brute, sans artifice. Nul sentiment héroïque, nulle lutte stoïque pour des idéaux altruiste, La Brigade des Loups est un conte moderne dur et froid comme l’acier dans lequel sont enfermés ces hommes dressé pour tuer. Ce serait à la rigueur le seul reproche à faire à ce chef d’œuvre, d’une noirceur extrême, Jin-Roh ne véhicule aucun message d’espoir, si infime soit’ il. Fataliste jusqu’au bout des crocs, on nous narre ici la chute de l’homme dans une société moderne étouffante, ne laissant nulle place au rêve. Ou la violence et l’insoumission semble être les seules échappatoires à un système totalitaire menant l’homme à sa fin. A ne rater sous aucun prétexte malgré son coté nihiliste assumé qui peut toutefois le desservir.
Ce petit bijou de manga a tout ce qu'il faut pour avoir la bonne recette du genre qui avait fait le succès de films comme ghost in the Shell mais hélas Jin Roh est bourré de défauts qui plombent bien l'ensemble qui est plus que sympathique.Premièrement le film est super mal rythmée, on se retrouve avec beaucoup de longueurs et ne veut jamais assumer son statut de film d'auteur. Du coup le film tente de mélanger mise en scène auteuriste avec des elements de scénario propres aux films de genre comme des rebondissements d'ailleurs assez tirés par les cheveux ou ses thèmes ce qui donne le film lourd est jamais juste.Il mérite néanmoins son pesant de cacahuètes.
Jin roh fait parti, pour moi, des 10 meilleurs films d'animation.
L'histoire, centrée sur du contre espionnage, est noire et particulièrement compliquée à suivre, mais n'en reste pas moins très cohérente une fois qu'on l'a comprise. (deux visionnages est nécessaire)
Ne recherchez pas de l'action à travers ce film d'animation, car vous n'en trouverez pas beaucoup.
C'est un film lent, mais qui reflète un incroyable réalisme: même si l'histoire est fictive aujourd'hui, elle aurait pu être réelle 40 ans plus tôt au Japon.
A noter que le film a été crée par le studio Production IG. Dans l'équipe de création, on retrouve trois géants de l'animation japonaise: Mamoru Oshii (scneariste), Hiroyuki Okiura (metteur en scène) et le mari de Yoko Kanno: Hajime Mizoguchi (compositeur)
Ce film est à voir pour tous les amoureux de "cinéma".
C’est peu dire si cet univers uchronique a du charme, tant il est réfléchi et soigné. L’animation et le character design est d’un grand soin et la BO de Mizogushi est l’une des meilleures que j’ai entendu... « Jin-Roh » s’en sort très bien selon moi sur ces points-là, et c’est ce qui fait tout mon attachement à ce film. Petite faiblesse quand-même, je trouve que l’intrigue manque de percussion. Certes, l’absence de véritable envolée contribue aussi à cette atmosphère mélancolique que j’adore, mais j’avoue du coup avoir senti un petit manque à ce niveau là... Mais bon... Au-delà de ça, c’est quand même le charme assez unique de cette oeuvre qui l’emporte dans mon coeur...
Jin-roh est peut-être le seul film d'animation japonaise résolument politique. Il évoque les révoltes étudiantes, réprimées dans le sang, et tisse par-dessus une complexe histoire de contre-espionnage. L'animation est de grande qualité. Le film, tantôt métaphisique, tantôt contemplatif, fait vivre de beaux personnages, pris dans les courants de l'histoire souterraine. Fin réussie.
Un film très (trop) sérieux, clairement réservé à un public adulte. La fin pessimiste en est une parfaite illustration. Un conte pour adultes où le poétique rime avec le tragique. Se servant de la trame du conte du Petit Chaperon Rouge (une version « trash » racontée tout au long du film…), Jin-Rô raconte avant tout une histoire d’amour à la Roméo et Juliette : un gars de l’unité Panzer, sorte de machine à tuer du rebel qui tombe amoureux d’une demoiselle encapuchonnée terroriste. Et autour d’eux des intrigues entre la police et les unités Panzer, qui cherchent à se démolir l’une l’autre à travers ces deux amoureux. Okiura Hiroyuki avait travaillé comme animateur sur Akira et Ghost in the Shell. Le dessin est donc soigné et ici d’ailleurs Mamoru Oshii a fait le scénario. Ils signent donc ici un bon film un peu compliqué pour un ados. Le mélange conte/réalité est savamment dosé en tout cas, très chouette.
On retrouve dans Jin-Roh la plupart des éléments obsessionnels des dessinateurs japonais : police hyper-répressive, étudiants révolutionnaires, villes fracassées (peur instinctive du tremblement de terre qui emportera le pays), et solitude des âmes. A tel point que les premières minutes du film rappellent furieusement les premières minutes d’Akira… Mais ces petits chaperons rouges équipés de bombes et ces loups déguisés en hommes rendent bien vite son indépendance à Jin-Roh, le plaçant à égalité de reconnaissance avec les plus grands films d’animation. On quitte ce film avec un détestable sentiment de fatalisme et de tristesse, secoué de l’intérieur, parce qu’on avait compris depuis le début sans savoir pourquoi, parce qu’on savait que certaines choses sont inévitables, et parce que la beauté de l’histoire ne peut que nous prendre à la gorge… comme le ferait un loup.
Ce film d'animation de Hiroyuki Okiura nous présente a travers le mythe du petit chaperon rouge, une histoire boulversante qui prend place dans un univers de violenceet de totalitarismes belliqueux et corrompus. Le film est extremement émouvant, d'autant plus par le fait que les scènes ne sont pas censurées (cf : les premières minutes). De plus, la musique envoutante nous accroche au scenario du debut a la fin. Enfin, une mise en scène tres bien réalisée et des graphisme sublimes : beau a voir, vraiment.
Très bon manga à l'animation soignée et à l'univers cauchemardesque et chaotique. Très bon scénario avec ce qu'il faut de suspense. Le film est un habile mélange de science-fiction et de film noir.
Sur toile de fond de la fable du "Chaperon Rouge", le réalisateur veut nous amener d'un point à un autre, mais la route est longue, tout comme le développement. C'est mou, statique et inexpressif... Le peu d’émotion est noyé par la conjoncture. À voir pour se permettre d’en parler, mais pas inoubliable.
Un bon anime qui a les atouts et les défauts typiques du genre: design furieusement réussi, musique envoutante et absence de manichéisme à l'occidental d'un coté; rigidité de l'animation, visages simplistes et scènes intimistes soporifiques de l'autre. On a beau partir plein de bonne volonté, l'émotion a du mal a percer.