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Benjamin A
720 abonnés
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4,0
Publiée le 28 mai 2015
Dans un passé alternatif qui débute après la Seconde Guerre mondiale, le Japon est en proie à des troubles sociaux et politiques. Le gouvernement créé alors une nouvelle unité d'élite militaire, qui doit notamment faire face à l'organisation "La secte", qui orchestre de violents attentats ayant pour but de fragiliser le pouvoir.
Ambitieux, Hiroyuki Okiura dresse le portrait d'un soldat d'élite fragile et défaillant, qui n'a pas été capable de tirer au bon moment face à une fillette dans un contexte d'affrontement social violent. Assez complexe sans être incompréhensible, il aborde l'espionnage et les rapports entre les différentes forces, l'ordre établi et ceux qui souhaitent le voir détruit. C'est aussi les liens entre les différentes polices où entre complot, manipulation et terrorisme, il met en place un Japon vivant dans la terreur et le chaos.
Alors, si quelques points laissent légèrement à désirer à l'image des métaphores liées aux animaux et aux contes qui en deviennent un peu trop démonstrative, ça n'empêche pas Jin-Roh d'avoir été une vraie claque. Le contexte, qui déjà à la base est assez fascinant, est parfaitement exploité et il en ressort une vraie atmosphère sombre et chaotique. Mais Hiroyuki Okiura n'en oublie pas les deux portraits humains qu'il dresse, celui d'une jeune recrue en proie à des doutes et celui d'une jeune fille mystérieuse, plus ou moins liés aux groupes extrémistes.
Mettant d'abord en place le contexte de l'histoire, ainsi que le traumatisme de la jeune recrue, Hiroyuki Okiura rentre peu à peu dans l'espionnage et le complot, là où les personnages vont vraiment se dévoiler et les tragédies vont inévitablement se mettre en place, pour se finir sur un final touchant et inoubliable. La peur est omniprésente et bien traduite par un graphisme adéquat débordant d'idées, à l'image de l'allure des soldats d'élite.
Une claque qui fait facilement oublier ses petits défauts grâce à son atmosphère de chaos et de terreurs, son ton pessimiste, ses passionnantes intrigues politiques, ses portraits humains et son final déchirant.
Hiroyuki Okiura, pour son premier film d'animation, a mis les petits plats dans les grands afin de nous offrir une qualité d'image et d'animation de toute beauté, mais surtout de grande classe. Le style graphique de "Jin-Roh, la brigade des loups" est unique, et les scènes d'action - hyper violentes - à couper le souffle... D'ailleurs, c'est bien simple, de l'introduction narrative au face-à-face fondateur - effarant - dans les égouts, je me croyais déjà installé devant un véritable chef-d'oeuvre. Mais voilà, malgré un montage inventif, le soufflé retombe très vite, et la lenteur s'installe... Le film devient relativement bavard et l'intrigue décevante, malgré ses quelques rebondissements. Et puis, il y a un moment où le parallèle avec le petit chaperon rouge finit par lasser, même si l'idée est excellente. La BO, quant à elle, est un pur délice, chaque morceau est singulier et adapté au moment. Alors au final, ce film d'animation, terriblement fataliste, vaut le détour, mais mieux vaut ne pas être trop sensible...
Je dois dire que malheureusement je suis pas vraiment rentré dans le film. Aprsè tout est très bon que ce soit la réalisation, l'animation qui est d'une qualité ahurissante mais là où ça pêche c'est la fin, ouais cette fin qui sort un peu de nulle part, en fait c'est pas mauvais en soi, c'est même plutôt intéressant et ça retourne le propos de manière intelligente, sauf qu'en fait c'est une question de point de vue, on suit ce personnage Fuse mais alors bon sang si on le suit et que le film est vu de son point de vue, parce que là c'est pas une narration omnisciente bah ça veut dire qu'on a le même degrés de conscience que lui et particulièrement sur soi-même alors comme cette fin est possible, ce que je veux dire c'est plutôt pourquoi on ne le découvre qu'à la fin, voilà hormis ce coup de théâtre que je n'ai pas aimé parce que les twists c'est pas que c'est nul (enfin presque) mais surtout il faut que ça serve, enfin c'est pas intéressant si c'est là juste pour impressionné la galerie parce que tu te rends bien compte que c'est artificiel alors que le film se tenait jusque là. Bref ça m'a pas mal énervé déjà que j'avais pas tellement accroché au départ. Mais du reste c'est très bon c'est juste pas trop ma came.
Abstraction faite des longueurs qui plombent la dynamique au fur et à mesure de son évolution, Jin-Roh est un film excellent sur tous les points. Par contre, vaut mieux être en forme pour le voir parce qu'il demande un minimum de concentration pour être suivi (c'est pas pour les enfants, surtout que c'est violent) et qu'il est très triste. En se posant au milieu d'une guerre civile, il fait un parallèle entre la société contemporaine et la fable du petit chaperon rouge et oppose d'un côté, la machine insensible incarnée par un agent des forces de l'ordre et de l'autre, une innocente petite fille aux nobles intentions sociales, à ceci près qu'il chamboule tous les codes auxquels on est habitués. Et c'est ça qui en fait la puissance : rien n'est laissé au hasard, tout est réalisé avec soin pour remettre nos considération en question et éveiller notre réflexion.
Un film bien triste, et plutôt très réaliste pour une œuvre japonaise. Une histoire avec une fin tragique suivie durant tout le film par cette comptine du petit chaperon rouge qui nous prédit la fin inéluctable.
Manga rétro-futuriste à très forte teneur politique et au dessin réaliste, Jin-Roh se veut une réflexion sur la lutte armée et ses corollaires (violence, trahison, sens de l'engagement, espionnage...) ainsi que sur le côté animal de tout combattant. Mais il s'avère très rapidement fade et ennuyeux, la mise en parallèle de l'intrigue avec la parabole du petit chaperon rouge étant d'ailleurs inopérante. Ainsi, malgré de louables intentions et un propos de départ intéressant, le film ne parvient pas à décoller et à susciter l'adhésion du spectateur. Sans aucune audace formelle, il est lent et terne comme un épisode de Derrick au pays du soleil levant!
J'ai découvert ce réalisateur d'abord avec Lettre à Momo, étant tombée sous le charme j'ai regardé un autre film réalisé par ses soins. On ne croirait pas du tout au même réalisateur ni pour le dessin, ni pour le scénario! Le début avec la voix off qui explique le contexte est un peu trop long, trop explicatif, mais sûrement nécessaire. Cette histoire est touchante, le rappel du conte du Chaperon Rouge ravive des sensations enfantines qui font un drôle de mélange avec la dureté du personnage principal, la Bête. Sans être révolutionnaire, voire peut-être un peu daté dans les dessins et la manière d'angler les scènes, ce film est à voir.
Un bon film d'animation Japonais. Je n'ai pas été conquis, il y a des choses que je n'ai pas compris dans ce film, au scénario plutôt réfléchi et qui vise un public plus intellectuel que la norme. Je conseille à toute personne désirant le voir, de relire au préalable "Le Petit Chaperon Rouge" car le film est noyauté autour de ce conte.
Ce qui ne m'a pas plus, c'est les personnages secondaires, assez difficilement différenciables et la complexité des évènements (Si vous ne suivez plus, vous êtes perdu, vous ne voyez plus que des gens qui se tirent dessus). C'est également un film plutôt "noir", donc si vous êtes en pleine dépression je ne vous le conseille pas.
Film d'animation aux graphismes superbes et à la mise en scène intelligente. L'intrigue est assez complexe, pleine de poésie et d'émotion. Une jolie petite réussite.
Il n’y décidemment que les animations japonaises qui soient capables de traiter avec autant de profondeur la psychologie de leurs personnages. L’univers uchronique que Hiroyuki Okiura nous dépeint à travers ses beaux dessins, réputés pour être faits entièrement à la main, est un monde sombre où va se tisser une intrigue très complexe de contre-espionnage sur fond de vague de terrorisme. Mais la véritable beauté du film vient du traitement de la noirceur de l’esprit de son personnage principal passant par des scènes introspectives cauchemardesques et une splendide métaphore du conte du Petit Chaperon Rouge ainsi que le lien passionnel qui va naitre entre ce militaire tiraillé par ses souvenirs et cette jeune inconnu. Très poétique et très brutal à la fois, Jin-Roh est une petite perle de la japanimation qui, autant grâce à ses graphismes léchés qu’à la pâte de Mamoru Oshii qui en signe le scénario retors, mérite amplement sa place dans le panthéon du genre.
Jin-Roh est un magnifique animé japonais. Une réécriture uchronique, sombre, lyrique et émouvante du "Petit Chaperon Rouge". Pour ma part il fait parti intégrante de la secte d'animés japonais grandioses notamment initiés par Masamune Shirow et Katsuhiro Ōtomo.
"Jin-Roh" est un film adulte à la fois du point de vue du dessin et de la noirceur du scénario. Avec l'avantage de l'animation qui permet un traitement de séquences plus subtiles et plus supportables que des prises réelles.
L'un des dessins animés les plus cérébraux de la branche Manga, mais pas le moins poétique, un peu comme si "Le Samouraï" de Melville était porté avec ses lenteurs et ses sous-entendus par le biais d'un crayon. Pas de fautes de goût, juste une surprise par rapport à la construction habituelle des films d'animations japonais. Vaut quand même le détour, mais pas de moment de bravoure visuelle comme dans "Ghost in the shell".