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Sonia K.
18 abonnés
157 critiques
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2,0
Publiée le 17 juin 2017
Film assez surprenant; l' intrigue policière ne débute que vers la fin du film, le dénouement étant sans grande originalité. Le début du film relève plus du marivaudage que du polar. Les interprètes sont excellents (M. Carol, G. Grad, M. Galabru: Rellys, J. Dessailly); mais cela ne suffit guère à rendre ce film intéressant.
Michel Boisrond n’aura pas laissé une trace indélébile dans le cinéma français des années 1950 et 1960. « Un soir sur la plage », suspense balnéaire très curieux par l’ambiance alanguie et parfois bon enfant qu’il dégage est donc une bonne surprise. Martine Carol alors sur le déclin qui incarne une veuve fortunée plutôt sympathique et encore très accorte montre qu’elle ne méritait par le dédain avec lequel une certaine critique l’avait traitée. Jean Desailly dans la partition du bourgeois distingué qu’il connaît sur le bout des doigts lui renvoie la balle avec l’élégance qu’on lui connaît. Rellys qui aura une scène courte mais très forte à la fin du film parvient comme toujours à faire passer l’humanité de son personnage. Quant à Michel Galabru, il est encore une fois étonnant en commissaire de police bougon et beaucoup moins manichéen qu’il le laisse paraître. Dans une villégiature de rêve nichée sur la Côte d’Azur, une petite communauté rangée derrière la fortune de Georgina de la Salle (Martine Carol) vit paresseusement entre marivaudage et baignades nocturnes. La fille de l’homme à tout faire (Rellys) gravement perturbée psychologiquement attise les passions. Un soir un corps est retrouvé sur la plage. L’enquête commence. Mine de rien, Michel Boisrond qui a écrit le scénario avec son épouse d’alors, Annette Wademant, parvient à rendre une atmosphère très étrange entre douceur de vivre communicative et angoisse sourde pour livrer avec cette petite série B sans doute l’un de ses meilleurs films
Le film met un certain temps à s'installer, l'enquête policière vient ensuite et on ne se rend compte qu'à posteriori combien les faits et gestes et autres petites phrases sont là à la fois pour faire avancer les choses mais pour tromper le spectateur, de ce point de vue, le scénario est déroulé avec un certain brio. La direction d'acteurs est très correcte, Martine Carol est éblouissante comme souvent, Jean Dessailly excellent et Galabru étonnant en commissaire. Quant à Dahlia Lavi et ses vêtements mouillées sur la plage… bigre… La seule ombre au tableau est le personnage du beau-père qui joue comme un pied, qui ne sert à rien (à l'instar de la scène où il nous fait spoiler: une tentative de suicide ). La résolution de l'énigme est intelligente et ne tombe pas comme un cheveu sur la soupe comme c'est souvent le cas dans ce genre de narration.
Petit polar dramatique dans un coin au bord de mer qui laisse davantage de place à ses personnages qu'à son intrigue, et c'est surprenant dans ce sens, en lisant le synopsis je pensais que le meurtre allait se dérouler dans le premier quart d'heure alors qu'il n'arrive que dans le dernier tiers, on assiste surtout à un déploiement de relations à la fois charmantes et troublantes. Le film ressemble à une pièce de théâtre en décors naturels avec des acteurs se liant d'une alchimie palpable, j'aime cette ambiance simple, il y a même un côté sulfureux entre ce trentenaire et cette jeune fille de 16 ans qui passe naturellement, avec en prime Galabru en inspecteur de police bourru. Reste un dénouement un tantinet bâclé. Sympathique moment.
Un bon film d'enquête policière de Michel Boisrond. Bien réalisé, dans un beau noir et blanc, avec de bons acteurs (Galabru, Martine Carol, Jean Desailly), une histoire qui se tient avec une intrigue et un certain suspens, une belle émotion à la fin, c'est un film qu'il faut réhabiliter. Dans un lieu presque unique (jardin, maison au bord de la mer), la vie d'une riche famille avec des relations plus ou moins compliquées. C'est une histoire bien racontée, sans temps mort, avec des personnages attachants, et Galabru, dans un rôle inhabituel de commissaire de police. Se suit sans ennui, et avec intérêt jusqu'au bout. (vaut mieux que la couverture du DVD)
Quel plaisir de voir la divine Geneviève Grad (ici petite garce à problèmes existentiels). Une histoire et une très belle intrigue bien menée et filmée par Michel Boisrond. Un excellent commissaire Galabru, tous les acteurs sont au niveau. Vrai aussi que le personnage de Pépé (mauvais) et ses déboires ne servent en rien notre péripétie. Manque un peu de variété, je noterai comme les autres.
En farfouillant dans un bac de DVD aux éditions René Château, je suis tombé sur ce film, Un Soir sur la Plage, et bien sûr, cette sublime affiche sensuelle et vintage m'a immédiatement donné envie de le voir !
Réalisé en 1961 par Michel Boirond (un cinéaste dont j'ai hâte d'explorer la filmographie), Un Soir sur la Plage commence comme une déambulation lascive, dans un esprit très Dolce Vita. Les regards se croisent, les corps se frôlent… Mais cet étrange microcosme érotique est parasité par de fulgurants éclairs de noirceur qui vont bientôt contaminer tout le long-métrage et faire basculer le récit dans une autre dimension…
Composé d'un excellent casting (les hommes intriguent et les femmes envoutent, et vice-versa) dominé par un Michel Galabru dans le rôle d'un commissaire qui vient ouvrir et clore le film, Un Soir à la Plage est une petite douceur estivale qui nous plonge dans la France du début des années 60, dans ce qu'elle avait de meilleur et de pire.
C'est un de vos sept critiques spectateurs qui m'a donné l'idée de voir ce film. Surtout pour Martine Carol, sex-symbol comme on dit des années cinquante avec Gina Lollobrigida. Ici, la Carol a quarante ans comme Gina dans Un si bel automne. Toutes deux ont eu la quarantaine épanouie, mais le metteur en scène italien a davantage osé la mettre en valeur, même si le sage Jean Desailly se permet quelques approches tactiles. Six ans après, Martine forçait la dose de barbituriques, direction le père Lachaise où des aigrefins lui ont piqué ses bijoux. Autre personnage intéressant : Rellys. Comique 100% marseillais, enterré lui à Marseille. En 1943 il était la vedette du film Feu Nicolas avec une musique swing de Loulou Gasté, celui qui allait devenir le grand amour de Line Renaud. Je vous recommande l'audition de la chanson "J'ai vendu mon âme au diable" interprétée dans ce film par Marjane et facile à trouver sur internet. Un soir sur la plage est le genre de film qu'on peut s'amuser à tourner avec des copains, scénario et dialogues pas compliqués. En couleurs ce serait mieux, évidemment.