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chrischambers86
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2,5
Publiée le 26 février 2014
Curieux produit de la Warner sous forme de comèdie noire avec un mystèrieux docteur qui se passionne pour le crime et ses auteurs! Pour Edward G. Robinson, les bijoux ne sont qu'outils! il compte ècrire sur l'aspect mèdical du crime et montrer que l'activitè du criminel produit une tension nerveuse propre à modifier ses ètats nerveux et physiques! Ce docteur Clitterhouse veut avant tout analyser scientifiquement la nature de ces changements et doit donc ètudier le crime à chaud, pas une fois le criminel enfermè! Par nècessitè, il s'est rèsolu à s'ètudier lui-même, planifiant et rèussissant une sèrie de cambriolages en observant ses propres rèactions: pouls, respiration, pression artèrielle...Mais a t-il conscience du risque qu'il prend ? Dans ce film d'Anatole Livak, Edward G. Robinson plonge dans un monde de mèfaits inattendu! Humphrey Bogart, lui, se contente de jouer les gangsters de service (curieusement, les types de son espèce finissent plutôt sous les balles mais le chlorure de paradol en dècidera autrement). Alors Edward G. Robinson est-il coupable ou non coupable car dèment ? Pour le savoir, il suffit de dècouvrir ce film mèconnu de la Warner dans la collection TC.M...
Comme pourrait dire l’adage: Selon que vous serez puissant ou truand, la police ne vous traite pas de la même façon. D’ailleurs ici, elle est bien vite considérée comme incompétente et peu perspicace. Ce qui laisse la place pour développer l’idée originale de ce film, faire une étude sur la criminologie de l’intérieur. Un Edgar G Robinson toujours excellent, presque drôle s’il n’était pas si troublant, un Humphrey Bogart tout en nerf, qui ne tient pas en place et qui, une nouvelle fois, n’a pas le beau rôle, on peut aussi apprécier l’un des acteurs fétiche de Ford, en la présence de Ward Bond. Tout cela se résume bien vite, mais reste très plaisant à découvrir, c’est une approche originale, film de gangster léger, sans violence et gardant malgré tout l’âme de ses parias de la société. Et tous ses gros bras filent à la baguette devant Claire Trevor, cheftaine de cette bande de voyous au grands cœurs.
Coécrit par John Huston d'après une pièce de Barré Lyndon, The Amazing Dr. Clitterhouse nous fait suivre un docteur qui, pour approfondir ses études de la criminologie, va se mêler à des truands et participer à des vols.
Sur le papier, The Amazing Dr. Clitterhouse est plutôt alléchant, que ce soit vis-à-vis de son sujet ou de ceux participant au film et force est de constater qu'il tient toutes ses promesses. Anatole Litvak braque surtout sa caméra sur le personnage de Clitterhouse, docteur qui va peu à peu se mêler à un gang et participer à quelques larcins. Personnage fortement intéressant, tout comme ceux qui vont graviter autour de lui et notamment le chef de la bande à laquelle il va se joindre ou la copine de celui-ci, Litvak étudie sans lourdeur son comportement, son ego, la façon dont il va prendre gout au vol mais aussi ses relations avec les autres bandits et jusqu'où il est prêt à aller.
Finalement, c'est ici que le film tire sa principale réussite, de ses personnages, leurs relations et l’ambiguïté qui plane sur eux tout le long du récit. Venant d'un milieu plus aisé et surtout ayant été loin dans ses études, les situations créées entre le docteur et les bandits sont bien trouvées et parfois assez savoureuses. Créant un sentiment de fascination autour de sa personne mais aussi de jalousie, il semble toujours en décalage avec les autres. Les scénaristes font un travail assez remarquable, que ce soit au niveau des personnages, dialogues mais aussi de l'histoire, jouant régulièrement entre gravité et légèreté mais toujours avec une certaine subtilité.
Habile mélange de comédie noire et de polar, The Amazing Dr. Clitterhouse bénéficie aussi d'excellentes interprétations. Edward G. Robinson est en constant décalage avec les autres et donne un ego et une folie sobre à son personnage, tandis que Claire Trevor est charmante à souhait alors qu'elle va peu à peu se retrouver entre Clitterhouse et le gangster. Et Humphrey Bogart... quelle classe ! C'était l'époque où il n'était pas encore une star à laquelle on donnait les premiers rôles et comme dans bien d'autres films, il était catalogué dans celui du gangster, mais quelle présence, il est à la fois froid, puissant et inquiétant.
Entre comédie noire et polar, Litvak orchestre son récit avec brio, ne commettant aucune fausse note et bénéficiant d'une très bonne qualité d'écriture ainsi que d'excellentes interprétations pour bien étudier la psychologie de ses personnages.
À noter que dans les dix années qui suivront la sortie du film, Huston deviendra un réalisateur reconnu et retrouvera Bogart, Robinson ainsi que Claire Trevor pour le très bon Key Largo (qui sera la dernière apparition du couple Bogart/Bacall à l'écran)