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    La Seconde Madame Carrolls
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    3,2
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    4 critiques spectateurs

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    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 170 abonnés 4 165 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 novembre 2016
    En 1947, Humphrey Bogart est la grande star de la Warner. Il vient de triompher en privé dans "Le grand sommeil" d'Howard Hawks et s'apprête à tourner "Les passagers de nuit" de Delmer Daves. Toujours dans l'euphorie de sa carrière enfin lancée après de longues années de vaches maigres au début des années 1930, il s'engage dans cette série B de Peter Godfrey, réalisateur anglais nouvellement débarqué à la Warner. spoiler: L'histoire bâtie autour d'un peintre psychopathe qui ne peut trouver l'inspiration qu'en tuant les femmes qu'il aime, chasse sur les mêmes terres que le fameux "Hantise" de George Cukor produit par la MGM en 1944
    . Il faut dire que les amours psychotiques sont à la mode en ces années 1940 avec des chefs d'œuvre du film noir comme "Laura" d'Otto Preminger '1944) ou "Péché mortel" de John Stahl (1945) produits par la 20th Century Fox. La RKO n'est pas en reste avec "le Médaillon" de John Brahm sorti en 1946, dont "La seconde Madame Carrolls" propose un scénario très similaire mais à front renversé. Il y a donc embouteillage sur le créneau et cette production apparait comme de circonstances pour la Warner qui entend tenir son rang en y engageant sa plus grande star. Mais Peter Godfrey n'est pas George Cukor, ni John Stahl et encore moins Otto Preminger dans leur capacité à gérer le suspense. L'ensemble adapté d'une pièce de théâtre de Martin Vale reste malgré tout de bonne tenue notamment grâce à un casting de première classe avec le couple très bien assorti, composé des deux forts tempéraments que sont Barbara Stanwyck et Humphrey Bogart réunis ici pour la seule fois et pour lequel ont aurait rêvé meilleure opportunité. Ce n'est pas très grave, Bogey parfait dans un registre double, rode ici les rôles de déséquilibrés mentaux torturés qui feront la renommée de sa seconde partie de carrière ("Le trésor de la Sierra Madre" de John Huston en 1948, "Le violent " de Nicholas Ray en 1950, "Ouragan sur le Caine" d'Edward Dmytryk en 1954). A voir comme une curiosité et pour le jeu des acteurs.
    mistermyster
    mistermyster

    56 abonnés 1 260 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 août 2014
    La performance de Bogart est stupéfiante, comme il a souvent eu l’habitude de nous surprendre par le choix de certains de ces rôles, c’est un grand acteur, (pour ceux qui en doute encore) qui sait se métamorphoser pour le bien du metteur en scène. Inquiétant, charmeur, un film sombre, troublant oserais-je dire. Barbara Stanwick parait jouer un rôle effacé qui laisse la belle part à Bogart, mais c’est sans compter la force de cette actrice qui happe les lumières des projecteurs dans la dernière partie de ce thriller. Certes avec la scène du poison dans le lait, on ne peut pas s’empêcher de penser à la scène magnifique de Soupçon, tourné six années plus tôt par le maître de suspens. Mais le tour de force et le summum de la terreur réside dans la découverte du tableau de l’artiste, représentant sa femme, c’est là que réside tout le génie et la force de ce film.
    Estonius
    Estonius

    3 290 abonnés 5 452 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 novembre 2015
    Le gros défaut de ce film réside dans sa prévisibilité, puisque le déroulé est contenu dans le prologue. Ça reste néanmoins très intéressant grâce à une progression narratrice efficace. Barbara Stanwyck est éblouissante, Bogart en contre-emploi est très bon et la gamine passe plutôt bien. La musique est un peu trop démonstrative. Il y a une scène hallucinante, celle ou Bogart entre complètement halluciné, tel Dracula, par la fenêtre dans le chambre de sa femme On appréciera également l'humour noir surprenant qui conclut le film.
    Benjamin A
    Benjamin A

    707 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 juillet 2015
    Sally tombe peu à peu amoureuse de Geoffrey Carroll, un peintre déjà père et marié, mais elle va voir ce dernier se rapprocher d'elle, et même la demander en mariage, lorsque sa femme décédera...

    Finalement, il n'est pas bien difficile de comprendre pourquoi ce film est très méconnu malgré son prestigieux casting et son sujet plutôt intéressant. Le principal problème vient de l'intrigue qui est cousue de fil blanc, La Seconde Madame Carroll se rapproche beaucoup de Suspision de Hitchcock mais là où le maître du suspense justifiait son surnom et laissait toujours planer le doute sur le personnage joué par Cary Grant, ce n'est aucunement le cas ici où dès le début, on devine les intentions des divers personnages.

    C'est d'ailleurs dommage car Peter Godfrey arrive tout de même à instaurer une atmosphère plutôt ambiguë, avec un soupçon de noirceur, mais qui manque de puissance, dû à des facilités dans le scénario et des personnages mal approfondis. En plus de ne pas régulièrement instaurer une tension adéquate, il maîtrise mal divers éléments à l'image de la bande-originale qui est bien trop souvent sur-appuyée et malheureusement provoquant quelques lourdeurs au film.

    Néanmoins, tout n'est pas à jeter et certains éléments rattrapent un peu la faiblesse de l'ensemble, à commencer par une efficacité et un intérêt toujours présent et ce, grâce à des personnages plutôt intéressants. Si Humphrey Bogart ne brille pas vraiment (toute proportion gardée, il fait preuve d'une certaine présence mais, tant dans l'écriture de son personnage que sa direction il n'est guère aidé), la jeune Ann Carter et Barbara Stanwyck s'en sortent très bien.

    Si La Seconde Madame Carroll se regarde avec un minimum d'intérêt, ses défaillance dans l'écriture et la mise en scène l'empêchent de vraiment faire ressortir une quelconque dimension et laisse un sentiment de gâchis tant il pouvait prétendre à plus.
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